Les sorties de la Première Guerre mondiale en Europe

« Les longues ombres de la guerre La « sortie de guerre » de la Première Guerre mondiale Bruno Cabanes Les guerres ne se terminent pas nécessairement avec la signature des traités de paix, elles se terminent lentement par étape successive lorsque les survivants parviennent à se détourner des habitudes, des modes de pensée et de l’imaginaire que la guerre à fait naître. Il explore la frontière entre la guerre et la paix i.e la manière dont la guerre se prolonge en temps de paix.

Persistance de la haine de l’ennemi dans les lettres écrites par les soldats français suite au 11/11/18.

Difficulté lorsque les soldats rentrent chez eux : difficulté des enfants, difficulté dans son couple et de se défaire des traumatismes et cauchemars. Mouvement de sortie de guerre en s’intéressant aux grands blessés de guerre (souvent des jeunes) : ce sont des tragédies collectives, des difficultés économique lorsque les familles ne peuvent retrouver leur emploi.

C’est dans cela que se joue le grand tournant de la Première Guerre mondiale. En 1919 : les victimes de guerre n’avaient pas de droit ni de représentation légale.

Pour cela il a fallut le combat d’association : dont René Cassin (père fondateur de la Déclaration universel des droits de l’homme et ardent défenseur des droits des mutilés de guerre). Pourquoi la question des blessés de guerre est-elle une transition centrale dans la transition de la guerre à la paix ? Europe : 9M de combattants ont perdu la guerre dans les combats, 20M blessés et 8M mutilés.

Être blessé à la guerre est presque une fatalité à laquelle aucun combattant de 14-18 à échappé : expérience de masse.

Leur réintégration est un enjeu majeur des sociétés après guerre. La gravité des blessures : csq de la guerre industrielle (obus etc qui nécessite l’amputation).

Il faut souvent dessiner ou construire des prothèses pour s’adapter aux besoins professionnels des mutilés.

Toutes les législations remontent au début du 19ème siècle : il cherche une modernisation accéléré du système social rendu nécessaire par le nombre des orphelins de guerre, mutilés, veuves (loi de 1920 en Allemagne qui réforme le système social).

Pour en arriver la combat de multiples associations à été nécessaire (La Grande marche des victimes de guerre qui se déroule à Berlin en mai 1920).

Association des mutilés de guerre allemande : marche contre l’oubli.

Revendication : droit aux réparations.

En France les blessés bénéficient de la mobilisation des associations (René Cassin) : tête de ce combat, en 08/14 c’est un jeune juriste issue d’une famille juive.

Il est au cœur d’affrontement d’une violence importante (persuadé qu’il va mourir).

Contraste entre les réelles innovations thérapeutiques et la lenteur des guérisons : catastrophe sanitaire.. »