L’Etat doit-il intervenir dans le bonheur de chacun, au risque d’empiéter sur ses libertés ?
Publié le 04/03/2021
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«
Philosophie
Seznec Lou TA
Au cours des âges, l’Etat français n’endossait pas le même rôle vis vis-à-vis de la société et des
citoyens.
En effet, au début du XXème siècle, son r ôle se limitait à l’exercice de la justice, au maintient
de l’ordre et de la sécurité publique et à la défen se du territoire.
Cependant, à la suite des différentes
guerres, il a endossé et continue à ce jour d’endos ser une fonction plus sociale.
On peut citer la
signature des accords de Matignon en 1936, confirma nt les libertés syndicales et la mise en place de
congés payés, la création de la Sécurité sociale en 1945 ou encore l’abolition de la peine de mort en
1981.
Il est donc possible de définir l’Etat comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité que la nation
possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir l’intérêt général.
Le sportif amateur
de natation ne saurait être pleinement heureux sans une piscine.
Or, cette piscine n’existerait pas sans
l’Etat.
Un élève pour pouvoir pleinement s’épanouir dans sa vie future et parfaire son éducation doit
se rendre à l’école.
Or, cette école (bien qu’elles ne le soient pas toutes) n’existerait pas sans l’Etat.
Ainsi il est naturel de penser que le rôle premier de l’Etat est d’assurer la protection des citoyens et le
bonheur de chacun.
Ainsi nous pouvons nous demander : l’Etat doit-il s’occuper de notre bonheur ?
L’Etat a un devoir, une obligation envers ses citoy ens, celui de mettre en œuvre des conditions
optimales, et qui par la suite pourront garantir di rectement ou indirectement la satisfaction de ces
derniers ; et ce qu’il s’agisse de besoins élémenta ires tels que le logement, la nourriture ou l’éducation
ou de besoins secondaires ayant pour but de diverti r comme les cinémas.
Cependant, l’Etat ne dépend
pas de lui-même et nécessite ses citoyens pour être ce qui le définit.
Ainsi le bonheur d’un homme
dépend de lui et s’inscrit donc dans un cycle perpé tuel.
Pour être heureux le citoyen a des devoirs
envers l’Etat, et ce dernier parallèlement en a env ers lui pour améliorer sa qualité de vie.
Néanmoins
il semble que le bonheur soit une affaire privée.
I l en découle donc que le bonheur n’est pas
nécessairement dépendant de l’Etat.
Un homme peut d onc être heureux sans adhérer aux lois et
obligations fixées par un Etat (bien qu’il encoure de sérieux ennuis) et la notion de bonheur apparaît
plus comme individuelle et indépendante d’autrui.
P ourtant, dans Principes de la philosophie du droit ,
Hegel affirme que « le droit, l’ordre éthique, l’Et at constituent la seule réalité positive et la seule
satisfaction de liberté ».
Alors, l’Etat doit-il intervenir dans le bonheur de chacun, au risque d’empiéter sur ses libertés, ou bien
le bonheur est-il dépendant seulement de l’Homme ?
Dans une première partie, nous verrons dans quelles mesures l’Etat fait le bonheur des citoyens, puis
nous verrons si le bonheur peut être le but de la p olitique.
Enfin nous verrons en quoi l’Etat ne doit
pas faire le bonheur des hommes mais le rendre acce ssible à ces derniers..
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