Les 'HalotAprès le Quiddouch on se lave les mains (Netilat yadayim) dans unrécipient particulier, le Kéli, puis on dit la bénédiction sur les 'Halot,recouvertes d'une Mappa, napperon pouvant être richement décoré.
Publié le 23/05/2020
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Les ‘Halot
Après le Quiddouch on se lave les mains (Netilat yadayim) dans un
récipient particulier, le Kéli, puis on dit la bénédiction sur les ‘Halot,
recouvertes d’une Mappa, napperon pouvant être richement décoré.
Le repas chabbatique commence par la bénédiction sur les pains du
Chabbat (‘Halot), deux pains tressés qui rappellent les deux couches
de Manne (2) qui tombaient le vendredi à la surface du désert.
Ce pain
est fabriqué spécialement pour le Chabbat, chaque femme possédant
sa propre recette.
Il est intéressant de noter que la Manne possède une signification
originale qui est une des lignes de force du judaïsme.
En effet, à la
suite de la plainte concernant leur faim et leur soif que les enfants
d’Israël firent entendre aux oreilles de Moïse, Dieu fit tomber à la
surface du désert une petite graine blanche qui avait l’aspect du
bdéllium, et qu’aucun homme n’avait jamais encore vue ; en sortant de
leur tente au premier matin de la descente de la manne, chacun
demanda à son voisin : “ Qu’est-ce que c’est ? ”, et Moïse leur
répondit : “ C’est le pain du ciel que Dieu vous envoie ! ” Et Dieu leur
dit ensuite : “ Puisque vous avez dit : “Qu’est-ce que c’est ? ” (3), “ le
nom de ce pain sera “Qu’est-ce que c’est ? ” Pendant quarante ans, les
enfants d’Israël ont mangé du “ Qu’est-ce que c’est ? ” Expérience
fondamentale du questionnement qui ouvre l’homme simultanément à
la recherche et à l’aventure.
En commençant le Chabbat par la bénédiction sur les ‘Halot, on entre
dans le temps chabbatique par la question, la remise en question de
soi, rendant ainsi possible le nécessaire renouvellement de l’être.
Nous l’avons plusieurs fois souligné, le Chabbat est un jour de repos.
Il signifie précisément que nous marquons un arrêt dans l’activité
créatrice ; nous entrons dans le vide, non pour le combler, mais pour
éviter le trop-plein d’être qui risque de nous étouffer.
La question
portée par la Manne nous offre la possibilité même de construire le
temps ; on peut, en effet, faire remarquer que l’expression “ voici la
Manne ” qui se dit en hébreu Zé-Manne, signifie très précisément “ le
temps ”.
Pendant le repas on chante des chants de Chabbat, les Zemirot, et on
termine en récitant la bénédiction de la fin du repas, ou
Birkat-hamazone..
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