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Les Lettres persanes, XII de Charles de Montesquieu - Analyse de texte

Publié le 25/09/2021

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« Les Lettres persanes, XI 1 de Charles de Montesquieu c1ss9-1155) j LAVî"ËVR.

., Les Lettres persanes est l'ouvrage qui procurera à Montesquieu une certaine renommée dans le monde des salons parisiens, avant que ses études historiques, juridiques et politiques ( entre autres L 'Esprit des lois) ne le rendent célèbre dans le domaine des idées.

Sous l'exotisme piquant des Lettres persanes émergent d'ailleurs déjà les théories politiques que l'auteur formalisera dans ses écrits plus sérieux.

1.

Différents des autres.

2.

Rappelaient.

3.

Soucis.

,L.œ1&1:t ___________ - - -- - 1 Les Lettres persanes sont un roman épistolaire, constitué des lettres que 1 , Usbek et Rica, deux P__ersans qui visitent la France, échangent avec leurs amis restés en Perse.

A travers l'œil naif de ces Orientaux, surpris par les mœurs françaises, Montesquieu fait un tableau sévère de la société où il vit.

Les lettres des deux visiteurs sont parfois aussi le prétexte à des réflexions plus générales de l'auteur sur l'histoire, la morale ou la poli­ tique.

Ainsi, dans les lettres XI à XIV, Montesquieu conte l'histoire d'un peuple imaginaire, les Troglodytes: faute d'avoir su transmettre à leurs enfants les vertus civiques et morales, les Troglodytes n'ont pas pu conser­ ver leur organisation politique démocratique.

USBEK À MIRZA, À ISPAHAN.

Tu as vu, mon cher Mirza, comment les Troglodytes périrent par leur méchanceté même et furent les victimes de leurs propres injustices.

De tant de familles, il n'en resta que deux qui échappè­ rent aux malheurs de la Nation.

Il y avait dans ce pays deux 5 hommes bien singuliers 1 : ils avaient de l'humanité; ils connais­ saient la justice; ils aimaient la vertu.

Autant liés par la droiture de leur cœur que par la corruption de celui des autres, ils voyaient la désolation générale et ne la ressentaient que par la pitié; c'était le motif d'une union nouvelle.

Ils travaillaient avec une sollicitude 10 commune pour l'intérêt commun; ils n'avaient de différends que ceux qu'une douce et tendre amitié faisait naître; et, dans l'endroit du pays le plus écarté, séparés de leurs compatriotes indignes de leur présence, ils menaient une vie heureuse et tranquille.

La terre semblait produire d'elle-même, cultivée par ces vertueuses mains.

15 Ils aimaient leurs femmes, et ils en étaient tendrement chéris.

Toute leur attention était d'élever leurs enfants à la vertu.

Ils leur représentaient 2 sans cesse les malheurs 3 de leurs compatriotes et leur mettaient devant les yeux cet exemple si triste; ils leur fai­ saient surtout sentir que l'intérêt des particuliers se trouve toujours 20 dans l'intérêt commun; que vouloir s'en séparer, c'est vouloir se perdre; que la vertu n'est point une chose qui doive nous coûter; qu'il ne faut point la regarder comme un exercice pénible; et que la justice pour autrui est une charité pour nous.

Ils eurent bientôt la consolation des pères vertueux qui est d'avoir 25 des enfants qui leur ressemblent.

Le jeune peuple qui s'éleva sous leurs yeux s'accrut par d'heureux mariages: le nombre augmenta; l'union fut toujours la même, et la vertu, bien loin de s'affaiblir dans la multitude, fut fortifiée, au contraire, par un plus grand nombre d'exemples.

'. »

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