Les requins
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
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Si certains récits terrifiants et des films à grand succès ont popularisé l'image du terrible retfl* ""1llc mangeur d'hommes, il ne faut pas oublier que le groupe des requins est très divers, et que la plupart sont loin d'~e aussi féroces.
Même en ce qui concerne les plus grands et les plus voraces d'entre eux, leurs victimes humaines sont en nombre très réduit.
C'est même bien plutôt l'homme qui est pour le requin un terrible prédateur.
les requins ou squales forment un groupe de poissons cartilagineux (chondrichtyens), proches des raies.
Ils sont répandus dans toutes les mers du globe , principalement dans les régions tropicales et subtropicales .
Il existe même des requins d'eau douce, et plusieurs espèces marines s'aventurent dans les estuaires ou dans certains fleuves importants.
•
espèces du groupe des galéiformes (ou lamniformes) sont celles qui ressemblent le plus au type du requin.
On y compte la famille des lamnidés et celles des carcharhinidés, auxquelles appartient la majorité des espèces ; ce sont des carnivores pélagiques (de haute mer) ou benthiques (vivant près du fond).
Parmi eux se trouvent le ,.,...
M ndl (Carr:harhinus amblyrhynchos), le grand requin blanc (Carcharodan carcharias), et la plupart des espèces connues du grand public.
• Les squaliformes, parmi lesquels la famille des squalidés et celle des squatinidés, sont dépourvus de nageoire anale .
Plusieurs de ces familles sont caractérisées par un corps aplati, formant une sorte d'intermédiaire entre les raies et les requins.
MOIPllOUIGIE • Comme tout les chondrichtyens, le squelette des requins (colonnes vertébrales et cotes) est constitué ----------~ uniquement de cartilage.
Cela leur
Par rapport à la majorité des poissons actuels, qui possêdent un squelette osseux (ostéichtyens), les requins présentent la caractéristique archaïque d'un squelette cartilagineux, ce qui les place dans la dasse des chondrichtyens.
Sm111AnQUE Dans la dasse des chondrichtyens, les requins appartiennent au groupe des sélaciens, caractérisé par l'absence de vessie natatoire .
Ce groupe se divise entre les hypotrèmes (à branchies en position inférieures : ce sont les raies) et les pleurotrèmes (à branchies latérales : ce sont les requins), parmi lesquels quelques familles sont en quelque sorte intermédiaires entre les raies et les requins.
Les 350 espèces de requins sont réparties en une trentaine de familles, elles-mêmes rassemblées en trois groupes : • Le groupe des hexanchiformes est celui des requins aux caractères les plus primitifs ; ils n'ont qu'une nageoire dorsale et sont dotés de six ou sept fentes branchiales (contre cinq pour les autres requins) .
• Avec leur corps fuselé, leur deux nageoires dorsales et l'échancrure de leur nageoire caudale, les
donne une grande souplesse et a permis, relativement aux poissons osseux.
un allongement corporel facilitant une nage très rapide et des changements brusques de direction.
• Les requins possêdent selon les groupes une seule nageoire dorsale (hexanchiformes) ou deux (galéiformes et squaliformes).
La première dorsale est l'•llel'On qui sort de l'eau lorsque le requin nage près de la surface (par exemple lorsqu'il suit les navires).
Chez les galéiformes et les squalifonmes, la nageoire caudale est échancrée (sa silhouette est d'ailleurs souvent caractéristique de l'espèce, comme chez le requin ha).
• Dépourvus de vessie natatoire (organe qui se gonfle de gaz et permet aux poissons qui en sont pourvus de flotter entre deux eaux sans effort), les requins sont obligés de nager en permanence pour ne pas couler.
• le foie, très imposant chez tous les requins.
concentre chez certaines espèces une graisse très légère, la squalène, qui a pour effet de leur conférer une densité plus proche de l'eau et donc la possibilité de flotter avec des efforts minimaux.
• le cœur ne possêde que deux
première dorsale fentes
nageoire
pelvienne
Morphologie d'un requin (requin-tigre, Galocerrlo cuvlerl)
nourrissent de plancton qu'elles filtrent à l'aide de leurs branchies en avalant d'énormes quantités d'eau (jusqu'à 2 000 tonnes par heure), la plupart des requins sont carnivores et prédateurs.
Ils se nourrissent d'à peu près toutes les espèces vivant dans leurs eaux (du moins, en fonction de leur taille, des proies qui sont à leur portée) ; ils ne dédaignent pas non plus les cadavres et remplissent à cet égard un rôle écologique non négligeable.
