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L'état en philosophie

Publié le 01/05/2023

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« L’État Philosophie - terminale En philosophie, on entend souvent « la politique » ou « le politique » pour se référer à un choix politique partisan ou à un domaine spécifique de questions et de réflexions relatives à la cité et à son organisation, ou pour l’homme politique mais aussi le fait de vivre ensemble au sein d’une même cité ou d’une même république.

En Grec ancien, la cité se dit polis terme proche de politeia qui signifie la république et qui a donné le mot « politique ».

C’est donc d’abord une ville indépendante politiquement, mais aussi une république, un gouvernement « du peuple par le peuple et pour le peuple » pour reprendre la formule d’Abraham Lincoln.

Un citoyen est l’habitant et le contributeur d’une cité, il se retrouve notamment dans la division du travail (notion qui renvoie au fait qu’au sein d’une même cité tous ne font pas le même travail, accompli collectivement par des tâches divisées.

Cette notion était déjà soulevée par Platon dans la République) et il est susceptible de participer encore plus activement s’il peut participer aux délibérations et aux décisions, voter ou être élu dans la démocratie représentative… Les rapports entre citoyens supposent de poser la question du pouvoir ; il peut renvoyer à la force physique, armée, un ascendant psychologique, un certain caractère… Il peut aussi désigner les trois institutions se chargeant du pouvoir : celle exécutive, législative et judiciaire.

Dans le cadre du pouvoir politique, on parle de puissance souveraine pour désigner la souveraineté et les personnes physiques qui s’en chargent.

Le souverain est celui qui a le pouvoir.

Un État est dit souverain dans la mesure où il ne dépend pas d’un autre et que les seuls liens qui peuvent les unir sont les conventions internationales. 1- Quelle cité idéale ? Pour juger, il faut appliquer la loi aux cas particuliers.

Mais qui fait la loi ? non pas celle scientifique ou morale ou la loi divine mais celle du droit positif ou droit civil.

Il s’agit donc de se pencher sur le pouvoir législatif, qui est le pouvoir de faire les lois au sein d’une cité dans le cadre d’une séparation des pouvoirs.

Car en effet, qui fait la loi varie en fonction du régime de l’État.

Dans le cas de l’oligarchie quelques-uns ont le pouvoir (dans une aristocratie par exemple), ou une monarchie où un seul a le pouvoir (le monarque).

Il y a aussi une forme de dictature particulière, le régime totalitaire qui allie une idéologie (ensemble de représentations et idées, qui peut prendre forme d’une propagande).

On cite généralement le régime du Troisième Reich avec Hitler (1933-1945) et celui de l’URSS (1922-1991) avec Staline.

Ainsi, on peut facilement se dire que face aux régimes totalitaires et leurs caractéristiques néfastes le régime qui apparaît comme étant le meilleur est la démocratie.

Mais il faut pouvoir justifier ce choix sans s’en tenir seulement à notre intuition contemporaine.

Il faut aussi nuancer le terme de « meilleur » : il peut être le plus désirable par l’homme puisqu’il garantit sa liberté de choix et de ses droits individuels mais il n’est pas pour autant considéré comme la fin suprême dans le domaine politique.

On peut y lier la notion du bonheur : on souhaite, on désire le régime où l’on pourra s’épanouir au mieux.

Alors, lorsque l’on s’interroge sur l’idée du meilleur régime, nous sommes forcément tentés de former un modèle de cité et cela est loin d’avoir échappé aux philosophes.

Thomas More par exemple, auteur du XVIe siècle de l’ouvrage L’utopie présente un modèle d’organisation sociale et politique à l’inverse du modèle politique de l’Angleterre de son temps qu’il critique.

Dans le même pays un siècle plus tard Hobbes, partisan de la monarchie dans un contexte où elle était mise en cause, considère dans Léviathan que sans État les hommes vivraient à l’état de nature et qu’ils en ressortiraient déshumanisés.

Ils évolueraient dans un cadre, peut-être fictif, où la défiance généralisée pourrait vite entrainer une guerre de tous contre tous.

Mais déjà dans l’antiquité la question se posait : dans La République de Platon il élabore une cité idéale dans sa réflexion sur la justice : il considère ainsi qu’il doit y avoir trois parties ; ceux qui travaillent (le peuple), les gardiens ou guerriers et les philosophes.

Ces derniers auraient vocation de commander aux gardiens, qui doivent soumettre le peuple.

