LES PERSONNAGES BALZACIENS
Publié le 09/12/2021
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Les deux mille personnages de La Comédie humaine appartiennent à, tous les milieux : aristocratie parisienne ou provinciale, monde de la finance, du commerce, du journalisme, de la littérature, de la médecine, de l'armée, de l'administration, de la politique, de l'Église. On y trouve aussi des bourgeois de province, de jeunes arrivistes, des aventuriers chevronnés, des paysans. Dans cette foule, la classe ouvrière à peu près seule n'est pas représentée.
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LES PERSONNAGES BALZACIENS
Les deux mille personnages de La Comédie humaine appartiennent à, tous les milieux : aristocratie parisienne ou provinciale, monde de la finance, du commerce, du journalisme, de la littérature, de la médecine, de l'armée, del'administration, de la politique, de l'Église.
On y trouve aussi des bourgeois de province, de jeunes arrivistes, desaventuriers chevronnés, des paysans.
Dans cette foule, la classe ouvrière à peu près seule n'est pas représentée.
Tous nous sont montrés avec leurs traits physiques, leur costume, leurs gestes familiers, leurs manies.
Le pèreGrandet a sur le nez « une loupe veinée » et César Birotteau, quand il croit avoir dit quelque chose de galant ou desaillant, se lève imperceptiblement sur la pointe des pieds à deux reprises et retombe sur ses talons lourdementcomme pour appuyer sur sa phrase.
Parmi les personnages de l'univers balzacien, certains ne sont guère que des figurants.
Nobles de province,mondains amollis par le luxe, petits bourgeois, ils ont trop peu d'originalité pour accaparer l'attention.
Les premiersrôles sont tenus par des personnages qui semblent emprunter à l'auteur sa vitalité puissante.
Cette intensité de viese manifeste souvent par une ambition dévorante.
Balzac a transporté en eux la volonté de domination qu'il admiraittant chez Napoléon.
Bien différents de Rastignac ou de Marsay, ambitieux qui visent à la possession du monde,Grandet, Goriot, Hulot appartiennent cependant à la même race.
« Par la violence extraordinaire avec laquelle ilsvivent leur passion, ils sont de grandes natures jusque dans la médiocrité apparente de leur destin.
» (P.-H.
Simon).
Malgré l'affirmation de Balzac selon laquelle il y aurait dans La Comédie humaine « plus de personnages vertueux que de personnages répréhensibles », l'oeuvre nous laisse l'impression d'une humanité cruelle et cynique, déchirée partous les conflits des ambitions et des passions..
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