Les télescopes

« Les 'télescopes' Il existe deux sortes de 'télescopes' optiques: les réfrac­ teurs (lunettes astronomiques) et les réflecteurs (télesco­ pes proprement dits).

Ces deux types d'appareils captent la lumière provenant d'objets éloignés et la concentrent.

La différence essentielle tient au fait que les réfracteurs mettent en oeuvre un système optique composé de lentil­ les de verre alors que les réflecteurs utilisent de grands miroirs concaves.

Les premiers 'télescopes' étaient à lentilles et le plus sim­ ple d'entre eux- la lunette de Galilée- est toujours large­ ment employé.

Une grande lentille convexe (bombée vers l'extérieur) placée à son extrémité, capte et fait converger les rayons lumineux vers un foyer.

Cette lentille est appe­ lée objectif, car elle constitue l'élément le plus proche de l'objet observé .

Une lentille convexe de plus petites di­ mensions est utilisée comme oculaire pour grossir l'ima­ ge.

Un des désavantages les plus importants des lunettes astronomiques est sans doute que leur qualité dépend dans une très large mesure de celle des lentilles utilisées.

Le verre dont elles sont constituées doit être pur et sans bulles, et leur courbure doit répondre à certaines exigen­ ces géométriques très précises.

Elles ne sont pas non plus épargnées par un défaut inhérent à toutes les lentilles: l'aberration chromatique .

Ce phénomène est causé par les angles de réfraction différents suivis par les compo­ sants colorés de la lumière blanche traversant la lentille, ce qui provoque des halos de couleurs variées autour des images.

La solution fut trouvée en 1733 par l'Anglais John Dolland, qui démontra que l'aberration chromati­ que pouvait être corrigée , grâce à une lentille complexe obtenue par la combinaison d'une lentille convexe et d'u­ ne lentille concave.

Depuis, tous les réfracteurs ont été munis de lentilles répondant aux critères mis au point par Dolland.

De leurs instruments optiques, la plupart des astronomes attendent qu'ils captent un maximum de lumière, qu'ils assurent un fort pouvoir amplifiant et une mise au point très nette.

Cette nécessité implique que l'on recoure à un objectif de grand diamètre dans le cas de la lunette astro­ nomique.

Mais, à mesure que s'accroissent les dimen­ sions de la lentille, il devient de plus en plus difficile de la fabriquer en répondant exactement aux règles très strictes de l'optique de précision.

En outre, l'objectif doit être monté dans l'instrument en n'étant soutenu que par ses Ci-dessus: Le télescope construit par Sir Isaac Newton vers 1671.

Il compor tait un miroir de 2,5 cm de diamètre qui concentrait la lumière et la dirigeait sur un miroir plan plus petit qui , à son tour, la déviait vers la paroi du tube.

Ici, l'image est grossie par un oculaire .

De nombreux téle­ scopes modernes fonctionnent suivant le même principe que cet appareil vieux de plus de trois cents ans.

A gauche: A la fin du XVIIe siècle, le télescope était ré­ pandu dans toute l'Europe .

Cette peinture de Donato Cre­ ti montre deux astronomes observant la Lune avec une lu­ nette semblable à celle qu'utilisait Galilée.. »