L'Etat est-il nécessaire aux hommes ?

« Gouverner vient du latin gubernator qui signifie pilote, il est question ici de celui qui contrôle, dirige, d’un point de vue contemporain, cette notion comprend donc l’Etat et ses lois.

Il se désigne comme l’ensemble des institutions politiques, juridiques, administratives, militaires et économiques régissant une société sur un territoire donné. Néanmoins, l’Etat n'est pas la société puisqu’une société civile peut exister sans Etat, mais nous pouvons le définir comme l'ensemble des pouvoirs publics permettant l'existence d'un regroupement d'individus.

Il est la source, par le biais des institutions qui le mettent en œuvre (constitution, gouvernement, Parlement), par des lois et les règles de la vie sociale.

Ainsi, un homme ne pensant qu’au meurtre sera, dans certains cas, dissuadé par les lois contredisant son envie.

Pourtant, certains individus ne jugent pas l’Etat comme essentiel, certains vont jusqu'à contester toute forme de gouvernance.

Nous pouvons par conséquent nous demander, est-ce que l’Etat est vraiment nécessaire aux hommes ? En premier lieu, l’homme doit nécessairement être gouverné par l’Etat.

Mais en deuxième lieu, celui-ci ne doit pas pour autant abuser de son pouvoir.

En troisième lieu, l’Etat doit nécessairement respecter la volonté des citoyens pour être légitime. Dans un premier temps, nous verrons que l’Etat est indispensable à l’existence d’une société harmonieuse. Tout d’abord, la création de l’Etat est, pour Hobbes, la protection de la société.

Le mot « société » est ambigu : il désigne à la fois un ensemble de relations spontanées, fondées sur des rapports de dépendance, et un ensemble de relations fondées sur un accord réciproque (société civile).

Thomas Hobbes décrit une société à l’état nature qui consiste à désigner l'homme en tant qu'animal en l'absence de lois.

Autrement dit, la situation de l'homme ou de la société humaine telle qu’il l’observe antérieurement à l'apparition de la civilisation, de la culture, des institutions communes, en particulier de l'autorité politique et de l’Etat.

Pour le philosophe, c’est un état de guerre perpétuelle où la loi du plus fort règne.

Dans son livre, Le Léviathan, Hobbes voit la création de l’Etat comme un soulagement pour les hommes.

En effet, il écrit « l’homme est un loup pour l’homme ».

Par cette phrase, l’auteur entend, que dans l’état de nature, chaque individu est une menace pour l’autre, sa liberté peut-être menacée par le seul poids de la force.

C’est donc là, la contradiction de l’état de nature : le « Conatus », l’effort pour se conserver soi-même de l’autre.

L’Etat permettrait de sortir de cet affrontement.

En effet, les hommes passent ensemble une convention qui leur feraient tous déléguer leur force individuelle à l’Etat, en contrepartie du renoncement à ces forces naturelles, l’Etat leur promet d’assurer leur protection.

Hobbes prend donc l’exemple des loups dans son ouvrage, il y considère chaque homme comme un loup et n’y fait pas de distinctions, il ne croit pas au bon sauvage de Rousseau.

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