Lettre de Frédéric II à Jean-Jacques Rousseau « Vous avez renoncé à Genève, votre patrie ; vous vous êtes fait chasser de la Suisse, pays si vanté dans vos écrits ; la France vous a décrété.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Lettre de Frédéric II à Jean-Jacques Rousseau
« Vous avez renoncé à Genève, votre patrie ; vous vous êtes fait
chasser de la Suisse, pays si vanté dans vos écrits ; la France vous
a décrété.
Venez donc chez moi.
J'admire vos talents ; je m'amuse
de vos rêveries.
Il faut à la fin être sage et heureux.
Vous avez
assez fait parler de vous par des singularités peu convenables à un
grand homme.
Démontrez à vos ennemis que vous pouvez
quelquefois avoir le sens commun ; cela les fâchera sans vous
faire tort.
Mes États vous offrent une retraite paisible.
Je vous
veux du bien et je vous en ferai, si vous le trouvez bon ; mais, si
vous vous obstinez à rejeter mes secours, attendez-vous que je ne
le dirai à personne.
Si vous persistez à vous creuser l'esprit pour
trouver de nouveaux malheurs, choisissez-les tels que vous les
voudrez ; je suis roi, je puis vous en procurer au gré de vos
souhaits, et ce qui sûrement ne vous arrivera pas vis-à-vis de vos
ennemis, je cesserai de vous persécuter quand vous cesserez de
mettre votre gloire à l'être.
»
(Walpole.).
»
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