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Les ponts, Arthur Rimbaud : analyse linéaire

Publié le 29/04/2021

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« « Les ponts », Arthur Rimbaud : analyse Durant le XIXe siècle, les idéaux nés de la révolution sont bridés par l’Empire et la Restauration.

Les écrivains conservent un esprit de révolte contre l’ordre établi. La société industrielle assure le triomphe de la bourgeoisie.

Le roman s’impose comme le genre dominant.

Alors que les techniques bouleversent le monde, la littérature est partagée entre l’exaltation du progrès et le constat d’une misère nouvelle liée au développement du milieu ouvrier.

Arthur Rimbaud est un poète français du XIXe siècle.

Elevé seul par sa mère, il bénéficie d’une éducation stricte.

Il commença à écrire des ouvrages tôt, à l’âge de 15 ans.

Il se teste à plusieurs styles littéraires en s’inspirant des poètes contemporains tels que Baudelaire ou Victor Hugo puis innove en écrivant des poèmes en proses.

Sa relation amoureuse avec Verlaine influence énormément ses textes.

Ses poèmes comme « Le Dormeur du val » ou « Voyelles » comptent parmi les plus célèbres de la poésie française.

Le poème que nous allons étudier s’intitule « Les ponts », du recueil Illumination et fut écrit en 1873.

Ce poème fait la description confuse d’une ville.

Afin de voir comment l’auteur décrit un élément urbain, nous verrons dans un premier temps la description picturale de ce texte, puis nous observerons que ce poème met un spectacle en mouvement. I – Une description picturale A – Lexique de l’art pictural Tout d’abord, le titre comporte un article défini « les », rare dans ce recueil.

Ce pourrait être le titre d’un tableau.

Il renvoie aux éléments constitutifs du tableau, l’objet du tableau : répétition du mot « pont », « les rives », « les Dômes », « les masures » On retrouve de nombreux champs lexicaux tels que celui des formes géométriques : On retrouve le lexique des formes géométriques : « droits » l.1, « bombés » l.2, « descendant » l.2, « obliquant en angles » l.2, « longs ».

Mais aussi celui des couleurs : - prédominance de couleurs pâles : « gris de cristal » l.1, « eau grise et bleue » l.10, « rayon blanc » l.10.

On trouve la présence de la lumière : « circuits éclairés » et une seule couleur vive est présente : « veste rouge ».

Elle attire l’œil car elle se détache des autres couleurs froides.

On retrouve également le lexique qui renvoie à l’art pictural : « Des ciels » l1.

(Le pluriel habituel est « cieux » ; « ciels » est employé en peinture.

Il y a aussi « dessin » l.1, « figures » l.3. Toutes ces caractéristiques de l’art pictural montrent que l’auteur décrit un tableau. B – Un paysage hors du temps Cependant, ce paysage est hors du temps : le narrateur ne s’implique pas, pas de première personne du singulier, il se dissimule derrière le « on ».

On peut donc considérer dans un premier temps que le narrateur est absent de l’action.

Il est comme le témoin qui regarde ce paysage.

De plus on ne sait rien de lui.

Il donne cependant son avis en qualifiant le dessin de « bizarre ».

Il n’y a pas d’ancrage temporel : aucun indicateur de temps, on ne sait quand se passe ce spectacle et les. »

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