Les microscopes
Publié le 16/05/2020
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Les microscopes
De même que les télescopes permettent à l'homme d'étu
dier
les mystères des espaces infinis, les microscopes lui
révèlent
le monde invisible de l'extrême petitesse.
Le pre
mier fit sans doute son apparition au début du XVe siè
cle.
Les instruments des débuts avec leur seule lentille de
faible grossissement permettaient des observations n'al
lant guère au-delà des insectes et
des plantes.
Les micro
scopes optiques connus à
ce jour sont, en revanche, des
instruments complexes comprenant des systèmes de len
tilles multiples, qui assurent un pouvoir de grossissement
grâce auquel
le moindre détail de la bactérie la plus infi
me n'échappe plus à l'oeil de l'observateur.
Les critères exigés des lentilles de microscopes sont enco
re plus rigoureux que ceux
des télescopes.
Alors que le
cas de l'aberration chromatique dans ce dernier domaine
était déjà résolu dans
les premières années du XVIIIe siè
cle,
il fallut attendre plus d'un siècle avant que les scienti
fiques fussent à même d'appliquer cette technique au mi
croscope.
Néanmoins, leur construction restait très
hasardeuse, et
ce n'est qu'avec l'aboutissement des tra
vaux du physicien allemand Ernst Abbe que la construc
tion des microscopes put être entreprise à partir de don
nées véritablement scientifiques.
Ce même Abbe forma
Ci-dessous: Un microscope Zeiss (1895) muni d'un grand appareil
d'éclairage conçu par le physicien allemand Ernst Abbe.
C'est en 1866
que Karl Zeiss et Ernst Abbe commencèrent à construire ensemble des
microscopes .
avec le fabricant de lentilles allemand Carl Zeiss une as
sociation des plus fructueuses .
Ensemble,
ils produisirent
les meilleurs instruments qui virent le jour au XIXe siè
cle.
Les microscopes modernes recourent à un ensemble de
lentilles de différents types pour donner une image consi
dérablement agrandie.
Les lentilles formant l'objectif -
les plus rapprochées de l'objet observé -et l'oculaire peu
vent être déplacés en fonction d'une mire spéciale pour
parfaire la mise au point.
Le corps de l'instrument, dans
lequel
se trouvent les lentilles, peut être simple, c'est-à
dire monoculaire (on regarde d'un seul oeil) ou binocu
laire (vision des deux yeux).
Un troisième tube est parfois
prévu et équipé
d'un appareil photographique, qui per
met alors de prendre des micro-clichés des 'préparations'
étudiées.
Le tube principal est supporté par une potence
métallique placée sur une base en fer à cheval ou un tré
pied.
Cette monture supporte également, devant
l'objec
tif, une petite plate-forme appelée platine sur laquelle on
place les échantillons à examiner.
Dans
les microscopes de grande puissance, il y a générale
ment lieu d'éclairer l'objet avec une source lumineuse
brillante et uniforme.
Des systèmes de lentilles appelés
condenseurs sont alors placés sous la platine pour con
centrer la lumière produite par une lampe à filament de
tungstène dans
le champ de vision.
Les condenseurs mo
dernes peuvent également fournir des types spéciaux
d'éclairage que
l'on utilise pour accroître au maximum
les contrastes lors des études d'objets semi-transparents
difficiles
é) examiner dans des circonstances normales.
Par exemple, si un condenseur est réglé pour fournir un
faisceau d'éclairage formant un angle très prononcé avec
le spécimen, les rayons lumineux ne passent pas directe
ment au travers de l'objectif et, seule, la lumière réfléchie
et réfractée par l'objet en question y pénètre pour former
une image.
Il est alors très facile d'examiner l'objet qui,
éclairé très vivement, se détache sur un fond sombre.
A l'instar des astronomes,
les utilisateurs de microscopes
souhaitent un grossissement maximal et la plus grande
netteté possible.
L'aptitude
des microscopes optiques à
faire ressortir chaque détail des objets minuscules est
essentiellement limitée par la longueur d'onde de la lu
mière utilisée pour les observer.
Plus cette longueur d'on
de est courte, plus
le 'pouvoir séparateur' est grand et
permet d'observer un objet plus petit.
Mais, lorsque
les
dimensions de l'objet sont semblables à la longueur d'on
de, la lumière peut passer à travers l'objet sans qu'elle
soit convenablement réfléchie.
On obtient alors une ima
ge floue qui estompe certains détails.
Aussi les scientifi
ques ont-ils essayé d'étendre la plage d'utilisation des mi
croscopes optiques en employant des faisceaux lumineux
de longueurs d'ondes de plus en plus réduites, pouvant
même atteindre la lumière ultra-violette.
Les premiers
microscopes à ultra-violet rencontraient certaines diffi
cultés pratiques, et tous les résultats devaient être enre
gistrés sur film photographique.
Toutefois, à la suite de
progrès récents, on a pu fabriquer des caméras de télévi
sion sensibles à la lumière ultra-violette, de sorte que
les
savants peuvent utiliser maintenant, à partir de ces mê
mes microscopes, des images visualisées directement sur
des écrans de télévision..
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