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Les prédateurs

Publié le 18/05/2020

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« Les prédateurs sont des animaux carnivores qui chassent d'autres animaux pour se nourrir.

Ils utilisent pour la circonstance une panoplie d'armes naturelles (dents, griffes, bec.

muscles puissants, etc.), ainsi que des méthodes de chasse variables selon le milieu, la saison, le type de proie, l'organisation sociale, etc.

Ils jouent un rôle essentiel dans la chaine alimentaire en régulant les populations sauvages, en éliminant les individus malades ou fragiles.

Bon nombre des grands prédateurs que nous présentons ici, connus aussi sous le nom de "superprédateurs », ne connaissent qu'un seul ennemi : l'homme.

lE VARAN DE KOMODO (VARANUS KOMODOENSIS) RéPARTITION : SUD DE t'INDONÉSIE POIDS ET TAILLE : JUSQU'A 160 KG ET3M Le varan de Komodo, le plus gros des lézards, est si impressionnant qu'il a été surnommé "dragon» de Komodo.

Rapide sur de courtes distances (20 km/h), il préfère la chasse à l'affût.

Lorsqu'un cerf, un cochon sauvage, voire un chien .__ ___ ______ ___, passe à sa portée, ille happe, lui RéPARTlll ON :AlASKA.

CANADA.

SIBÉRIE, PLUSIEURS POPUlATIONS DEPUIS lA FRANCE JUSQU'EN CHINE POlOS ET TAILLE : JUSQU'A 50 KG ET 2 M (QUEUE COMPRISE) Très sociaux, les loups chassent en meute.

Les plus importantes, en Alaska, comptent près d'une quarantaine d'individus.

Les loups, qui se déplacent en file indienne, sont extrêmement endurants.

Parcourir 50 km par nuit, au petit trot en quête d'une proie n'est pas pour les décourager.

Les gibiers les plus rapides (écureuil, lapin, castor) sont pris en embuscade; les grosses proies -cerfs, élans, caribous- sont longuement pourchassées.

Par leur ténacité, leur intelligence et leur nombre, ils parviennent à isoler les animaux les plus fragiles, qu'ils cherchent à impressionner pour les saisir de peur.

Certains s'attaquent au flanc, à la gorge ou aux pattes, tandis que d'autres mordent le mufle.

Comme les autres grands prédateurs, les loups connaissent plus souvent l'échec que le succès : selon une étude, il leur faut traquer 12 élans avant d'en tuer un.

En France, le retour du loup a été confirmé dans le parc national du Mercantour à la fin de l'année 1992.

!:origine de cette réintroduction (loups en déplacement venus d'Italie ou acte délibéré par l'homme) suscite encore d'intenses débats.

brise la colonne vertébrale et déchire d'énormes morceaux de chair, qu'il engloutit sans macher.

Il n'est pas rare de le voir déguster ses proies encore vivantes.

Le varan de Komodo ne fait pas le bonheur des charognards : là où des lions consomment 70 'lb d'une proie en moyenne, il en avale 90%.

Surtout sa simple morsure est mortelle : même si la proie parvient à s'échapper, elle mourra d'une infection causée par les bactéries vivant dans la gueule du varan, qui empêchent toute cicatrisation.

En revanche, un mystère demeure, sur lequel se penchent les scientifiques : les varans semblent protégés contre les morsures de leurs congénères.

LE GRAND JlfQUIN BLANC (CARC HAIIODON CARCHARIAS) RéPAJRTmON : MERS ET OCÉANS TEMPÉRÉS Le grand requin blanc -ou «grand blanc» plus simplement­ est taillé pour la prédation.

Par ses narines, il détecte une goutte de sang dans un volume égal à celui d'une piscine de 50 m.

Dans son museau, les ampoules de Lorenzini, emplies d'un gel sensible à d'infimes courants électriques, lui permettent de percevoir des proies en mouvement, voire cachées sous le sable.

Ses machoires peuvent être démesurément ouvertes.

Ses dents, triangles de 7,5 cm de haut, coupent comme des couteaux-scies.

Un arsenal qui lui permet de se repaître de gros poissons et de cétacés.

L'homme, semble-t-il, n'est pas à son goût : dans la plupart des attaques de nageurs, il mord sans avaler.

Dans certains cas, il pourrait même s'agir d'une erreur, la silhouette d'un surfeur allongé sur sa planche évoquant, vue de dessous, la forme d'un phoque.

L'AIGLE ROYAL (AQUILA CHIIYSAETOS) RéPARnTION : EUROPE, AsiE, Les grands prédateurs sont peu fréquents parmi les oiseaux, mais l'aigle royal est de ceux-là.

Marmottes, lapins, hérissons, lézards, voire oiseaux comme le lagopède ou le coq de bruyère composent son ordinaire.

