Les guerres d'Indochine
Publié le 28/05/2022
Extrait du document
«
« L’éléphant et le tigre »
Giap et Ho Chi Minh ont adapté les stratégies de Mao aux conditions dans leur propre pays.
Il était impossible pour le Viet Minh de gagner des batailles à grande échelle contre les Français ; ils ne pouvaient pas résister à l’artillerie française ou correspondre à l’appui aérien français ou aux lignes de ravitaillement.
Au lieu de cela, le Viet Minh a cherché à éviter les batailles décisives et de se retirer à la campagne, jungles et montagnes.
Là, ils ont établi des bases dans des régions trop éloignées pour que les Français puissent attaquer.
Dans ces bases, ils ont prévu de former et de préparer les soldats Viet Minh pour les prochaines campagnes.
Pendant ce temps, les cadres de Viet Minh se déplaçaient parmi les paysans, travaillant à construire un soutien politique.
Le soutien du peuple vietnamien était important parce qu’il pouvait fournir de la nourriture, de l’information et une couverture aux troupes du Viet Minh (Giap a souvent cité le dicton de Mao Zedong : « Un soldat de guérilla nage à travers les gens comme un poisson nage à travers la mer »).
Lorsqu’ils étaient prêts, les soldats de Viet Minh étaient déployés pour lancer des attaques surprises, des embuscades et des raids sur des positions françaises plus faibles (tout en évitant les batailles à grande échelle).
Leur but était de prolonger la guerre tout en infligeant des pertes aux soldats français et des dommages aux ressources françaises.
L’intention était de rendre la guerre coûteuse et impopulaire en France.
Finalement, les forces françaises seraient suffisamment affaiblies pour que le Viet Minh les engage dans une bataille décisive.
Ho Chi Minh a comparé cela à une lutte entre deux animaux puissants: « C ’est le combat entre le tigre et l ’éléphant.
Si le tigre se bat, l ’éléphant l ’écrasera avec son poids.
Mais s ’il reste agile et garde sa mobilité, il vaincra enfin l ’éléphant, qui saignera à mort d ’une multitude de petites coupures.
»
Forces coloniales françaises
Les unités militaires françaises qui ont participé à la Première Guerre d’Indochine ont été appelées le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient (le « Corps expéditionnaire français d’Extrême-Orient », ou CEFEO).
Il s’agissait d’une force militaire composée de Français de souche, de Vietnamiens pro-français et de troupes d’autres colonies françaises en Afrique, ainsi que d’unités de la Légion étrangère française.
A son apogée, le CEFEO comptait plus de 200 000 hommes, majoritairement vietnamiens.
Alors que le CEFEO était mieux armé et équipé que le Viet Minh, il souffrait encore de graves pénuries.
La France ayant été dévastée économiquement par la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement français a dû mobiliser le CEFEO avec un budget restreint.
Au cours de la première phase de la guerre, de nombreuses troupes du CEFEO n’avaient ni uniforme ni armes standard; ils devaient compter sur tout ce qu’ils pouvaient soutirer ou capturer.
La situation ne s’améliore qu’en 1953, lorsque les États-Unis commencent à fournir une aide militaire au CEFEO.
Engagements précoces.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Grand oral du bac : LES GUERRES D'INDOCHINE
- Pourquoi la guerre d’Indochine peut-elle être considérée comme une guerre « oubliée » ?
- Les guerres sont-elles par essence injustes ?
- Le communisme à l'Ouest pendant l'entre deux guerres
- Nombreux sont les facteurs impondérables des guerres