Lexique et l univers
Publié le 04/02/2024
Extrait du document
«
Le lexique et l’univers
Alaoui Acile
El Gueddari Lina
PLAN
- VIII.
La spécificité des langues:
-IX.
La distinction entre valeur et
-I.
Introduction:
signification:
-II.
Les mots comme instruments de
-X.
La structuration du lexique:
connaissance:
-XI.
Les universaux sémantiques:
-III.
L'abstraction du langage:
-XII.
La traduction:
-IV.
Le défi de décrire l'infini avec le fini: -XIII.
Enseignement du vocabulaire
en prenant en: compte les aspects
-V.
La relation entre signifiant et signifié:
culturels, historiques et linguistiques:
-VI.
La diversité sémantique entre les
-XIV.
Conclusion:
langues:
-VII.
La conception du temps et de
I.
Introduction
• Le langage est bien plus qu'un simple moyen de communication ; il constitue le socle sur lequel
repose notre compréhension du monde qui nous entoure.
Les mots, en tant qu'instruments de
connaissance, jouent un rôle essentiel dans notre capacité à appréhender et à interagir avec la réalité
qui nous entoure.
Cependant, derrière cette apparente simplicité, se cachent des problématiques
complexes et fascinantes liées au lexique et à la linguistique en général.
Ce texte explore en
profondeur certaines de ces questions fondamentales, mettant en lumière l'abstraction du langage, le
défi de décrire l'infini avec le fini, et la manière dont les langues influent sur notre perception du
temps et de l'espace.
Dans cette étude, nous plongerons dans les méandres de la conception du
lexique comme une mosaïque, nous examinerons la relation entre signifiant et signifié, et nous
découvrirons la diversité sémantique qui caractérise les langues du monde.
Au fil de cette
exploration, nous serons amenés à réfléchir à la manière dont les mots ne sont pas simplement des
outils de communication, mais aussi des portes d'entrée vers une compréhension plus profonde de
notre univers.
II.
Les mots comme instruments de
connaissance:
• Les mots sont des outils qui nous permettent de donner forme à nos
pensées et de les communiquer aux autres.
Ils sont essentiels pour prendre
une connaissance claire de l'univers, ce qui englobe tout ce qui existe et
peut devenir objet de connaissance, y comprenant nous-mêmes et notre
propre pensée.
En plus de servir à la communication, les mots jouent un
rôle plus fondamental dans la compréhension de l'univers.
La
communication repose sur la connaissance et la pensée, et les mots sont
nécessaires pour exprimer et partager ces idées.
III.
L'abstraction du langage:
L'abstraction du langage fait référence au fait que les mots utilisés pour décrire des objets, des
concepts ou des expériences sont des représentations simplifiées ou symboliques de la réalité.
Ces
mots représentent des idées et des caractéristiques communes à un ensemble d'objets ou de
situations, plutôt que les détails spécifiques de chaque élément individuel.
Chaque mot est une abstraction.
On peut le comprendre en montrant à des enfants différents objets
portant le même nom, mais qui sont très différents les uns des autres.
Par exemple, un sac à main, un
sac à pommes de terre, un sac en papier kraft, etc.
Au-delà de chaque objet particulier, il y a une
abstraction qui englobe les caractéristiques communes à toute la série .
Cette abstraction est
essentielle pour la communication efficace, car elle nous permet d'exprimer des idées complexes de
manière concise.
Cependant, cela signifie également que les mots ne capturent qu'une partie limitée
de la réalité, et il peut parfois y avoir des nuances ou des détails spécifiques qui ne sont pas
entièrement représentés par le langage.
IV.
Le défi de décrire l'infini avec le fini:
• Le défi de décrire l'infini avec le fini fait référence à la difficulté de représenter la diversité infinie
de l'expérience humaine à travers un langage qui, en lui-même, est fini.
En d'autres termes, le
langage a des limites intrinsèques en termes de nombre de mots, de structures grammaticales, et de
façons d'exprimer des concepts.
• Puisque notre expérience de l'univers est vaste et variée, il est complexe de trouver des mots et des
structures linguistiques qui puissent capturer toutes ses nuances.
Le langage, bien qu'il soit un outil
puissant de communication et de compréhension, ne peut pas saisir complètement l'infinité de
l'expérience humaine.
• Cela souligne l'importance de l'abstraction dans le langage.
Les mots sont des représentations
symboliques de concepts, et ils doivent être utilisés de manière créative et contextuelle pour essayer
de saisir la complexité et la diversité de notre réalité.
V.
La relation entre signifiant et signifié:
La relation entre signifiant et signifié est distinguée en deux composantes :
1.
La valeur (valeur linguistique) : Cette composante se réfère à la manière dont un mot est utilisé par rapport à
d'autres mots dans une langue.
