Les sociétés socialistes en Europe centrale et orientalede 1945 à 1991 (Histoire)
Publié le 16/05/2020
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Introduction
L'URSS, un des deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, a exporté en même temps que ses arméesson modèle idéologique et social à l'Europe centrale et balkanique à partir de 1945.
La société qu'elle a construitedepuis la révolution bolchevique est fondée sur les principes du marxisme-léninisme et a la volonté de créer unhomme nouveau, libéré des servitudes imposées par la bourgeoisie et le capitalisme.
Dans les faits, le socialisme detype soviétique a-t-il créé plus d'efficacité économique, plus de justice sociale et plus de bonheur pour lesindividus? Force est de constater que l'omnipotence d'un parti unique et le primat de l'idéologie ont conduit à laconstruction d'un système totalitaire.
Le développement des sociétés socialistes après 1945 a fait naître denouveaux clivages et les blocages apparus sont à l'origine de l'effondrement des régimes à l'aube des années 1990.
I - Les principes marxistes-léninistes président au bouleversement des structures économiques etsociales
A.
La toute-puissance du parti communiste
1.
Le rôle dirigeant du partiLe Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS), issu du parti bolchevique, exerce un rôle politique sans partage.Selon l'article 6 de la Constitution de 1977, il est « la force qui oriente et dirige la société soviétique ».
Cela signifieque la politique intérieure et étrangère de l'URSS et les perspectives économiques et sociales sont définies par leparti.
Il dispose, dans les faits, du monopole de la désignation et de la présentation des candidats aux élections ettoute orientation politique différente de la sienne est considérée comme contraire à la Constitution, donc interdite.
2.
Un fonctionnement centraliséLe mode de fonctionnement du parti, le «centralisme démocratique », a été fixé en 1921 selon les principesléninistes.
Il repose sur des élections de la base au sommet et sur des comptes rendus et des consultationspériodiques.Dans les faits, grâce à une organisation pyramidale, depuis les cellules de base jusqu'aux organes supérieurs (lecomité central, le bureau politique et le secrétariat), le Secrétaire général détient la réalité du pouvoir, notammentpar le contrôle exercé par les permanents de l'appareil (les «apparatchiks »).
Aussi le Congrès ne fait-il que ratifier laligne que celui-ci a définie.
Ainsi, Staline a pu éliminer tous ses rivaux et transmettre à ses successeurs un partimonolithique.
3.
Le contrôle du parti sur l'ÉtatLa séparation des pouvoirs, chère aux démocraties libérales, n'a pas de sens dans un système fondé sur la«dictature du prolétariat».
L'appareil d'État est contrôlé par le parti auquel est soumise la liste des postes deresponsabilité.
Le cumul des fonctions entre État et parti est fréquent (le secrétaire général est souvent, aussi, lechef de l'État).
Les organes de représentation de la population n'ont qu'un rôle symbolique.
Le Soviet suprême,c'est-à-dire le Parlement, qui est élu au suffrage universel sur liste unique, ne se réunit que deux fois par an et voteà main levée.
B.
Une économie sous contrôle
1.
Une économie socialiséeL'économie de l'URSS repose sur la socialisation des moyens de production (ressources naturelles, bâtiment,industrie, agriculture) et d'échanges (transports, communications, services).
En fait, on distingue trois types depropriété.
La propriété d'État est prépondérante et s'étend à une partie de l'agriculture (sovkhozes); les dirigeantsdes entreprises d'État sont nommés.
La propriété collective s'organise dans les kolkhozes et les magasinscoopératifs.
Enfin, il existe une économie auxiliaire formée par les lopins individuels attribués notamment auxkolkhoziens : c'est elle qui fournit l'essentiel des besoins en légumes et en protéines animales des populations.
2.
Une économie centralement planifiéeL'objectif premier de la socialisation est de faciliter l'exploitation rationnelle, la coordination et le développementgénéral en supprimant « l'exploitation de l'homme par l'homme».
Des plans quinquennaux impératifs rythment, depuis1928, l'évolution de l'économie.
Leurs objectifs sont arrêtés par le secrétaire général et le bureau politique du PCUSet précisés ensuite par le Gosplan, qui en contrôle l'exécution.
Les salaires et les prix sont administrativement fixés.
3.
Les priorités du planAvant la Seconde Guerre mondiale, les plans ont donné la priorité à la construction des infrastructures et àl'industrie lourde, financées par d'importants prélèvements effectués sur l'agriculture.
Après 1945, le complexemilitaro-industriel tient une place grandissante dans les investissements.
Les plans accordent toujours la priorité auxbiens de la catégorie A (biens de production et d'équipement), au détriment des biens de la catégorie B (biens deconsommation) et des services.
C.
Une société sous contrôle
1.
Une société sans classes ?.
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