Les ordinateurs stockent des informations de toute nature et en particulier des informations concernant les individus. Ces informations sont fournies par les individus eux-mêmes soit à des administrations (Sécurité sociale, Education nationale, etc.) soit à des entreprises privées (pour une demande de crédit, une fiche individuelle d'embauche).Cette pratique est considérée tantôt comme un grand progrès dans le domaine de l'organisation du travail, tantôt comme une menace concernant la
Publié le 15/05/2020
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Les ordinateurs stockent des informations de toute nature et en particulier des informations concernant lesindividus.
Ces informations sont fournies par les individus eux-mêmes soit à des administrations (Sécurité sociale,Education nationale, etc.) soit à des entreprises privées (pour une demande de crédit, une fiche individuelled'embauche).Cette pratique est considérée tantôt comme un grand progrès dans le domaine de l'organisation du travail, tantôtcomme une menace concernant la vie privée des individus.
Donnez votre opinion en la justifiant.
Les ordinateurs sont des machines mises au point pour faciliter une partie des activités humaines, en particuliercelles liées au traitement de l'information.
Et l'on sait que la valeur d'un outil est fonction de son efficacité et de soncontexte d'utilisation.L'efficacité de l'ordinateur n'est pas à démontrer ; elle donne le vertige et le texte publié dans le « Courrier del'Unesco » nous donne un exemple concret de cette efficacité : une sommed'informations, écrites sur le papier, qui tiendrait dans une cathédrale, pourrait être stockée dans une boîted'allumettes en informatique ! Les services militaires ont été les premiers convaincus que cette efficacité était lasource d'une puissance formidable pour qui savait l'utiliser, et l'ont exploitée dès la Seconde Guerre mondiale.Depuis, les ordinateurs se sont multipliés, améliorés et leur avenir leur promet une expansion toujours plus grande.Or, à partir du moment où le nombre des privilégiés susceptibles de bénéficier des bienfaits du progrès augmente, lerisque d'une dénaturation de l'activité humaine diminue.L'utilisation de l'ordinateur peut être bonne ou mauvaise ; tout dépend des buts recherchés.
La gestion d'unepopulation peut aussi bien être oppressive que libérale ; dans les deux cas, l'aide de l'ordinateur sera égalementprécieuse pour le gestionnaire.
La nature d'une collectivité dépendra d'abord du choix des informations collectées.Si, par exemple, pour chacun d'entre nous, étaient relevées les activités privées, les relations, les idées, il estcertain que l'on aboutirait à une société invivable.
Par contre, l'enregistrement de tout ce qui a trait à notre santéne peut être que bénéfique dans la mesure où le médecin se sert de ces informations pour comprendre notre étatsomatique ; au bénéfice de tous, il peut aussi en être déduit des activités proscrites ou recommandées.
Il estévident qu'en toutes circonstances, la ou les personnes concernées doivent être averties des manipulationsd'informations qui les touchent directement.
Il faut être sûr que les données sont exactes, qu'elles ne prêtent pas àconfusion et vérifier le bien-fondé de la nécessité de leur emploi.
Les actions frauduleuses qui sont commises —telle, l'affaire du fichier ORTF — ne sont pas imputables à la technique mais relèvent du délit de droit commun.
Lafraude aurait eu lieu, quel que soit le mode de stockage des renseignements : elle est (ou tout au moins devraitêtre) soumise à la justice de la société.L'assurance de l'intégrité des personnes étant établie — les réserves faites précédemment ne sont pas limitatives —l'ordinateur facilite le travail et élargit le champ d'action de l'homme qui traite l'information, à condition que cetraitement et cette information soient compatibles.
L'exemple le plus frappant est donné par l'histoire récente : lesAméricains, malgré les moyens matériels énormes, et en particulier informatiques dont ils disposaient, ont étévaincus au Viêt Nam par une armée moins bien équipée.
Par contre, la réussite éclatante des programmes spatiauxaméricains fournit un exemple contraire.On pourrait multiplier à l'infini les exemples de succès ou d'échecs dans l'informatique : la responsabilité en incombetoujours en dernier ressort, à l'intelligence de l'homme.
L'homme forge sa condition.
La machine n'est toujours qu'unaccessoire..
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