Les Travailleurs de la mer Victor Hugo: deuxième partie intitulé « Les vents du large ». Commentaire
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Les Travailleurs de la mer Victor Hugo: deuxième partie intitulé « Les vents du large ». Commentaire. Ce document contient 1167 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
[Introduction]
Avec Les Travailleurs de la mer Victor Hugo a voulu écrire à la fois un hymne au progrès,
symbolisé dans ce roman par un brise-lames, la Durande, et une épopée de l'océan.
Tout
le monde en connaît la scène la plus célèbre, le combat du héros Gilliatt contre une
pieuvre.
Mais avant d'affronter le monstre marin, Gilliatt est confronté aux éléments.
Il
doit lutter contre la chaleur et le froid, l'obscurité et le feu, le tonnerre, la tempête et les
vents.
À la fin d'un chapitre de la deuxième partie intitulé « Les vents du large », Victor
Hugo marque une pause pour décrire les vents.
Mais son imagination transforme la
réalité en une vision épique.
[I.
Une description des vents]
La description des vents s'organise autour de leurs trois caractéristiques principales : la
multitude, le mouvement et la force.
[1.
Leur multitude]
La description des vents est destinée à opposer Gilliatt, seul dans sa lutte, à la multitude
des vents, que Victor Hugo évoquera plus loin par les mots « horde » et « légion ».
Dans
notre passage, il n'utilise aucun de ces singuliers collectifs, mais exclusivement des
pluriels.
Toutes les phrases, à deux exceptions près, ont un sujet au pluriel, qui est
toujours le même, « les vents » comme dans la première phrase, puis le pronom « ils »
dans le reste du texte, plus rarement un autre substantif (« ces hurleurs »).
Cette impression de multitude est renforcée par celle de la variété, suggérée par la
richesse des sensations auditives.
Les bruits des vents sont, en effet, décrits comme des
sons d'instruments de musique réunis pour former une fanfare : « toutes les voix
amalgamées des clairons, des buccins, des olifants, des bugles, des trompettes ».
Sous
la variété des termes de cette énumération apparaît certes l'unité du champ lexical,
puisque tous ces instruments à vent servent à la chasse ou à la guerre, qui sont elles-
mêmes des activités voisines, ayant toutes deux pour but de donner la mort.
Mais ce
sont les connotations qui créent la variété.
A côté des clairons et des trompettes, usuels
dans toutes les armées, les olifants évoquent le Moyen Âge et La Chanson de Roland, en
particulier le moment où le preux se résout à sonner de son olifant pour appeler
Charlemagne à son secours.
Les buccins rappellent le passé encore plus lointain des
conquêtes romaines.
Pour les bugles, utilisés dans la musique militaire, la connotation
n'est ni historique ni littéraire, mais linguistique, car ce mot, de la même famille que «
beugler », fait entendre des sons à la fois intenses, prolongés et désagréables.
Une
énumération introduit des oppositions dans cette variété : dans la première phrase, par
exemple, l'adjectif « lascifs », qui suggère l'amollissement et la volupté, est encadré par
« frénétiques » et « effrénés » qui, malgré l'absence d'étymologie commune, évoquent
par leurs sonorités et leur sens la force, l'agitation, le désordre.
[2.
Leur mouvement]
Puissance insaisissable, le vent est, par définition, une masse d'air en mouvement.
Victor
Hugo décrit ce mouvement par l'accumulation des verbes.
Dès la première phrase, il les
regroupe par trois dans une énumération : dans « courent, volent, s'abattent », il passe
du moment où le vent souffle à celui où il tombe ; dans « finissent, recommencent,
planent », il oppose la fin au commencement pour s'arrêter sur une accalmie
momentanée.
À l'abondance des verbes s'ajoute la variété des rythmes.
Quelques
phrases courtes peignent le mouvement rapide du vent, renforcé par l'effet des
sonorités, comme par exemple les nasales dans : « Qui les entend écoute Pan ».
Mais
c'est, de préférence, la phrase longue, chargée d'incidentes, qui accompagne le vent
dans son mouvement.
Ainsi la troisième phrase suit d'abord un rythme descendant, avec
les six syllabes de « ils embouchent l'espace » succédant aux douze précédentes, mais
elle s'achève sur un rythme ascendant en s'élargissant dans « une sorte de fanfare
prométhéenne ».
De plus, comme les dieux, les vents semblent avoir l'ubiquité pour
attribut, puisque l'univers entier est leur domaine : ils se déchaînent « au tropique.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- extrait des Travailleurs de la Mer, de Victor Hugo: commentaire
- Hugo, Les Travailleurs de la mer: Les vents courent, volent, s'abattent, finissent. Commentaire
- Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer (2e partie, livre IV, chapitre 2).
- Jersey, Grouville, avril 1855. V. Hugo, Les Contemplations, Pasteurs et troupeaux. Ses agneaux, dans le pré plein de fleurs qui l'encense, Bondissent, et chacun, au soleil s'empourprant, Laisse aux buissons, à qui la bise le reprend, Un peu de sa toison, comme un flocon d'écume. Je passe; enfant, troupeau, s'effacent dans la brume; Le crépuscule étend sur les longs sillons gris Ses ailes de fantôme et de chauve-souris; J'entends encore au loin dans la plaine ouvrière Chanter derrière m
- Victor HuGo, Les Misérables, 5° partie, III, 1. Commentaire