Les mains d'Elsa, poème tiré du recueil Le Fou d'Elsa (1964). Commentaire
Publié le 19/12/2021
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«
Introduction.
1.
a) Aragon, poète surréaliste, a écrit de nombreux poèmes adressés à sa femme Eisa.
b) Les mains d'Eisa, poème tiré du recueil Le Fou d'Eisa (1964).
Thème de la femme qui
apaise et sauve le poète par son amour.
2.
Annonce de plan.
I.
L'angoisse du poète.
II.
Le rôle de la femme.
III.
La transfiguration par la prière.
I.
L'angoisse du poète.
A.
Les degrés de l'angoisse.
Une montée dans l'angoisse, qui vient progressivement.
1.
« L'inquiétude ».
1er stade : absence de tranquillité, malaise au niveau psychologique.
2.
La « solitude ».
2e stade : il a besoin de quelqu'un, et plus particulièrement de la femme qu'il aime.
Cette solitude est probablement l'une des causes, sinon la cause de son inquiétude.
3.
La peur d'être perdu.
Il a besoin d'« être sauvé », son angoisse prend donc une forme plus profonde ; au
moins vitale, au plus métaphysique ou religieuse.
Sa peur devient donc de plus en plus
grande.
B.
La peinture de l'angoisse.
1.
Son trouble.
Il ne sait pas ce qu'il retient ou non : « mon pauvre piège » s'oppose à « comme une eau
de neige ».
Accumulation de sentiments : « de peur, de hâte et d'émoi.
»
2.
Les symptômes.
a) La montée de l'angoisse, qui prend possession du poète de façon douloureuse; «me
traverse», «me bouleverse», « m'envahit », me transperce », « j'ai tressailli » : tous ces
verbes expriment une sensation pénible subie par le poète.
b) L'incapacité d'exprimer ce malaise, c'est un « parler muet » qui vient des sens, « qui
n'a pas de mots » : c'est donc un trouble d'autant plus effrayant qu'il ne peut pas
s'exprimer.
C'est en effet une caractéristique de l'angoisse, déjà si bien décrite par
Baudelaire dans ses poèmes sur le Spleen : un trouble psychique traduit par des
manifestations physiques, mais dont on ne connaît pas bien soi-même la cause.
c) Le rôle du silence.
« Sauras-tu jamais » ; il souffre, et la femme ne le sait pas, ou au moins elle ne sait pas
pourquoi.
Lui ne sait pas non plus ce que ses doigts à elle pensent.
Donc
incompréhension mutuelle, et douleur.
C.
L'expression poétique de cette angoisse.
1.
Le rôle du rythme.
d) Pas de ponctuation : un certain flou, une certaine confusion de la pensée, en même
temps qu'une caractéristique du Surréalisme.
e) Une série d'interrogations : rythme haletant, incertitude totale, et pas de réponses,
donc d'autant plus douloureuses.
2.
Une absence de logique.
a) Renforcé par la ponctuation.
b) Pas de mots de liaison logique, tels que or, donc, mais..
»
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