Cependant c'est dans la chasse au sol qu'il excelle.

La force de ses serres prolongées par 4 griffes, son bec acéré et sa vue remarquable - en raison d'un grand nombre de cellules à batonnets dans le centre de la rétine- sont ses atouts.

Tournoyant autour de son terrain de chasse, économisant au mieux ses forces par un usage expert des courants d'air ascendants, il fond sur sa proie en un instant.

Il arrive que les couples chassent ensemble, l'un rabattant les victimes vers l'autre.

Toutefois, un aigle royal ne saurait emporter une charge supérieure à son propre poids (moins de 7 kg).

LE TIGRE (PANTHEIIA TIGIIIS) RéPARTITION : INDE, INDOCHINE, CHINE, SIBÉRIE, SUMATRA POIDS ET TAILLE : JUSQU'A 250 KG ET 1,90 M, HORS QUEUE Chasseur solitaire s'attTibuant un territoire immense, le tigre est capable de marcher chaque nuit jusqu'à 20 km -et même 50 km pour le tigre de Sibérie -pour débusquer son repas.

S'il aime les ongulés (cerf axis, barasingha, buffle, gaur), il doit parfois se contenter de singes, oiseaux, gavial, python, porc-épie -dont il redoute les épines -, voire grenouilles ou lézards.

Aidé par ses rayures qui le dissimulent dans les hautes herbes, le tigre s'approche au plus près avant de bondir grace à sa musculature impressionnante : des bonds de 10 rn ont été observés sur terrain en pente.

S'il manque son coup, il ne poursuit pas : ce grand marcheur est un mauvais coureur.

Selon une étude menée l'Inde, le tigre connaîtrait ainsi 95% d'échecs.

En cas de succès, le cadavre est traîné sur plusieurs centaines de mètres vers un endroit propice au repas.

Les lions vivent et chassent en groupes, ce qui fait d'eux les seuls grands félins aptes à abattre régulièrement des proies de plus de 250 kg tels que les gnous ou les zèbres.

Ce sont les femelles qui attrapent le gibier, les males faisant jouer leur force au moment du partage pour être servis d'abord (la fameuse «part du lion»).

Les femelles maîtrisent diverses méthodes de chasse, selon le terrain ou la résistance des proies, mais elles privilégient les moments où la lumière est faible (aube, crépuscule), et même la nuit.

Elles approchent leur victime suffisamment pour pouvoir fondre dessus, profitant de leur élan pour la faire basculer avant de l'égorger ou de l'étouffer en mordant son museau.

En moyenne, elles connaissent le succès une fois sur quatre.

Aussi, pour satisfaire leurs besoins quotidiens -5 kg de viande pour une femelle, 7 kg pour un male-, il n'est pas rare de voir les lions finir une charogne, voire la dérober aux hyènes.

lA PANTHtRE (PANTHEIIA l'A/lOUS) RéPARTmON : DU SUD DE L'AFRIQUE A L'OUSSOURI (FRONTIÈRE ENTRE FÉDÉRATION DE RUSSIE ET CHINE) POIDS ET TAILLE : JUSQU'A 90 KG ET 1,90 M, HORS QUEUE en solitaire.

Elle choisit soigneusement le lieu où elle se tiendra à l'affût -un arbre à proximité d'un point d'eau, par exemple.

Puis elle s'approche au plus près de sa proie avant l'assaut final, bref et violent.

Durant ces quelques foulées, elle atteint 60 km/h et peut bondir jusqu'à 6 rn en longueur et 3 en hauteur.

Le choix du "menu» est très opportuniste et dépend du milieu : céphalophes et potamochères en forêt; gazelles, impalas ou gnous en savane; et même porcs-épies, renards, lièvres, voire grenouilles en cas de disette.

La panthère ne choisit jamais de proies plus grosses qu'elle.

Ainsi peut-elle les monter dans les arbres, où elle les consomme à son aise, en commençant par les viscères avant de finir par le museau et la langue.

Le reste est réservé aux repas suivants.

Sa frêle silhouette cache un chasseur très efficace qui capture sa proie une fois sur deux- un pourcentage supérieur à celui du lion et de la panthère-, même lorsqu'elle fait le double de son propre poids.

Le guépard est un guetteur patient et un extraordinaire sprinter capable de passer de o à 75 km/h en 2 s.

avec des pointes au-delà de 100 km/h.

Une allure impossible à maintenir au-delà de 20 s., ce qui lui laisse environ 200 rn pour faire chuter la gazelle qu'il poursuit et l'étouffer entre ses canines, plutôt petites.

Lorsqu'il est repu -on estime ses besoins à 3 kg par jour-, il délaisse sa proie.

Le gurpard n'est pas un charognard.. »

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