Les tournois
Publié le 16/05/2020
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Les tournois
L'origine des tournois, une des distractions favorites de l'aristocratie médiévale, est fort ancienne.
Ces exercicesdérivent de l'entraînement qui était indispensable aux guerriers.
La tradition en attribue l'invention à un certainGeoffroy de Preuilly, mort en 1066, et qui, au mieux, a seulement codifié des usages bien antérieurs.Au sens strict du terme, le tournoi oppose deux troupes, alors que la joute voit s'affronter deux hommes seulement,mais les deux mots sont souvent confondus.
A la suite d'un défi, deux troupes de nobles fixent la date et l'heure dela rencontre qui se déroule devant un vaste public.
Pendant longtemps, il s'agit d'une véritable bataille qui entraînesouvent mort d'homme et qui se termine par la mise à rançon des vaincus.
Mais, peu à peu, le véritable combat faitplace à un simulacre qui tient à la fois du sport et du spectacle.
L'Eglise, en refusant la sépulture chrétienne auxvictimes, la monarchie, de peur d'affaiblir les forces du royaume, ont contribué à cette évolution, mais raffinementdes mœurs aristocratiques a joué aussi son rôle: le tournoi devient un aspect de la «courtoisie» et donne lieu à desfêtes somptueuses.Les combats se déroulent dans des champs clos appelés «lices», entourés de tribunes où siègent les juges maisaussi les nobles dames.
Tout autour, des tentes abritent les compétiteurs et leur suite.
Les combattants sontprésentés par des hérauts et portent les couleurs de leur dame.
Il y a ensuite des joutesqui peuvent se succéder pendant plusieurs journées: les combattants utilisent des armes non aiguisées etépointées; montés sur leur cheval, ils galopent au-devant l'un de l'autre, de part et d'autre d'une palissade pouréviter les chocs frontaux; il leur faut désarmer ou renverser leur adversaire.
Il est rare que le combat se poursuive àterre.
Le vainqueur peut s'emparer du cheval et des armes de son concurrent malheureux et les revendre à sonprofit.
Souvent, les joutes se terminent par un tournoi général qui, en plein champ, oppose l'ensemble destournoyeurs: là, les règles sont moins rigoureuses, les accidents, sinon les règlements de comptes, plus fréquents.Aux XIVe et XVe siècles, les tournois deviennent de plus en plus somptueux: bêtes et gens sont couverts de tissuset d'ornements multicolores pendant que les cuirasses, de plus en plus perfectionnées, protègent entièrement lecavalier et le poitrail de sa monture.
Des tournois ont encore lieu au XVIe siècle, en pleine Renaissance, maisl'accident survenu à Henri II, au cours de joutes organisées à l'occasion de la paix de Cateau-Cambrésis, y met unterme décisif..
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