Les salonsLes temples du goût.
Publié le 17/05/2020
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«
1 / 2 Les salons
Les temples du goût
A partir du XVII• siècle, les salons
n'ont cessé de tenir une place considé
rable dans la vie sociale.
Les premiers
apparaissent sous Louis XIII, avec Mlle
de Scudéry, Mme de Sablé et, surtout,
la marquise de Rambouillet, dont la
«chambre bleue» devient vite célèbre.
Lieux
de rencontre d'une société variée
(grands seigneurs, poètes, écrivains,
beaux esprits), on y disserte
de galante
rie,
de morale, de grammaire et de litté
rature.
Centres
de la «préciosité», ils constituent une manière de réaction
contre la brutalité des mœurs et du lan
gage
de l'époque.
Avec le mécénat dirigé
de Louis XIV, les salons perdent de leur
influence ou deviennent des foyers
d'opposition, tels ceux du prince
de
Condé, du duc de Chevreuse, ou bien
encore celui de Ninon de Lenclos, refu
ge des libertés au cœur du Grand Siècle.
Au
XVIII• siècle, cette tendance contes
tataire s'affirme.
Les salons vont exercer
une influence croissante dans la diffu
sion des idées nouvelles, sans renoncer
cependant aux discussions purement
lit
téraires ou même frivoles, comme chez
la duchesse du Maine, à Sceaux.
Dans
la première moitié du siècle, les deux
salons les plus célèbres sont celui
de la
marquise
de Lambert, libérale de grande
intelligence, et celui
de Mme de Tencin,
qui réunit des écrivains comme Fonte
nelle, Marivaux, Montesquieu,
et prend
un caractère purement philosophique.
Cette tendance s'affirme après 1750 et
le nombre des salons ne cesse de croître.
xvne-xvine siècle
Parmi les plus courus, on note celui de
Mme Geoffrin qui préside à des réu
nions composées d'artistes (Boucher,
La Tour),
de savants (d'Alembert) ou
d'écrivains (Marivaux, Marmontel) et
qui entretient une correspondance avec
l'empereur Joseph II et la tsarine Cathe
rine II.
Aussi brillant est celui
de la mar
quise du Deffand, où se retrouvent Vol taire, Montesquieu, d'Alembert, Hume,
Walpole.
Celui
de Mlle de Lespinasse
réunit
les principaux collaborateurs de
l'Encyclopédie.
Parmi les autres salons,
on peut encore noter celui de Mme Nec
ker, du baron d'Holbach,
!'«ennemi per
sonnel
de Dieu», de Mme d'Epinay,
dans son domaine de la Chevrette, lieu de plaisir et de philosophie, ou de la
marquise de Bouffiers, à Lunéville.
Les salons politico-littéraires réappa
raissent au lendemain
de la Révolution
et de l'Empire.
Parmi les foyers du
romantisme on distingue ceux
de Mme
de Staël et de Mme Récamier, en atten
dant
le «cénacle» de Charles Nodier.
La mode des salons persistera sous
le
second Empire, avec la princesse Ma
thilde ou la princesse
de Metternich, et
se maintiendra sous la III• République,
avec ceux
de Juliette Adam ou de Mme de Cailla v et.
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