Pour lui, donner la direction au peuple entier serait priver la cité d’une direction rationnelle. Cela s’apparente aux trois parties de l’âme : celle rationnelle (logos) commande la partie de la colère (thumos) qui doit contenir le désir (epithumia).

Mais est-ce que ce projet est réalisable ? car bien entendu la question du meilleur régime doit coïncider avec un réalisme politique, les hommes tels qu’ils sont et leurs intérêts.

Pour Hobbes, il faut qu’un contrat puisse forger une personne morale, c’està-dire une association ou un groupe de personnes qui ont l’équivalent d’un acteur, qui vont personnifier et représenter autrui, un groupe va agir au nom d’une seule personne (surtout s’ils sont représentés par un en particulier) selon le consentement de la multitude.

Nous avons donc ici les conditions de l’élaboration d’un pouvoir commun : le souverain devient une personne morale mais aussi une personne physique soumis à un rapport fictif d’autorisation car il est autorisé à agir comme commandement de son peuple (qui en est l’auteur).

Ainsi les hommes ne vivraient pas à l’état de nature, où règne le droit du plus fort et l’état de guerre, ils vivraient avec une sécurité physique selon le pouvoir commun donné aux mains d’une personne morale.

Mais comment ériger ce pouvoir commun ? Il faudrait qu’il y ait un pacte de chacun avec chacun, des renoncements qui se font au bénéfice d’un tiers constituée par une assemblée de personnes physiques (démocratie représentative…) ou par un souverain.

Tout cela, cette idée de bénéfices et d’accords, c’est le pacte social.

Ainsi, selon lui, le meilleur régime c’est un dans lequel le pouvoir politique n’est pas entravé car il n’y a rien qui puisse légitimement s’opposer au pouvoir souverain sinon un autre État par la violence.

Mais un obstacle peut se remarquer dans la question du meilleur régime car le pouvoir souverain presque sans limite ne laisse pas de place pour une autre forme d’organisation des institutions ou pour d’autres types de lois.

Alors comment admettre un pacte social, qui permet de sortir de l’état de nature, mais qui n’instaure pas un État autoritaire ? Dans le contrat social de Rousseau, il s’oppose à la vision de Hobbes car selon lui les individus « s’aliènent » quand ils se donnent entièrement à leur souverain, ils y perdent donc leur liberté et ainsi « leur qualité d’homme ».

Il a donc une vision différente du meilleur régime politique : il faudrait que tout un chacun s’allie aux autres pour protéger la force commune et qu’ainsi ils n’obéissent qu’à eux-mêmes et restent aussi libres que leur condition humaine le suppose.

En résumé, chacun met en commun sa personne et son pouvoir sous une volonté générale.

Ainsi, l’individu existe dans ce pacte comme sujet soumis aux lois mais aussi comme citoyen qui prend lui-même parti dans l’élaboration de ces lois.

Spinoza quant à lui à plus tendance à critiquer le contrat.

En effet les deux exemples proposés ci-avant se basent sur la possibilité que les volontés humaines s’engagent dans un contrat, donc les volontés joueraient un rôle.

Il semblerait donc qu’on puisse sortir de l’état de nature rien qu’avec notre volonté...

pour lui, on ne peut abolir cet état.

Il affirme que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, il n’existe pas de norme morale qui tend à les respecter et il n’y a donc aucune garantie de leur respect hormis la crainte qui pourrait nous tenir si nous en défaisions. Ainsi, tout ne serait que continuation de l’état de nature.

Finalement, on pourrait considérer que la question du meilleur régime en lui-même est trop abstraite et relève presque de l’utopie.

Alors même si ce que nous désirons le plus semble dans un État semble nous diriger vers le contrat social, il semblerait bien que celui-ci soulève des limites puisqu’un simple engagement de de la volonté ne peut nous sortir de notre état de nature si nous prenons les hommes tels qu’ils sont.

Le seul aspect qui semble indéniable et qui a donc été soulevé par Rousseau c’est l’exigence de liberté dans le régime, donc un aspect despotique ne pourrait pas répondre à cette norme.

Pour cela, la démocratie semble encore une fois pouvoir prendre place comme étant le régime le plus bénéfique à l’homme… mais en parler si simplement serait trop léger, quels sont ses aspects ? 2- La démocratie Elle est le gouvernement du peuple par le peuple cela est entendu mais ne suffit pas à le décrire.

Déjà, il s’agit du pouvoir de tous contrairement aux régimes qui ne sont le pouvoir que de quelques-uns.

Mais encore plusieurs conceptions de la démocratie.... »

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