Les Maîtres des SavoirSi tout n'a pas commencé avec Padmasambhava, il n'en demeure pasmoins la figure fondatrice du bouddhisme du Tibet.
Publié le 23/05/2020
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Les Maîtres des Savoir
Si tout n’a pas commencé avec Padmasambhava, il n’en demeure pas
moins la figure fondatrice du bouddhisme du Tibet.
C’est à l’appel de
Trisong Detsen, sur les instances du philosophe Santarakshita, que le
grand sage s’en vint pacifier sur le haut plateau les forces adverses qui
faisaient obstacle à l’affermissement de la Bonne Loi.
Né au royaume
semi-mythique d’Orgyen, que certains situent au nord-est du
Cachemire et d’autres aux confins du Bengale, son existence réelle n’en
est pas moins attestée, même si au fil des siècles la légende l’a
enjolivée.
Toujours est-il que Guru Rimpoché, comme on l’appelle
aujourd’hui encore dans tout l’arc himalayen, a été un “ Précieux
Maître ” à maints égards.
Depuis un siècle que le roi Songtsen Gampo avait embrassé la doctrine
du Bouddha, celle-ci avait progressé, mais se heurtait au ressentiment
des tenants de la croyance prébouddhique du Bön et à la puissance
persistante des divinités chamaniques.
Aussi, vers 760, Trisong
Detsen, petit-fils de Songtsen Gampo, décida d’ériger le premier
monastère tibétain à Samyé, non loin de Lhassa, afin que Santarakshita
(le grand érudit indien qui avait renoncé à ses fonctions d’abbé de la
fameuse université de Nâlandâ pour enseigner au Tibet) puisse
ordonner les premiers moines autochtones.
Les travaux cependant
n’avançaient pas, car ce que les hommes bâtissaient le jour, les génies
le défaisaient la nuit.
Admettant que connaissance et érudition ne
suffisaient pas pour venir à bout des influences néfastes, Santarakshita
suggéra au monarque d’en appeler à Padmasambhava,
“ Né-du-Lotus ”, dont la réputation de yogin accompli et de maître des
tantras (les instructions ésotériques), s’était étendue loin à la ronde.
Mêlant harmonieusement sagesse suprême et pouvoirs peu ordinaires,
acquis grâce à une intelligence intuitive hors pair façonnée par une
discipline rigoureuse, Padmasambhava eut tôt fait de mettre au pas les
adversaires de la doctrine.
Non content de les avoir apaisés, il en fit les
gardiens protecteurs de la Loi bouddhique, qu’il s’attacha à enseigner
sans relâche jusqu’à la fin de sa vie au Tibet.
Padmasambhava a arpenté le pays jusque dans ses coins les plus
reculés.
Il est hautement vénéré en particulier par les Nyingmapa, les
fidèles de l’école des Anciens.
Au fil des siècles, ses adeptes ont
découvert d’importants termas (textes-trésors cachés) qu’il avait pris
soin de dissimuler ici et là en attendant que les temps mûrissent pour
qu’ils puissent être compris.
Doué de pouvoirs exceptionnels fréquents
chez les sages, Padmasambhava est également crédité d’avoir.
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