Elle concerne la position d'un mot dans le système linguistique et la façon dont il
interagit avec d'autres mots.
En d'autres termes, la valeur d'un mot est déterminée par son rôle dans la structure de
la langue.
Par exemple, un mot peut avoir une valeur grammaticale spécifique en tant que sujet, objet, adverbe, etc.
2.
La signification : Cette composante se rapporte à ce que le mot réfère dans la réalité, c'est-à-dire l'idée, l'objet, le
concept ou la notion que le mot évoque.
La signification est la relation entre le mot et ce à quoi il fait référence
dans le monde réel.
Par exemple, le mot "chien" signifie un animal domestique à quatre pattes, aboyant, etc.
En résumé, la relation entre le signifiant (le mot ou la forme linguistique) et le signifié (la signification) implique la
distinction entre la façon dont un mot est utilisé dans la langue (sa valeur) et ce à quoi il fait référence dans le
monde réel (sa signification).
Cette distinction est une composante clé de la sémiologie et de la linguistique
structurale, notamment développée par le linguiste suisse Ferdinand de Saussure.
VI.
La diversité sémantique entre les langues:
La diversité sémantique entre les langues signifie que différentes langues ont des façons
différentes de découper la réalité en catégories lexicales.
Voici une explication de cette
notion avec un exemple concret :
• Chaque langue a son propre système de catégorisation et d'étiquetage des concepts et
des objets du monde qui l'entoure.
Ces catégories lexicales sont façonnées par les
besoins, les valeurs culturelles, l'histoire et les particularités cognitives des locuteurs de
cette langue.
Ainsi, une même réalité peut être perçue et décrite de manière différente
selon la langue utilisée.
Exemple
• Les noms de couleurs dans différentes langues
•
Un exemple fréquemment cité pour illustrer la diversité sémantique entre les langues concerne les noms de couleurs.
Chaque
langue peut découper le spectre des couleurs en différentes catégories, ce qui peut influencer la manière dont les locuteurs
perçoivent et décrivent les nuances de couleur.
Par exemple :
•
- En russe, il existe des mots spécifiques pour désigner différentes nuances de bleu, comme "голубой" (goluboy) pour le bleu
clair et "синий" (siniy) pour le bleu foncé.
•
- En japonais, la couleur que nous appelons "vert" en français peut être distinguée en deux catégories : " 緑 " (midori) pour le
vert nature et " 青 " (ao) pour le vert-bleu, qui inclut les nuances de bleu-vert.
•
- Certains dialectes chinois regroupent ce que nous percevons comme le bleu et le vert sous un seul mot, " 蓝 " (lán).
•
Ces exemples mettent en évidence comment la découpe des couleurs peut varier d'une langue à l'autre, ce qui influence la
manière dont les locuteurs de ces langues perçoivent et décrivent les nuances de couleurs.
•
En somme, la diversité sémantique entre les langues reflète la variabilité des façons dont les cultures et les communautés
linguistiques organisent et conceptualisent la réalité qui les entoure à travers le lexique.
Cela souligne l'importance de
comprendre les spécificités de chaque langue pour une communication précise et respectueuse de la culture.
VII.
La conception du temps et de l'espace
influencée par la langue:
a.
L'impact de la langue sur notre perception temporelle :
• La langue que nous utilisons peut influencer notre perception
du temps.
Certains groupes linguistiques peuvent avoir des
conceptions du temps différentes en fonction des
caractéristiques grammaticales et lexicales de leur langue.
Cela
implique que la manière dont nous comprenons et exprimons le
temps peut être influencée par les structures linguistiques qui
nous sont familières.
Exemple:
• la conception du temps chez les Hopis et dans les langues européennes :
• Le texte cite l'exemple des Hopis, une tribu amérindienne, pour illustrer cette influence.
Il suggère que la langue
Hopi a une conception du temps qui diffère de celle des langues européennes.
Alors que dans de nombreuses
langues européennes, le temps est souvent exprimé de manière linéaire (passé, présent, futur), le Hopi semble
avoir une conception plus cyclique du temps.
Cela signifie que la manière dont les Hopis parlent du temps peut
refléter une perspective plus holistique et intégrée, où les événements ne sont pas strictement séparés en
catégories linéaires, mais peuvent être vus comme des éléments interconnectés dans un cycle continu.
• En résumé, le texte met en évidence que la langue que nous parlons peut influencer notre manière de percevoir
et de concevoir le temps.
L'exemple des Hopis illustre une différence notable....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Jean-Pierre Luminet: L'Univers chiffonné
- Steven Weinberg: Les Trois Premières Minutes de l'Univers
- Roger Penrose, À la découverte des lois de l'Univers ( résumé)
- En quoi le décalage vers le rouge de Hubble est une preuve de l’expansion de l’univers ?
- L’univers moyenâgeux en littérature