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Les ultras

Publié le 16/05/2020

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Sous la Restauration, nom donné par les libéraux à leurs adversaires de l'extrême droite, qui apparaissaient « plus royalistes que le roi » Louis XVIII et, donc, « ultraroyalistes ». En fait, ces hommes d'extrême droite étaient partagés par des idées assez différentes : les uns, disciples des philosophes traditionalistes tels que Maistre et Bonald, aspiraient à un rétablissement intégral de la monarchie absolue, partant du principe que la souveraineté est de soi absolue et ne peut se partager ; d'autres, comme Chateaubriand, qui avait publié en 1816 un ouvrage intitulé De la monarchie selon la Charte, acceptaient sincèrement le régime représentatif, mais ils s'indignaient de voir Louis XVIII renvoyer la Chambre introuvable, ardemment royaliste (1816), et choisir ses ministres parmi des hommes qui avaient eu un passé révolutionnaire et bonapartiste. Dans le domaine religieux, les ultras étaient, en général, ultramontains et c'est dans leurs rangs que Lamennais, qui était encore Félicité de La Mennais, commença sa carrière de pamphlétaire. Les ultras exprimaient respectueusement leur désaccord avec Louis XVIII par le cri de : « Vive le roi quand même ! », mais ils mettaient tous leurs espoirs dans le comte d'Artois (futur Charles X) et dans le duc de Berry. Leur parti était surtout composé de hobereaux, mais il comptait parmi ses chefs de grands seigneurs comme les Levis, les Fitz-James, les Montmorency, les La Rochefoucauld. Ses représentants les plus actifs furent Villèle, Chateaubriand, Vitrolles, Corbière, Castelbajac. Ses principaux journaux furent Le Conservateur, La Quotidienne, Le Drapeau blanc. L'assassinat du duc de Berry (févr. 1820) ayant entraîné la chute de Decazes, qui était la bête noire des ultras, ces derniers prirent le pouvoir avec Villèle (1821/27), mais Chateaubriand passa vers 1825 dans le camp des libéraux. Un nouveau ministère ultra, celui de Polignac, fut constitué en août 1829 ; il devait provoquer la révolution de 1830 et la chute des Bourbons.

« Les ultras (1815-1830) A contre-courant «Plus royalistes que le roi», les ultraroyalistes réprouvent l'orientation politique de la Restauration; ils pensent queLouis XVIII se fourvoie en tentant de concilier l'héritage de la Révolution et de l'Empire avec la monarchie.

Seloneux, la Charte porte en elle des germes révolutionnaires.

Pour le vicomte de Bonald, l'oracle des ultras, elle estoeuvre de «folie et de ténèbres».

Ces nostalgiques de l'Ancien Régime ne comprennent pas que celui-ci airrémédiablement fait faillite sous la pression de transformations économiques et sociales dont la traduction politiquea été trop longtemps ajournée; ils considèrent la Révolution comme une résurgence des forces du mal dont ilconvient d'extirper les survivances.

En outre, les ultras estiment que leur fidélité à la cause royale n'est pasrécompensée à sa juste valeur; ils jalousent la réussite de la bourgeoisie d'affaires, née des régimes précédents, etdoutent de la sincérité de son ralliement aux Bourbons.

L'épisode des Cent-Jours renforce leurs convictions: «LaFrance se divise aujourd'hui en deux partis très opposés, les victimes et les bourreaux.

Il n'y aura ni paix ni trêveque l'un des deux n'ait été abattu», écrit un de ces conservateurs.Les ultras aspirent à remodeler la société selon les structures de l'Ancien Régime; ils veulent restaurer laprééminence de l'aristocratie foncière — plus sûre garante de la stabilité politique — au détriment des classesmoyennes issues de la Révolution et considérées comme dangereuses.

Dans la pensée des ultras, l'Eglise, rétabliedans sa toute-puissance, a un rôle de premier plan à jouer dans le maintien de l'ordre social.

Le comte d'Artois, futurCharles X, est le chef de file du mouvement; c'est dans son domicile du Pavillon de Marsan que se réunissent lestêtes du parti, Villèle, Polignac, Vitrolles, de Bruges...

Regroupés dans des sociétés secrètes telles que les«Chevaliers de la foi» ou les «Francs régénérés», les ultras s'agitent perpétuellement.Ils parviennent au pouvoir en 1821 avec Villèle.

Ce dernier multiplie les mesures réactionnaires.

L'avènement deCharles X donne aux ultras tous les espoirs, mais ils rencontrent une opposition de plus en plus farouche; ils nereprésentent qu'eux-mêmes; leur politique, qui triomphe avec le ministère Polignac, nie la réalité économique etsociale du pays.

Leur aveuglement e(st à l'origine de la crise révolutionnaire de 1830 et de l'éviction de la brancheaînée des Bourbons.

La monarchie de Juillet saura faire son profit de cette leçon: Louis-Philippe, en misant à fond lacarte bourgeoise, réussira non seulement à sauver la monarchie, mais à soustraire aux forces populaires le bénéficede leur action.. »

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