Les pompiers

« On sait les qualités que doivent manifester ceux qui ont choisi ce métier à risque : une forme physique à toute épreuve et surtou~ de la passion, de l'enthousiasme au service des autres.

En elfe~ la lutte contre les incendies est loin d'être la seule mission des sapeurs-pompiers.

l'assistance aux personnes constitue en fait le quotidien de leurs interventions .

Hier soldats du feu adhérant à la devise «courage et dévouement» , techn iciens du r isque aujourd'hui , les pompiers assurent des missions nouvelles, car les demandes de la population changent : ils se doivent d'Intervenir partout et n'importe quand, de jour comme de nuit pour nous secourir dans une situation dramatique; ils ont également pour mission de prévenir ces situations de façon qu'elles ne se reproduisent plus .

les sapeurs-pompiers sont ainsi devenus des spécialistes des sauvetages en tous genres.

i@HI!olUI Depuis la plus haute Antiquité, les hommes se sont organisés afin de lutter contre les incendies.

les Égyptiens comme les Grecs avaient institué des rondes de nuit pour donner l'alerte en cas de sinistre.

À Rome , des cohortes de soldats assuraient des tours de surveillance .

Ces hommes disposaient d 'échelles , de seaux, de haches et du siphone , sorte de grande seringue montée sur des roues .

Au n• siècle av.

J.-C..

Ctesibus , un savant d'Alexandrie, invente la pompe pour éteindre les incendies.

EN FRANCE l'histoire des pompiers français est également très ancienne : dans un édit datant de 595, le roi mérovingien Clotaire Il ordonne à ses sujets d'effectuer à Paris des rondes de nuit afin de prévenir les risques d'Incendie e~ en 813, un édit de Charlemagne menace de sanctionner ceux qui ne font pas ce service.

Au Mopn Age, dans les villes, ce sont les marchands et les artisans qui assurent les veilles contre les risques d'Incendie , et les populations sont réquisitionnées par les pouvoirs municipaux afin de combattre le feu.

C'est en mG qu'est constitué le premier corps de pompiers de Paris , pompes ».

Sous la Révolution, en 1790, la prévention et les secours sont attribués aux maires , mais, en 1810 , Napoléon 1~.

suite à l'Incendie de l'ambassade d 'Autriche, décide une réorganisation complète de la profession .

Il crée, en 1811 , à Paris , un corps de sapeurs-pompiers militaires; en province, les sapeurs­ pompiers sont des volontaires recrutés dans chaque commune et placés sous le contrôle des préfets .

la monarchie de Juillet (loi du 22 mars 1831) autorise les communes à constituer des corps dt Sllpturs-po•pitrs professionnels entretenus par le budget municipal et incorpore les sapeurs-pompiers volontaires dans la Garde nationale.

Subissant les aléas de celle-ci, les pompiers volontaires sont dissous en 1871 mais recréés en 1875 .

Il faut attendre 1903 pour que la Ill' République redéfinisse à son tour les missions dts pompiers, maintenant les deux statuts.

En 1953, une nouvelle réforme fait des sapeurs-pompiers professionnels des fonctionnaires communaux, ceux-ci refusant d'être incorporés dans l'armée.

les pompiers de Paris et de Marseille , pour leur pa~ conservent leur statut militaire .

En 1996, enfin , une dernière loi décide , devant la complexité et la diversité des taches accomplies par les pompiers, de les regrouper à l'échelle du département UIHII!G;ii[.]ii les pompiers dépenden~ dans chaque départemen~ d'un organisme public : le Service départemental d'incendie et de secours {SOIS), financé par les collectivités locales et administré par les élus locaux .

Ils sont cependant rattachés au ministère de l 'Intérieur à travers la Direction de la défense et de la sécurité civile (DDSC).

les grades suivis par leur hiérarchie correspondent à ceux de l'armée de terre .

les sapeurs-pompiers sont répartis dans 261 groupements territoriaux , lesquels réunissent 448 centres de secours principaux .

On dénombre, en 2003, 2 645 centres de secours au total, dont 2 478 centres de première intervention intégrés au corps départemental et 3 127 centres de première intervention non intégrés.

114#\ii!N En France , les sapeurs-pompiers n'ont pas tous le même statut : il faut distinguer les professionnels {15%) et les volontaires {85%).

LES PIOFESSIONNELS les pompiers professionnels (au nombre de 35 172 en 2003) sont des fonctionnaires territoriaux relevant des communes ou des départements qui les ont recrutés- excepté à Ptlris et à Marseille où, pour des raisons historiques , ce sont des militaires {9 283 hommes en 2003).

Ils exercent leur métier à temps comple~ en général dans les villes de moyenne ou grande importance, et assurent l'ossature des services départementaux d'Incendie et de secours .

