Les jésuites
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
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(lat.
"Societas Jesu", en abrégé S.
J.) Compagnie de Jésus.
Ordre catholique fondé en 1534 par Ignace de Loyolapour la conversion des hérétiques et le service de l'Eglise, et reconnu par le pape Paul III en 1540.
Buts principaux : mission et enseignement.
Devise : "Ad majorem Dei gloriam" (pour la plus grande gloire de Dieu.) Les jésuites constituent la plus importante communauté religieuse de l'Eglise catholique (environ vingt-cinq millemembres : enseignement, recherche théologique, presse, mission, prêtres-ouvriers).
Histoire
Fondation et essor de la Compagnie de JésusIgnace de Loyola fonde la Compagnie de Jésus entre 1534, date à laquelle il formule le voeu de créer unecongrégation religieuse, et 1540, quand le pape Paul III approuve la règle.La congrégation est très fortement hiérarchisée : après deux ans de noviciat, le jeune jésuite suit un enseignementthéologique et dogmatique très approfondi.
Les jésuites se destinent à l'enseignement, ou aux missions.
L'activitépastorale revêt ainsi une importance particulière : de nombreux jésuites sont en effet des prédicateurs de talent,des directeurs de conscience appréciés des notables urbains, en particulier.
L'ordre s'organise selon quatre"provinces" qui divisent le royaume de France.L'essor de la Compagnie est rapide : la doctrine de la Compagnie attire par sa confiance en l'homme et en l'action decelui-ci, et par son implication dans la vie quotidienne.Malgré des difficultés initiales, la congrégation parvient à fonder des collèges, d'abord en Auvergne, puis à Paris, età se développer dans le royaume de France.En 1710, les jésuites, au nombre de trois mille, sont à la tête de plus de cent établissements, dont un bon nombresont consacrés à l'enseignement secondaire.
L'ère des difficultés
La Compagnie est relativement riche et connaît un succès non négligeable, notamment parmi les élites urbaines etune certaine partie de l'aristocratie.
Pourtant, elle doit faire face dès sa création à l'hostilité de l'université, denombreux évêques, et du Parlement.
Au XVIIe s'ajoute la nette opposition dogmatique des jansénistes, dont lavision de l'homme et de la prédestination est diamétralement opposée à celle des jésuites.Parmi les reproches faits à la Compagnie, ceux d'opulence matérielle et de trop grande influence politique sont lesplus fréquents.Après l'interdiction du jansénisme, l'Ordre devient la congrégation religieuse la plus puissante de France, exacerbantainsi les jalousies et les oppositions.
Un scandale financier impliquant un père jésuite, le père Lavalette, fournit auParlement de Paris un prétexte pour faire condamner la Compagnie de Jésus, lui retirant de fait le droit d'enseigner(1762).
Le ministre Choiseul, par tactique politique, n'intervient pas en faveur des jésuites ; dans d'autres paysd'Europe (Espagne, Portugal), la compagnie doit également disparaître après une bulle du pape Clément XIV (21juillet 1773) demandant la dissolution de l'ordre, et elle ne survit qu'en Prusse et en Russie.
En 1814, l'ordre desjésuites est rétabli par Pie VII..
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- FOCH, Ferdinand(2 octobre 1851-20 mars 1929)Maréchal de FranceAprès avoir été élevé chez les jésuites, il entre à l'Ecole polytechniqueen 1871.
- Clément XIV1705-1775Son prédécesseur Clément XIII (1758-1769) avait fort favorisé les jésuites : celui-ci lessupprima en 1773.
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