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les prisonniers dans les prisons de France

Publié le 07/06/2022

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« Madame, Monsieur, les membres du jury, Imaginez juste un instant que votre espace de vie soit une pièce d’à peine 9 m² que vous partagez avec quatre inconnus dans des conditions déplorables avec de la moisissure, des détritus plein le sol en plein en plus d'insectes et rongeurs une pièce où vous êtes condamnés à 22h par jour sans intimité .

Supporteriez-vous ces conditions inhumaines ? Ces conditions sont celles des 70 000 personnes incarcérées en France.

Une humiliation pour la République qui devrait avoir honte de ce traitement des prisonniers qui peuvent avoir une chance de retrouver une vie normale, une chance de se racheter auprès de nous et de se réinsérer dans la société.

Les prisonniers ne sont-ils pas des humains ? Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, nous dit la déclaration universelle des droits de l’Homme.

Quel que soit sa peine, un prisonnier reste un Homme avant tout.

Quel est le but d’une prison? Tout d’abord, punir l’individu et le tenir à l’écart de la société si c’est un dangereux criminel mais également le priver de liberté le long de sa condamnation et enfin lui faciliter la mise en œuvre de sa réinsertion pour éviter les récidives.

Saviez-vous d’ailleurs qu’en France les prisons sont prêtes à exploser à cause de la surpopulation ? En janvier 2020, la France se voyait à nouveau recevoir une condamnation par la Commission européenne des droits de l’Homme pour sa surpopulation en prison.

Alors que depuis la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, la France est souvent appelée « la patrie des droits de l'homme », en raison de la vocation universelle de cette première déclaration des droits de l'homme.

Alors comment se fait-il qu’un si bon élève soit aussi défaillant dans son propre système carcéral intérieur? Six prisons sur dix sont aujourd’hui touchées par la surpopulation au sein de notre pays.

La prison de Fresnes en est un exemple.

Située au cœur de l’hexagone, c’est une prison au bord de l'explosion qui accueille 2 600 prisonniers pour 1 300 places.

Elle a atteint un taux d'occupation de 200 %.

Les détenues se plaignent de vivre sur des sommiers sales et infestés de punaises, des douches sales et infectées.

Une insalubrité qui provoque chez eux des maladies et certains disent encore garder des séquelles “treize ans après leur sorties”.

L'accès au soin est compliqué.

Effectivement, on a des témoignages d’anciens détenus et de leurs familles qui se plaignent qu’à cause des puces et des rats, mais également de l’humidité, les détenus attrapent des champignons et ont le dos rouge provoqué par des piqûres de puces.

Au-delà des conditions physiques, les prisonniers subissent également de mauvais traitements.

En décembre 2018, un surveillant en a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et 500€ d’amende pour avoir frappé un détenu alors qu’il était déjà maîtrisé Une violence accrue accentuée par des humiliations.

En juillet 2012, l’organisation international des prisons avait porté plainte contre la prison de Fresnes en dénonçant l’utilisation quasi-systématique des fouilles à nu par des gardiens de la paix, rebelote en 2016 .

Depuis 2017 maintenant, la comité européen pour les préventions de la torture et des peines au traitement inhumains et dignité (CTP), le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) et l’observation international des prisons est tous dénonce les conditions de vie des détenus à Fresnes. Alors que la torture et les traitements inhumain et dégradant sont interdits par l’article 5 de la déclaration universelle des droits de l’Homme.

Je cite: “Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.” Mais en dépit de tout, rien ne semble changer.. »

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