En 2003 , un pompier professionnel débutant gagnait 1 080 euros par mois .

LES VOLONTAIIES Au nombre de 195 917 en 2003, ce son~ de loin, les plus nombreux dans les zones rurales.

Recrutés par contrat de 5 ans, renouvelable jusqu'à l'age de 55 ans, ils assurent les mêmes fonctions que les professionnels et bénéficient d 'une indemnité à chaque sortie effectuée (entre 4 et 10 euros de l'heure, suivant le grade) .

En majorité des salariés, ce sont également des agriculteurs, des membres des professions libérales, etc.

Seuls 15% des pompiers volontaires n'ont pas d'activité professionnelle .

Ils doivent concilier leur activité de pompier avec leur profession et bénéficient en principe de souplesse et de disponibilité dans leur emploi du temps, de façon à pouvoir répondre le plus rapidement possible à toute alarme émise par le centre de secours auquel ils sont rattachés.

54% des volontaires ont moins de 35 ans.

le recrutement des volontaires devient pourtant toujours plus difficile, car les format ions suivies régulièrement et les «obligations de service» sont de plus en plus contraignantes .

les volontaires peuvent assurer tous les types de missions incombant aux services d'Incendie et de secours dans un domaine limité à leur commune.

Toutefois, en cas de force majeure , ils peuvent être amenés à intervenir dans leur département LE SERVICE DE SAHrt ET DE SECOUIS MtiiiCAL les pompiers disposent d'un Service de santé et de secours médical (SSSM, 9 884 membres en 2003) .

Ce service coordonne des médecins, des pharmaciens , des infirmiers et des vétérinaires.

la plupart d'entre eux sont volontaires .

LEs IEUNES SAI'EUIS-POMPIEIS les sections de JSP permettent à 22000 jeunes entre 10 et 18 ans de participer à des activités de secourisme ou de lutte contre l'Incendie, encadrés par des moniteurs sapeurs-pompiers.

l!i:!UNU\@1 les sapeurs-pompiers professionnels sont recrutés par concours organisés au niveau départemental par les SOIS : il faut avoir au moins 18 ans, être de nationalité française et disposer d 'un diplOme de niveau 5.

les volontaires titulaires d'un brevet national de premiers secours (BNPS) ou du CFAPSE (certificat de formation aux activités de premiers secours en équipe) peuvent également postuler.

le candidat admis est alors nommé 2' classe stagiaire pour un an et suit une formation de seize semaines à l'école départementale des sapeurs­ pompiers.

Il existe également des concours, organisés au niveau national par la DDSC.

ouverts aux titulaires d 'un diplôme d 'études supérieures (BAC + 4) permettant de recruter directement des officiers .

W FEMMES POMPIEIS Ce n'est que tout récemmen~ en France , que la profession de sapeur­ pompier a été ouverte aux femmes .

Alors que la Constitution de 1946 stipule que «la loi garantit aux femmes, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux des hommes», il a fallu attendre l'année 1975 pour que les statuts régissant la profession changent et que des premiers postes de sapeurs ­ pompiers soient confiés à du personnel féminin .

aux de santé (où 22% des postes sont occupés par des femmes) ; ainsi, on ne compte que 2% de femmes parmi les professionnels ~ à la brigade de Paris, 21 femmes seulement sont affectées au service incendie depuis 2003.

IIDùiffiWM le métier de sapeur-pompier, en France, relève de la sécurité civile, dont la mission est de faire face aux risques collectifs de la vie quotidienne .

Aussi les missions des pompiers sont-elles très diverses : protection des personnes , protection des biens et de l'environnemen~ secours d'urgence aux victimes d'accidents, prévention des accidents, organisation des moyens de secours .

lEs INTEIVENTIONS le nombre d'Interventions ne cesse de croître; on en a dénombré presque 4 millions en 2003 , soit 10 200 par jour , ou 1 toutes les 9 secondes.

Il s'agit généralement de secours aux victimes d'accidents de la circulation ou d'opérations de prévention .

• • • • ACTTVITts DES POMPIERS Secoun; â victimes Sorties d'""""" Incendies (feux de forêts el induslriels compris) Alors que les sapeurs-pompiers on~ le plus souven~ choisi leur métier pour combattre le feu, les interventions dans ce domaine n'occupent que un dixième de leur activité, la plus grande partie étant consacrée au secours aux victimes {59% des interventions).

la rapidité avec laquelle les interventions sont effectuées tient en partie à la bonne gestion des appels téléphoniques qui aboutissen~ par le Volontaires : 195917 Professionnels : 35172 Pompiers ou féminin: 14 000 femmes , soit 7 ,6% des effectifs 5117 camions dterne 5 935 véhicules de secours aux victimes 1 003 échelles (/a grande échelle mesure de24à30m) 4093 fourgons pompe. »