Lettre sur la Tolérance de John LOCKE (Résumé & Analyse)
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
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Lorsque Locke rédige la Lettre, il se trouve en exil, car ses positions politiques étaient suspectes aux Stuarts.
Il atrouvé refuge auprès d'une communauté religieuse en Hollande.
Cette Lettre en latin est d'abord publiée de manièreanonyme à Amsterdam, alors que Locke a pu retourner en Angleterre.
Elle est aussitôt traduite en français et enanglais.
Dans la Lettre sur la tolérance, le philosophe anglais John Locke, s'élevant contre toute forme d'intolérancereligieuse, plaide pour une rigoureuse séparation entre l'Église et l'État.
Une Lettre qui fait date
Quand Locke fait publier, en 1689, la Lettre sur la tolérance, les rapports entre l'Église et l'État ainsi que l'influencedes opinions religieuses dans la vie publique sont au cœur des événements politiques, en Angleterre comme ailleursen Europe.
Les guerres et les persécutions suscitées par la Réforme ont incité philosophes et théologiens às'interroger sur la délicate relation entre les pouvoirs spirituel et temporel.
Il s'agit notamment de savoir, face auxtourmentes sociales que soulève l'intolérance, si l'État a un droit de juridiction sur la croyance religieuse.
Locke n'estpas le premier à traiter de la tolérance, mais la sobriété et la clarté de l'argumentation font de sa Lettre la sourcelumineuse d'une réflexion continue sur la tolérance au cours des siècles suivants.
La tolérance vient de l'Évangile même
D'abord, Locke rappelle que la charité s'étend à l'humanité entière et doit inciter à la tolérance ; elle est donc unaspect essentiel de l'Évangile lui-même.
Une séparation nette des rôles respectifs de l'État et de l'Église constitueensuite l'argument essentiel de la Lettre sur la tolérance : c'est le remède contre l'intolérance religieuse.
Lockeconsidère que la nécessité pour les hommes de vivre en société constitue l'État, chargé d'assurer le bien public.Quant à l'Église, elle est une « société libre et volontaire ».
L'appartenance à une communauté religieuse et la foi nesont donc pas des obligations, elles dépendent d'un libre accord de l'individu.
De ce fait,-les juridictions respectivesde l'État et de l'Église recouvrent des domaines bien différents.
Le pouvoir public se limite à la réalisation et aumaintien du bien public.
L'État se doit d'assurer la liberté de chacun et la sécurité des biens, mais il n'a aucun droitd'influer sur la foi, qui est du domaine de la conscience individuelle.
Chacun doit être libre déjuger et de choisir lesalut de son âme.
Ainsi la vérité ne peut-elle s'imposer par la force.
Au contraire, la force engendre la résistance etla persécution suscite des troubles..
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