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Lex est araneae tela, quia, si in eam inciderit quid debite, reti-netur ; grave autem pertransit tela rescissa

Publié le 05/01/2022

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« Lex est araneae tela, quia, si in eam inciderit quid debile, reti­ netur ; grave autem pertransit te/a rescissa La loi est semblable à une toile d'araignée: elle retient le plus léger, et laisse échapper le plus lourd Cet adage, qui fait de la toile d'araignée le symbole de la fragilité (image chère à saint Jérôme, cf.

Ep ..

125, 6)., est attribué à Anacharsis le Scythe par Valère Maxime (7, 2, étr.

14) : Plutarque ( Vie de Solon, 5, 4) rapportait en effet que ce personnage s'était servi de cette expres­ sion pour critiquer Solon, le législateur athénien.

Diogène Laerce ( 1, v 18), par contre, attribue la phrase à Solon, Stobée à Zaleucos, le législateur de Locres en Grande Grèce (4, 4, 25) et Jean Tzétzès à Thalès, qui critiquait ainsi les législations de Solon ( Chiliades, S, 353 sq.).

Les lois sont également comparées à des toiles d'araignée dans le Platon comique (fr.

21 K.-A.); pour plus de détails, cf.

F.

Conti Bizzarro, Leggi come ragnatele, in Mathesis e Mneme, éd.

G.

lndelli, Giuliana Leone, Francesca Longo Auricchio, Naples, 2004, 2, 5-18).

L'adage d' Anacharsis est cité par Eunape (cf.

Constantin Porphyrogénète, De sententiis, 101 ; fr.

87 Dindort) ; Thomas Becket (Ep ..

42 [PL 190, 503b]); Jean de Salisbury (Ep., 184 [Pl 199, l90d]); Hélinand de Froidmont (De bono regimine principis, 25 [PL 212, 764ab]) et Erasme dans ses Adagia (3, S, 73 pour commen­ ter la fonnule Dat veniam corvis ; cf.

n.

901) ; y compris pour un dic­ ton médiéval qui recourt à la même image, et signalons qu'en italien on dit encore Le leggi sono come i ragnateli (Arthaber 679; cf.

Schwamenthal-Straniero 3045; l'influence du passage de Plutarque étant évidente: cf.

M.

Adriani, Vite parallele di Plutarco vol­ garïzztJte.

Florence, 18S9, 189).

Plusieurs proverbes similaires existent encore dans nos langues européennes : en anglais laws catch jlies but let hornets go free ; en français Justice punit petit cas ; le gibet n'est fait que pour les malheureux (cf.

Lacerda-Abreu I S5), mais aussi, plus proche de la sentence antique.

Les lois ne sont que toiles d'araignée qui n'arrêtent que les mouches.

et qui sont rompues par les frelons, cf.

Lacerda-Abreu 197.

Pour les reprises littéraires, citons Domenico Cavalca, Frutti della lingua, 30 ; Martin Luther, Predigten über das 2.

Buch Mose, 20, 15 ; la Maison Nucingen de Balzac (Paris, 1838, 391 : les lois sont des toiles d'araignée à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites, fo1111..ile elle aussi restée célèbre) et un sonnet de C.

Porta (260: La giustizia de sto mond).. »

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