L'expérience dans la vie a-t-elle les mêmes caractères et le même rôle que dans les sciences ?
Publié le 16/05/2020
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L'expérience dans la vie a-t-elle les mêmes carac tères et le même rôle que dans les scienc es ? INTRODUCTION Définition des termes et problématis ation : Il s'agit de prendre la notion d'expérienc e en deux sens bien dis tincts.
Le premier s ens est pratique, par expérienc e nous entendons alors l'ensemble de nos actions qui ont marqué notre vie et ont eu un impac t sur noter manière d'agir future.
L'expérienc e de l'erreur peut s'avérer fructueuse dans ce c as car elle nous permet ensuite de nous corriger s i nous sommes confrontés à une situation du même genre.
L'expérienc e scientifique, quant à elle, es t un instrument s ervant à c onfirmer ou infirmer une théorie.
Dans ce c as la notion d'expérienc e est rapproc hée du critère de vérité.
Si le bien et le mal s emble bien être ce à quoi se rapporte l'expérienc e pratique, l'expérienc e scientifique quant à elle fait plutôt référenc e au vrai et au faux.
Les carac tères propres aux deux types d'expérience semblent bien devoir être dis tingués.
Cependant s i nous réfléchissons au rôle, à la finalité pours uivie par l'expérience dans ces deux domaines , théorique et pratique, nous remarquons que celle-ci loin de s e disjoindre s e rapproc he bien plutôt.
En effet la s cienc e a pour fonc tion de permettre à l'homme une meilleure c onnaissanc e du monde.
L'expérienc e pratique quant à elle vis e une meilleure adaptation aux c ircons tanc es.
La c onnais sanc e semble donc bien être une finalité c ommune à ces deux formes d'expérience.
Comment la nature de l'expérienc e peut-elle changer quand elle pas se du domaine pratique au domaine théorique et pour autant pours uivre la même finalité ? La différence de caractères n'exc lut-elle pas l'identité de fonc tion ? Pour répondre à c es ques tions il va falloir tout d'abord montrer s ur quoi repose la distinction entre les deux types d'expérienc e.
Ensuite il s 'agira de c oncilier c ette différenc e avec l'identité du rôle imparti à l'expérienc e.
Enfin il faudra se demander si le terme d'identité es t adéquat. PLAN DETAILLE Première partie : Sur quoi repos e la distinction entre expérienc e pratique et expérienc e scientifique ? 1.1 L'expérience scientifique suppose la théorie. « Une expérienc e ne peut être une expérienc e bien faite que si elle est complète, c e qui n'arrive que pour l'expérienc e précédée d'un projet bien étudié à partir d'une théorie ac hevée.
» BACHELARD, Le nouvel esprit scientifique, introduc tion. 1.2 L'expérience pratique est toujours singulière, elle naît d'une mise à l'épreuve orchestrée par les circonstances extérieures.
« Ma vertu a été rehaus sée grâc e à ces attaques mêmes, car il es t avantageux pour elle d'être mis e en scène et s oumise à l'épreuve, et nul ne c omprend mieux sa grandeur que ceux qui en la harc elant ont éprouvé s es forc es.
» SENEQUE, De la vie heureus e, 27. Transition : L'expérience pratique et l'expérienc e scientifique loin d'avoir un tronc commun s emblent bien plutôt devoir être s trictement dis tinguées.
Or nous pouvons nous demander s i cette différenc iation peut être nuanc ée.
Deuxième partie : Quel es t le rôle de ces deux types d'expérienc e ? 2.1 L'expérience au sein d'une théorie sert la connaissance du monde.
« Ainsi une théorie vraie, c e n'est pas une théorie qui donne, des apparences phys iques, une explic ation conforme à la réalité ; c 'est une théorie qui représ ente d'une manière satisfaisante un ens emble de lois expérimentales ; une théorie fausse, c e n'es t pas une tentative d'explic ation fondée sur des suppos itions contraires à la réalité ; c 'est un ens emble de propos itions qui ne c oncordent pas avec les lois expérimentales .
L'accord avec l'expérienc e est, pour une théorie phys ique, l'unique critérium de vérité. » DUHEM, La théorie phys ique, son objet et s a struc ture. 2.2 L'expérience pratique comme savoir-faire.
« La prudenc e est la c onnais sanc e de c e qu'il y a de plus individuel, lequel n'es t pas objet de s cienc e, mais de perc eption.
» ARISTOTE, Ethique à Nic omaque, VI 9. Transition : La finalité commune à l'expérienc e scientifique et pratique es t la connais sanc e.
Cependant c elle-ci n'a pas la même nature dans les deux c as et n'es t pas acquis e de la même manière.
Trois ième partie : La c onfrontation aux c ontextes de ces deux types d'expérienc e permet-elle l'affirmation d'une identité ? 3.1 Le contexte contingent de l'action.
« Sur le terrain de l'ac tion et de l'utile, il n'y a rien de fixe.
» ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, II 2. 3.2 Le contexte nécessaire de la science.
« Toute scienc e a pour objet, en effet, c e qui est toujours , ou ce qui es t le plus souvent.
» ARISTOTE, Métaphys ique, E 2. CONCLUSION La confrontation des deux types d'expérienc e aboutit non à une identité mais à une analogie.
En effet le contexte (nécessaire pour la s cienc e, contingent pour l'ac tion) et les critères (moraux pour l'ac tion et théoriques pour la scienc e) différent.
Cependant une mis e en rapport des deux formes d'expérience est pos sible, elle repos e sur l'examen d'une finalité c ommune : la connaissanc e, celle-c i s'exprimant de manière différente s elon le domaine étudié..
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