Les serfsA u cours du Moyen Age, le servage remplaça l'esclavage antique.
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
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1 / 2 Les serfs
Au cours du Moyen Age, le servage rem
plaça l'esclavage antique.
Mais la condition
de seif était nettement meilleure que celle
d'esclave.
Exclu de la communauté des
hommes libres, attaché à sa terre, astreint à des redevances et à des corvées, le serf jouissait pourtant d'une protection légale.
De l'esclave au serf Le mot "serf' dérive du terme latin servus, "esclave".
Par une évolution progressive, la
condition des esclaves s'améliora, notam
ment sous l'influence
du christianisme et à la
suite de changements sociaux et écono
miques ; elle se rapprocha de la condition du "colon" romain, homme libre, mais attaché à
une terre.
Le servage s'installa fermement
entre
le VIlle siècle et le IX< siècle.
Avec
l'instauration du système féodal, la petite
propriété disparut
et beaucoup d'hommes
libres, trop pauvres, furent obligés de se
recommander à
un seigneur ou à une abbaye,
devenant des serfs en échange d'une terre.
La
féodalité
ne connaissait pas à proprement
parler la liberté individuelle, chaque homme
dépendant alors d'un plus puissant.
Dès l'an
1000, le servage tendit à disparaître ; le
renouveau économique accrut la richesse,
permit
le développement des villes ; beau
coup de serfs furent affranchis collective
ment ou individuellement, surtout
au cours du XIIIe siècle, et ils purent souvent acheter
leur liberté.
Au XVIIe siècle, le servage ne subsistait plus qu'en de rares endroits.
La condition servile Le serf était fixé à une terre, dite "terre ser vile", qu'il ne pouvait ni quitter, ni vendre.
Mais il était libre de la cultiver et ne pouvait
en être privé.
La terre, en principe, n'était pas
vnre siècle- xvne siècle
héréditaire, mais dans la pratique le maître la
laissait aux enfants.
Le serf jouissait de droits
familiaux, et si son mariage devait recevoir
l'agrément du maître, il était reconnu légale
ment.
Il était "taillable et corvéable à merci" :
c'est-à-dire qu'il était astreint au gré du
maître à une redevance (la taille, souvent un
dixième
de la récolte) et à des services (les
corvées : travail agricole, transport, entretien
du château).
Exclu de la communauté des
hommes libres, le serf était méprisé et frappé de diverses "incapacités" ; il ne pouvait éta
blir de testament, ni se marier en dehors de la
seigneurie, ni porter témoignage contre un homme libre, ni entrer dans le clergé.
Il
devait obéissance totale au maître et jouissait
en échange d'une protection et de la garantie de son pain quotidien.
Témoignage
" ...
en fonction aussi du rendement
médiocre d'un troupeau humain que le maître était obligé de nourrir pendant
les mortes-saisons alors qu'il n'en avait
pas besoin, les grands propriétaires
commencèrent à
"caser" les esclaves,
c'est-à-dire à les installer en nombre
croissant sur une terre
...
"
A.
Verhulst, Les Temps mérovingiens, dans Histoire de la France
des origines à 1348
2 / 2.
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