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Les Objets Transitionnels de D.W Winnicott (fiche de lecture)

Publié le 17/05/2020

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« FICHE DE LECTURE DE PSYCHOLOGIELes Objets Transitionnels de D.W Winnicott Texte étudié : Les Objets transitionnels de D.W.Winnicott publié aux éditions Payot (édition 2010) Mon étude porte sur le chapitre intitulé « Objets transitionnels et phénomènes transitionnels », compris entre la page 25 et la page 64 de l'édition Payot. I – Présentation de l'auteur Donald W Winnicott est né le 7 Avril 1896 à Plymouth, dans le Devon au Royaume Uni.

Sa famille appartient à la petite aristocratie anglaise.

La « fragilité » de samère transparait dans les écrits de Winnicott lorsqu'il évoque « l'enfant ayant à prendre en charge l'humeur de sa mère ».

Il commence des études de médecine maisest mobilisé en tant que chirurgien à bord d'un navire de la Navy.

Nombre de ses amis meurent au cours de la Première Guerre Mondiale ce qui le marqueraprofondément. La pédiatrie lui permettra de ne pas exercer une médecine purement « physique » mais de traiter l'individu entier, avec une approcha physique et psychique.

Puis, ildécouvre la psychanalyse et commence sa formation d'analyste en 1923.

La psychanalyse d'enfants est alors scindée en deux courants, celui conduit par Anna Freudet celui conduit par Mélanie Klein.

D.

Winnicott entamera sa formation de psychanalyste avec James Strachey, freudien, et la poursuivra avec Joan Riviere,kleinienne.

Mélanie Klein supervisera sa formation mais Winnicott ne sera jamais kleinien, préférant le Middle Group, indépendant.En 1923, il est nommé dans deux hôpitaux pour enfants.

Il y exercera pendant quarante ans jusqu'à sa mort, en 1971, développant parallèlement une clientèle privéedans son cabinet de Harley Street.Winnicott s'est intéressé au développement du nourrisson en se concentrant sur le rôle joué par l'environnement, et notamment par la mère.

Il développe la notion de« mère suffisamment bonne ».Une autre théorie importante développée par Winnicott est la théorie du « self ».

Lorsqu'un bébé fait un geste spontané, guidé par une pulsion spontanée, celamanifeste le « vrai self ».

Selon la réaction de la mère (soit qu'elle favorise l'impression d'omnipotence du bébé soit qu'elle impose son propre geste au bébé), ellefavorisera le vrai-self ou plutôt le faux self (faux-semblant fonctionnant comme protection contre l'angoisse et les agressions).Une autre théorie de Winnicott est la théorie des objets et des phénomènes transitionnels.

Nous allons étudier cette théorie dans la partie suivante. II - Synthèse du texte Selon Winnicott, tout individu capable de distinguer son monde intérieur du monde extérieur aurait en fait une troisième partie : une aire intermédiaire d'expériencequi mêle vie intérieure et vie extérieure.

De même chez le bébé, il existe une aire intermédiaire entre son incapacité à reconnaitre la réalité et sa capacité croissante àle faire.

C'est dans cette zone intermédiaire d'expérience-intermédiaire entre le subjectif et l'objectif- que l'objet transitionnel va jouer un rôle important.

Mais lephénomène transitionnel ne se limite pas au doudou.

Ainsi, la stimulation de la zone orale érogène, lorsque le nourrisson suce son pouce par exemple, est unphénomène transitionnel.

Puis, grâce à l'accommodation du schème personnel, le bébé va passer de ces expériences auto-érotiques à un attachement pour une chose(couverture, mélodie, mot, geste…) particulière, qui sera le phénomène transitionnel.

Ci cette chose est un objet, on parle d'objet transitionnel.

Celui-ci représente lesein maternel.

Il va permettre à l'enfant de « penser et fantasmer ».

Il sert de défense contre l'angoisse.

C'est la première possession du « non-moi ».

Il n'est perçu nicomme faisant partie de la mère, ni comme étant un objet intérieur.

L'enfant pense que c'est lui qui a construit l'objet transitionnel et il a donc de droits sur lui : droitde l'aimer et le caresser, le haïr et le mutiler ; il est le seul à pouvoir le modifier.

Parfois l'objet transitionnel est la mère ou il peut ne pas y avoir d'objet transitionnelapparent.

Si le développement est normal, l'enfant se désintéressera peu à peu de cet objet sans réel deuil. L'objet transitionnel est le symbole du sein maternel.

Le fait qu'il symbolise le sein maternel, mais qu'il ne l'est pas est très important.

C'est ce qui permettra au bébéde discerner le fantasme de la réalité.

Il sera indispensable dans l'instauration d'une relation entre l'enfant et le monde.L'objet transitionnel doit être distingué de l' « objet interne » de Mélanie Klein.

