Databac

L'eskuara

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : L'eskuara Ce document contient 658 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« 1 / 2 L'eskuara : langue basque Un idiome encore inexpliqué La grande originalité des Basques tient aux nombreux archaïsmes de leurs cou- tumes : danses, costumes, pastorales, pelote, habitat...

et, surtout, à leur lan- gue.

C'est par celle-ci qu'ils se recon- naissent; l'« Eskual-Herria », c'est le pays de la langue basque.

L.L.

Bonapar- te a identifié huit zones dialectales en Es- pagne et en France.

Ces zones ne coïnci- dent nulle part avec les sept provinces traditionnelles : Alava, Biscaye, Gui- pùzcoa, Navarre, en Espagne, et La- bourd, Basse-Navarre, Soule, en Fran- ce.

Elles s'allongent toujours de part et d'autre de la frontière franco-espagnole, même lorsque celle-ci, exceptionnelle- ment, longe les lignes de crête.

Ce che- vauchement des aires dialectales facilite les relations des deux côtés de la fron- tière et perpétue l'unité de l'ethnie bas- que par-delà les appartenances natio- nales.

Ainsi, l'eskuara est formé de dialectes très proches.

En France, il s'agit du la- bourdin, utilisé aussi dans la littérature écrite, du bas-navarrais et du souletin.

De cette langue, pourtant fort ancienne, on ne possède pas d'écrits antérieurs au XIe siècle.

Les oeuvres littéraires n'ap- paraissent pas avant le XVIe siècle.

Ce sont des ouvrages sur l'agriculture, des pamphlets, de très agréables pastorales souletines.

Cependant, cette littérature reste pauvre en sources d'inspiration lo- cales, à l'inverse des traditions orales et des nombreuses chansons populaires transmises de génération en génération.

Historiens, ethnologues, philologues se perdent toujours en conjectures sur les L.

origines du peuple basque et de sa lan- gue.

Les Basques sont-ils les derniers re- présentants des peuples préindo-euro- péens qui auraient occupé les Pyrénées ? Y a-t-il même identité entre l'origine eth- nique des Basques et celle de leur lan- gue ? Ou bien cette langue s'est-elle im- posée à un moment donné comme véhi- cule d'une civilisation supérieure à des peuples installés antérieurement, com- me le pense R.

Lafon ? Personne ne peut encore répondre d'une manière définiti- ve.

La tendance scientifique actuelle, qui distingue, d'une part, race et ethnie, d'autre part, race et langue, peut susci- ter de multiples hypothèses.

R.

Lafon a cru déceler dans la langue basque certai- nes affinités avec celles du Caucase.

Mgr de Saint-Pierre en a trouvé d'autres avec le berbère.

Mais ces constatations n'ap- portent rien de décisif.

Quoi qu'il en soit, on peut espérer que les options actuelles en faveur de la ré- gionalisation et de la sauvegarde des cul- tures locales permettront d'assurer la survie de la langue basque, si originale et si mystérieuse.

D'autant plus qu'à la sin- gularité de leur langage, les Basques ajoutent un vif désir d'autonomie, sinon d'indépendance ; cette attitude est tradi- tionnelle: en 1649, certaines commu- nautés de Basse-Navarre ont refusé de participer aux états généraux et, en 1789, les députés basques ont quitté la Consti- tuante pour protester contre la division de la France en départements.

r-------------- L 'eskuara : langue basque Un idiome encore inexpliqué La grande originalité des Basques tient aux nombreux archaïsmes de leurs cou­ tumes: danses, costumes, pastorales, pelote, habitat.

..

et, surtout, à leur Jan­ gue.

C'est par celle-ci qu'ils se recon­ naissent; l'« Eskuai-Herria », c'est Je pays de la langue basque.

L.L.

Bonapar­ te a identifié huit zones dialectales en Es­ pagne et en France.

Ces zones ne coïnci­ dent nulle part avec les sept provinces traditionnelles: AJa va, Biscaye, Gui­ puzcoa, Navarre, en Espagne, et La­ hourd, Basse-Navarre, Soule, en Fran­ ce.

Elles s'allongent toujours de part et d'autre de la frontière franco-espagnole, même lorsque celle-ci, exceptionnelle­ ment, longe les lignes de crête.

Ce che­ vauchement des aires dialectales facilite les relations des deux côtés de la fron­ tière et perpétue l'unité de l'ethnie bas­ que par-delà les appartenances natio­ nales.

Ainsi, l'eskuara est formé de dialectes très proches.

En France, il s'agit du la­ bourdin, utilisé aussi dans la littérature écrite, du bas-navarrais et du souletin.

De cette langue, pourtant fort ancienne, on ne possède pas d'écrits antérieurs au XI< siècle.

Les œuvres littéraires n 'ap­ paraissent pas avant le XVI< siècle.

Ce sont des ouvrages sur l'agriculture, des pamphlets, de très agréables pastorales souletines.

Cependant, cette littérature reste pauvre en sources d'inspiration lo­ cales, à l'inverse des traditions orales et des nombreuses chansons populaires transmises de génération en génération.

Historiens, ethnologues, philologues se perdent toujours en conjectures sur les origines du peuple basque et de sa lan- gue.

Les Basques sont-ils les derniers re­ présentants des peuples préindo-euro­ péens qui auraient occupé les Pyrénées? Y a-t-il même identité entre J'origine eth­ nique des Basques et celle de leur lan­ gue? Ou bien cette langue s'est-elle im­ posée à un moment donné comme véhi­ cule d'une civilisation supérieure à des peuples installés antérieurement, com­ me le penseR.

Lafon? Personne ne peut encore répondre d'une manière définiti­ ve.

La tendance scientifique actuelle, qui distingue, d'une part, race et ethnie, d'autre part, race et langue, peut susci­ ter de multiples hypothèses.

R.

Lafon a cru déceler dans la langue basque certai­ nes affinités avec celles du Caucase.

Mgr de Saint-Pierre en a trouvé d'autres avec le berbère.

Mais ces constatations n'ap­ portent rien de décisif.

Quoi qu'il en soit, on peut espérer que les options actuelles en faveur de la ré­ gionalisation et de la sauvegarde des cul­ tures locales permettront d'assurer la survie de la langue basque, si originale et si mystérieuse.

D'autant plus qu'à la sin­ gularité de leur langage, les Basques ajoutent un vif désir d'autonomie, sinon d'indépendance; cette attitude est tradi­ tionnelle: en 1649, certaines commu­ nautés de Basse-Navarre ont refusé de participer aux états généraux et, en 1789, les députés basques ont quitté la Consti­ tuante pour protester contre la division de la France en départements. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