Lettre rédigé par le Marquis de Ferrières, député de la noblesse de Saumur à l’attention de son ami le chevalier de Rabreuil
Publié le 06/01/2022
Extrait du document
«
Le document pré sent é est un extrait de lettre ré dig é par le Marquis de Ferri è res, député de
la noblesse de Saumur à l’ attention de son ami le chevalier de Rabreuil.
Ré dig é le 7 ao ût 1789, cette
lettre a pour objet d ’ informer le chevalier des décisions prises par l ’ Assemblée nationale
constituante trois auparavant, soit le 4 août.
Son auteur relate le caract è re extraordinaire de la
séance du 4 août tenu par l ’ Assemblée nationale à Versailles.
Si la nuit du 4 août est devenue
aujourd ’ hui un des évènements fondateur de l ’ histoire politique et sociale de la France
contemporaine, il n ’ en demeure pas moins qu’à l ’é t é 1789 le caract è re extraordinaire de cet
é v è nement constitue un tournant pour la vie des millions de fran ç ais.
Soumis au ré gime f éodal de la
France d ’ Ancien régime, c ’ est en effet apr è s la nuit du 4 août que des millions de fran ç ais peuvent
s ’ affranchir des droits seigneuriaux en vigueur depuis plusieurs si è cles.
Ainsi, ce document nous
incite à s’ interroger en quoi cet extrait de lettre est-elle ré v élatrice d ’ une rupture majeure dans la
socié t é franç aise lors de l ’ann ée 1789.
Pour mieux appré hender l ’int é rê t de cet objet d’étude, nous
verrons dans un premier temps comment la révolution de 1789 et plus pré cis ément la période de
l’é t é 89 a fait basculer la révolution fran ç aise dans une nouvelle è re.
Puis dans une deuxi è me partie
de ce travail, nous analyserons la positon complexe de l ’ auteur face aux é v è nements qu ’ il relate à
son ami le chevalier de Rabreuil.
Enfin, nous terminerons cette analyse sur les conséquences et les
aspirations qu ’ ont gé n é r é l’ abolition du ré gime f é odal et la révolution de 1789 tout en faisant un
parallèle avec le thème du deux du programme d’histoire de seconde.
Depuis la prise de la bastille le 14 juillet, la France est entrée dans une nouvelle phase de la
révolution, en effet, le peuple s ’ est enti è rement insurgé contre tous les symboles de domination.
L'auteur le souligne explicitement dans le paragraphe 2 “ l’ insurrection gé n érale é lev ée de toute
parts contre elle ” lorsqu ’ il relate les é v è nements de l’é t é 89, plus communément appelé la Grande
Peur.
À cet effet, le Marquis fait ré f érence aux violences, pillages et révoltes menées dans les
campagnes par les paysans à l ’égards des seigneurs et de leurs proprié t é s , symbole de domination
dans la France rurale de l’Ancien régime.
Il qualifie ces actes semblables à de “ l’ anarchie ” et de la
“ d é vastation” (paragraphe 2) ou aucune région du royaume de France est épargnée par ces
rebellions populaires.
Dans un souci de préserver l ’int é grit é physique de ses congé n è res, leurs
“ possessions ” et mettre fin au “ torrent de la Révolution ” , le Marquis indique à son correspondant
que l ’ Assemblé e d û adopter des décisions radicales et sans pré c édent et ce avec l ’ approbation
unanime des membres de l ’ Assemblé e nationale..
»
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