En effet, l'objet transitionnel n'est ni un objet interne, ni un objet extérieur.

C'est unepossession.

Pour qu'un enfant puisse utiliser à bon escient cet objet transitionnel, il faut que l' « objet interne » soit réel et suffisamment bon.

Cela dépend ducomportement de l'objet externe (sein, soins maternels et apportés par l'environnement).

Si l'objet externe est défaillant, l'objet interne devient inanimé ou persécuteuret l'objet transitionnel perd sa signification. L'objet transitionnel permet au bébé de supporter la fin de son illusion d'omnipotence (le sein maternel fait partie du bébé et est là dès qu'il manifeste sa faim).

Ilpermet ainsi de diminuer l'angoisse de la séparation avec la mère.

Il permet un contrôle par manipulation, qui apporte un plaisir sensoriel.Mais le passage du plaisir sensoriel à une réelle distinction de la réalité ne se fera qua grâce à une mère « suffisamment » bonne, c'est-à-dire qui est à l'écoute desbesoins de l'enfant.

L'illusion est le centre de l'échange entre la mère et l'enfant : l'enfant se nourri grâce au sein qu'il a « crée » quand il en avait besoin et la mèrenourri un enfant qui fait partie d'elle.

Puis, plus l'enfant grandi, plus son aptitude à supporter la frustration va s'accroitre, moins les adaptations de la mère aux besoinsde l'enfant seront importantes.

Cette expérience de la frustration peut être intéressante puisqu'elle va obliger l'enfant à développer des moyens de faire face à cettedéfaillance de la mère : expériences autoérotiques, fantasmes, souvenirs, début d'activité mentale, certitude que la frustration ne dure pas.

De plus, cette frustration vaaider à rendre l'environnement réel et non plus magique.

Cette frustration, la fin de l'illusion, n'est cependant bénéfique que si la mère a été suffisamment bonne.

Lepremier rôle de la mère sera donc de créer l'illusion et son second rôle sera de désillusionner progressivement le bébé.

La phase du désillusionnement est antérieureau sevrage.

De plus, l'expérience de l'objet transitionnel doit être continue, de même que l'environnement extérieur doit être stable.

Cela est basé en partie sur lareconnaissance intuitive de l'importance de l'objet transitionnel par les parents.Cette aire transitionnelle d'expérience peut subsister chez l'adulte par le biais de la Religion, des Arts, de l'Imaginaire.… Comme pour l'enfant, cette aire doit êtrepersonnelle et incontestable.

Un adulte ne doit pas exiger des autres d'accepter ses phénomènes subjectifs comme objectifs. Un enfant dont le développement est normal verra petit à petit ses intérêts croitre et de se désintéressera de l'objet transitionnel, sans qu'il n'y ait de réel sevrage ou dedeuil. Le fétichisme est la persistance à l'âge adulte d'un objet hallucinatoire représentant le phallus maternel.

Ainsi, pour Winnicott, le mot « objet fétiche » est utilisé pourdécrire une perversion sexuelle basée sur une hallucination et ne peut pas désigner l'objet transitionnel, ce que fait Mosche Wulff. Une expérience discontinue à l'égard d'un phénomène transitionnel pourra entrainer vols et mensonges. III – Choix du texte et liens avec le cours J'ai choisi ce texte parce que j'avais envie de découvrir une théorie plus « pratique » de la psychanalyse.

J'avais une vision assez mitigée de la psychanalyse.

En effet,j'étais partagée entre les apports théoriques de la psychanalyse à la psychologie, avec la théorie de l'Inconscient par exemple, et les controverses liées à la fois auxjustifications et arguments de Freud pour appuyer ses théories et à l'exercice de la psychanalyse comme thérapie psychiatrique.

En effet, comment Freud, inventeurde la psychanalyse, aurait-il pu être objectif dans l'analyse des problèmes de ses patients.

Freud, n'aurait-il pas pu « tordre » les récits de ses patients pour les fairerentrer dans le moule de la psychanalyse ? Ou bien les patients eux-mêmes auraient pu être influencés par la théorie de Freud et rechercheraient ainsi des explicationspsychanalytiques à leurs troubles : c'est l'effet Pygmalion.

Cela me semble d'autant plus plausible que la psychanalyse a été très médiatisée et que les psychanalystess'analysaient souvent entre eux.

De plus, il est très difficile de juger les effets positifs d'une psychanalyse, thérapie qui se doit d'être très longue.

Lorsque j'aidécouvert que Freud n'a jamais rencontré Anna O, pourtant décrite comme le cas fondateur de la psychanalyse, mes doutes se sont encore amplifiés. J'avais donc envie de dépasser ces controverses et de découvrir une théorie psychanalytique plus facile d'accès.

Winnicott me paraissait être un psychanalyste. »

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