L'exigence de la vérité est-elle compatible avec le souci d'être tolérant ?
Publié le 02/01/2022
Extrait du document
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Devoir de philosophie
Depuis toujours le philosophe, ou plus généralement l’homme est en quête de vérité
c’est-à-dire l’adéquation du discours et de la chose, que ce soit pour nourrir sa
curiosité, alimenter son savoir ou éliminer le doute.
Toutefois, personne n’est capable
de trouver une vérité absolue, autrement dit générale.
Nous pouvons expliquer ce
phénomène par le fait que la vérité n’est pas considérée de la même façon par tout le
monde, et que la notion même de vérité diffère d’une personne à l’autre.
Ces interprétations différentes de la vérité sont à l’origine de débats où chacun
souhaite imposer sa vision de la vérité à autrui.
Pour certains, comme Nietzsche,
seule la science détient le monopole de la vérité, ainsi tout fait scientifiquement
prouvé est vrai.
Mais pour d’autres, comme Platon, la vérité est relative et relève du
relativisme, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de vérité absolue mais seulement des points de
vue et des opinions différents.
Ainsi, il faudrait donc établir une tolérance vis-à-vis de
la recherche et de l’exigence de vérité, mais cela ne conviendrait pas aux défendeurs
d’une vérité générale.
Être tolérant, c’est respecter ce que l’on n’accepterait pas
spontanément notamment lorsque cela va à l’encontre de nos convictions.
Finalement, tout le problème tourne autour de la lecture des concepts.
Ainsi nous en venons à nous poser une question, peut-on être tolérant face à la
recherche et l’exigence de la vérité ? ou est ce que l’exigence de la vérité est-elle
compatible avec le souci d’être tolérant ?
Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps qu’être
tolérant vis-à-vis de la vérité d’autrui peut sembler inutile, puis nous verrons dans un
second temps que tolérer la vérité d’autrui est quelque chose qui a du sens.
Être tolérant vis-à-vis de la vérité d’autrui n’est pas une ouverture d’esprit offerte à
tout le monde, tout simplement puisque cela peut paraître inutile.
En effet il faut
d’abord savoir de quelle vérité parle-t-on.
Parle-t-on de sottise, de « fake news » ?
Si quelqu’un nous affirme quelque chose dur comme fer, mais qui n’est pas vérifié par
la science, il est tout a fait possible que cette personne ait été bernée par un rhéteur
ou un sophiste qui joue avec les mots, ou plus simplement par un menteur qui
partage des mensonges dans son intérêt.
Ainsi, si nous faisons preuve de tolérance à
l’égard de cette personne en acceptant sa version de la vérité, cela pourrait interférer
avec la notion de vérité qui nous est propre, et plus grave encore cela pourrait
remettre en question tout ce dont nous considérions comme véridique, vrai, jusqu’à.
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