les mutations de l'an 1100

« Chapitre I : Les mutations de l’an 1100.

Introduction Cet événement ce produit le matin du 7 juin 1099 , une dizaine de milliers de personnes découvrent d’une hauteur les murs de Jérusalem.

C’est l’aboutissement de la 1ère croisade après 3 ans de voyage , elle est venue par voie de terre et conduit le 15 juillet 1099 à la prise de Jérusalem et le massacre des juifs et arabes.

Cette croisade est conduite par la principauté d’Antioche, Edesse, le comté de Tripoli et Jérusalem.

La périodisation avec une charnière autour de 1100 est assez utilisée actuellement, les choses ne basculent pas d’un coup mais on a des seuils, on a des choses qui se transforment, c’est un moment de bascule.

Les processus mis en place depuis longtemps deviennent irréversibles. I) La réforme de l’Église.

La prise de Jérusalem intervient en réponse à l’appel du pape Urbain II lors du Concile de Clermont en 1095 .

Ce concile était réformateur , dans le contexte de la réforme grégorienne en référence au pontificat de Grégoire VII (1073-1085).

La réforme de l’Église : - Dimension institutionnelle , notamment autour des problèmes des investitures, c’est à dire lors des entrées en charge, à ce moment, le pape et son entourage dit que c’est à l’intérieur de l’Église qu’on décide qui devient évêque, abbé , dans l’idée de la liberté de l’Église.

C’était pas évident avant car les laïcs intervenaient (les princes, les rois) pour désigner les abbés et évêques.

On sort du modèle carolingien.

C’est la lutte de la papauté et l’Empire, avec un compromis affirmé en 1122, avec le concordat de Worms , il y a deux investitures :  Une investiture temporelle (relève des laïcs)  Une investiture spirituelle (relève de l’Eglise). Cette réforme se traduit par une concurrence à une souveraineté universelle entre la papauté et l’empire. - Affirmation de la monarchie pontificale . - Renforcement de la hiérarchie de l’Église . - Séparation entre la sphère cléricale et la sphère laïque .

On a notamment deux critères : Il y a un critère renvoyant aux normes de la sexualité, c’est une manière de définir le débat clérical par le célibat et d’accorder aux laïcs un usage légitime de la sexualité dans le cadre matrimoniale.

On a 3 critères : - Un mariage est un sacrement , un acte important pour l’Église. - Un mariage fondé sur le consentement. - Un mariage considéré comme indissoluble. Deuxième aspect lié à la croisade, c’est la définition pour le laïc d’un usage légitime des armes, les laïcs peuvent faire leur salut malgré l’utilisation des armes , il faut trouver une place pour les laïcs, ainsi, on met en place la guerre juste.

Le tout conduisant à une dynamique d’exclusion voire. »