On a retrouvé dans l'estomac de certains individus toutes sortes d'objets (bouteilles, hélices de bateau, dous ...
) ingérés par hasard ----------------------- ou par mégarde, que les requins cavités (contre quatre chez les mammifères), qui pompent le sang oxygéné revenant des branchies.
• La tklllltiotl du requin est elle aussi particu lière, et ne compte pas pour rien aussi bien dans la peur qu'il inspire que dans sa dangerosité réelle .
De formes diverses selon les espèces (triangulaires et dentelées, longues et acérées, plates et broyeuses, ou encore minuscules chez les espèces planctophages), elles sont disposées suivant plusieurs rangées parallèles (souvent cinq ou six, parfois jusqu'à quinze).
En fait, seule une ou deux rangées sont utilisées : les autres viennent en remplacement lorsque les dents de la première rangée se cassent ou s'usent Ce processus prend entre 24 heures chez le requin blanc et une semaine chez le requin citron (Negaprion brevirostris) et se poursuit durant toute la vie du requin.
• Les requins sont munis d'une valvule spirale entre l'estomac et l'intestin, qui est une structure présentant (jusqu'à une cinquantaine de spire) qui allonge d'autant le trajet des aliments dans le tube digestif, permettant une meilleure assimilation.
SnrtllE 5EllSITIF les sens du requin (sept ou huit selon les auteurs) sont extrêmement développés, en accord avec le mode de vie prédateur de la plupart des espèces.
• les narines sont divisées en deux (narine inhalante et narine exhalante) et communiquent avec des sacs olfactifs qui permettent de déceler des concentrations infimes de sang ou de phéromones dans l'eau de mer.
• En plus de la ligne latérale commune à tous les poissons, qui les rend sensibles aux mouvements de l'eau et aux ondes sonores, des
cellules sensitives situées sous la peau, sensibles aux moindres tourbillons, les rendent capables de détecter les mouvements de leur proie même dans l'obscurité totale .
• Bien que myopes et accommodant assez mal, ce qui n'est guère un handicap dans les eaux profondes, les yeux (ici ceux d'un requin llii à long llfZ , /ago omanensis) des requins sont eux aussi remarquables : plus sensibles encore que ceux des chats, ils autorisent la vision jusque dans l'obscurité totale des abysses grace à une membrane réfléchissante, le tapetum, qui double la luminosité pénétrant dans l'œil lorsque les conditions sont obscures et s'opacifie lorsque la luminosité devient vive afin d'éviter de blesser la rétine.
Ils sont protégés chez certaines espèces, notamment lors des combats, par une sorte de paupière appelée • membrane nictitante •.
• Les requins sont en outre dotés, comme les raies, d'organes spécifiques détecteurs de champ électrique, les ampoules de lorenzini.
Elles servent à l 'orientation par rapport au champ magnétique terrestre lors des migrations, et les rendent capables de localiser des proies même cachées sous le sable.
les performances des squales dans ce domaine sont remarquables : ils possêdent la meilleure sensitivité électrique du monde animal.
• •..,..•Bienque quelques espèces, notamment les plus imposantes (l'f(/IR• pilerl• Cetorhinus maximus et requin-baleine Rhincodon typus) se
peuvent apparemment garder des années dans l'estomac.
sans que leur santé ne s'en ressente.
les requins sont par ailleurs capables de jeOne prolongé, ce qui arrive notamment pendant les périodes de reproduction, diminuant ainsi le risque de voir les parents dévorer leur progéniture.
Reprotl•ctien Comme pour tous les chondrichtyens, la fécondation des requins est interne .
Lors de l'accouplement.
le male, rendu moins agressif par des hormones spécifiques, se sert de ses machoires pour se saisir de la femelle au niveau des nageoires pectorales ; il introduit l'un de ses deux ptérygopodes (une partie de la nageoire pelvienne, transformée en organe copulateur semblable à un pénis) dans le doaque de la femelle.
Trois modes de reproduction sont observés chez les requins : • les ovipares (qui pondent des œufs, à l'intérieur desquels le fœtus se développe seu~ sont surtout des espèces benthiques (vivant au fond de l'eau) ou néritiques (côtières, vivant en eau peu profonde) .
J:éclosion a lieu au bout de 6 à 10 mois, selon les espèces.
• les ovovivipares O'œuf se développe et éclot dans l'utérus de la mère, sans liaison directe avec celui-.
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