Les Maronites

« 1 / 2 Maronites 1 Parmi les chretlens d'Orient (coptes, chaldeens, assy- dens, armeniens, latins et autres), qu'ils soient catho- liques, orthodoxes ou merne protestants, qu'ils remontent l'Eglise primitive ou se soient reimplantes au cours des siecles, Ia communaute maronite est aujourd'hui Ia plus connue du fait de la guerre civile libanaise 00 s'affrontent, en gros, musulmans et chretiens.

Lies a Rome, de rite particulier et de mo3urs orientales, les maronites forment Ia seule communaute chretienne fortement charpentee et dotee dune autonomie politico-religieuse au Moyen- Orient.

Les nouvelles structures arabes, issues de I'effon- drement de I'Empire ottoman puis de Ia decolonisation, conjuguees a un revell de l'islam, risquent d'emporter le dernler bastion chretien autochtone de Ia region o0 le christianisme est ne. 2 La contmunaute est formes, a I'origine, des disciples de saint Aileron, ermite vivant a Ia fin du IV° siècle dans is haute vallee de I'Oronte, a l'est du mont Liban.

Ranleau de Ia Chretiente d'Antioche, elle reste fidele a Rome, lorsque Antioche devient monophysite.

En 694, les rudes montagnards maronites mettent on deroute une armee d'invasion byzantine, et l'islam conquerant prefere ne pas se mesurer avec eux.

Au Moyen Age, Its as regroupent dans le nord du Liban, autour de Ia vallee-sainte de la Kadisha.

Indus dans l'emiratlibanais des Mean au XVI° siècle, puis des Chehab, ils conservent jusqu'en 1840 leur autonomie vis-e-vis de l'Ernpire ottoman.

Leurs relations amicalee avec la France remontent aux crol- sades. 3 Au XIX° &tele, le gouvernement turc dresse les Druzes contre les maronites et, on 1860, c'est le massacre.

Les troupes francalses, envoyeespar Napoleon III,inter- viennent, et le Sultan accorde aux maronites un statut d'autonomle dans l'etroit territoire du mont Liban.

C'est alors que commence ('emigration des Libanais, surtout vers l'Amerique du Nord et du Sud (ores d'un million Maronites 1 Parmi les chrétiens d'Orient (coptes, chaldéens, assy­riens, arméniens, latins et autres), qu'ils soient catho­ liques, orthodoxes ou même protestants, qu'ils remontent à l'Église primitive ou se soient réimplantés au cours des siècles, la communauté maronite est aujourd'hui la plus connue du fait de la guerre civile libanaise où s'affrontent, en gros, musulmans et chrétiens.

Liés à Rome, de rite particulier et de mœurs orientales, les maronites forment la seule communauté chrétienne fortement charpentée et dotée d'une autonomie politico-religieuse au Moyen- Orient.

Les nouvelles structures arabes, issues de l'effon­ drement de l'Empire ottoman puis de la décolonisation, conjuguées à un réveil de l'islam, risquent d'emporter le dernier bastion chrétien autochtone de la région où le christianisme est né.

2 La communauté est formée, à l'origine, des disciples de saint Maron, ermite vivant à la fin du IVe siècle dans la haute vallée de l'Oronte, à l'est du mont Liban.

Rameau de la Chrétienté d'Antioche, elle reste fidèle à Rome, lorsque Antioche devient monophysite.

En 694, les rudes montagnards maronites mettent en déroute une armée d'invasion byzantine, et l'islam conquérant préfère ne pas se mesurer avec eux.

Au Moyen Age, ils se regroupent dans le nord du Liban, autour de la vallée sainte de la Kadisha. Inclus dans l'émirat libanais des Maan au XVI e siècle, puis des Chéhab, ils conservent jusqu'en 1840 leur autonomie vis-à-vis de l'Empire ottoman.

Leurs relations amicales avec la France remontent aux croi­ sades.

3 Au XIXe siècle, le gouvernement turc dresse les Druzes contre les maronites et, en 1860, c'est le massacre.

Les troupes françaises, envoyées par Napoléon III, inter­ viennent, et le Sultan accorde aux maronites un statut d'autonomie dans l'étroit territoire du mont Liban. C'est alors que commence l'émigration des Libanais, surtout vers l'Amérique du Nord et du Sud (près d'un million 2 / 2. »