Les gallinacés

« les C09J et les poules, de l'espèce Gallus gal/us, furent panni les premÏe!s animaux domestiqués.

Ils représentent aussi, aujourd'hui encore, les plus répandus des animaux d'élevage .

la poule domestique appartient à l'ordre des gaUinacés (ou galliformes), oiseaux terrestres dodus, au bec court et au dimorphisme sexuel généralement marqué, ce qui signifie que le male est assez différent de la femelle.

Ce groupe zoologique comprend d'autres espèces domestiques (pintades , dindons ...

) et des espèces ou des variétés sauvages (perdrix.

cailles , faisans ...

) qui représentent un gibier de choix.

S'Ii existe en effet des animaux dont le destin parait être celui de devenir une proie, il s'agit bien des gallinacés.

leur chair est abondante et savoureuse, et leur aptitude limitée au vol les met à la portée de nombreux prédatetJTS.

Sans autre défense que la fuite ou la dissimulation, ils ne sont sauvés que par leur reproduction prolifique .

f li:MU!f~lllml le fossile de gallinacé le plus ancien, trouvé dans le Wyoming (États­ Unis), remonterait à 60 millions d'années (éocène inférieur).

li s'agit du Palaeophasianus .

CIAssl~ ET Dlmllllll'llON les gallinacés sont représentés dans le monde entier.

En Europe, on en a répertorié 14 espèces, dont trois sont marginales, confinées au caucase (un tétras, Lyrurus mlokosiewiai, et le télraogalle, Tetraogallus caucasicus) et à l'extrême sud (perdrix gambra.

Alectoris barbara, de Sardaigne, ainsi que du Maghreb et des nes canaries) .

les 263 espèces actuelles de gaUinacés sont réparties en six familles: • la famille des mégapodidés regroupe les mégapodes et les talégalles, soit 18 espèces, dont la répartition est limitée à l'Australie et aux nes alentour.

les mégapodes ne couvent pas leurs œufs, ce qui est exceptionnel parmi les oiseaux.

mais construisent une sorte d'mcubateur fait de débris végétaux en décomposition .

• les 44 espèces de la famille des cracidés, telles que les hoccos et les Agriocharis ocellata) tonnent la famille des méléagridés.

Elles sont originaires d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale, mais la variété domestique de Meleagris gallopavo est aujourd'hui répandue en Europe et dans le monde entier .

• Originaires d'Afrique mais acdimatées en &.ope depuis la période romaine (pour les variétés domestiques), les pintades (7 espèces) funnert la famile des l1tlllididés.

• Enfin, la famille des tétraonidés ( 18 espèces) est répartie en Eurasie et en Amérique du Nord ; elle comprend les tétras ou coqs de bruyère, les ,,,,.,,ues et les gélinottes .

CARACTÈRES GÉNÉRAUX Les gallinacés sont des oiseaux de taille moyenne à l'allure massive et possédant une petite tête.

Ils ont un bec épais, des pattes robustes et des ailes courtes.

• Presque tous sédentaires.

les galliformes présentent un mode de vie terrestre d1ez la majorité des espèces.

• le plumage est abondant la coloration est souvent en hannonie avec celle du milieu de vie (homodiromie), ce qui constitue un élément de protection contre les prédateurs .

• Excepté chez le ~ .les mues (renouvelleme,rnts du plumage) sont simples : une complète en fin d'été et.

souvent.

une partielle au printemps (le lagopède, lui, mue trois fois par an).

• le dimorphisme sexuel est bien visible chez la plupart des espèces à l'exception des mégapodes et des hoccos OU COQS d'Amérique : male plus gros que la femelle, plumage plus coloré.

parfois hypertrophie de certaines parties du corps (crête du coq.

plumes caudales du paon ...

).

• la durée de vie est généralement légèrement supérieure à une décennie.

le squelette des oiseaux a des particularités importantes et celui des gallinacés n'y déroge pas : • des os creux.

dits pneumatisés, contribuent à diminuer la densité de l'animal ; • deux davicules soudées au bréchet (excroissance médiane du sternum) forment une • fourchette 1 ; • le cubitus (ulna) de l'aile est plus robuste que le radius ; • la cage thoracique est très solide .

les gallinacés ont deux pattes comportant quatre doigts chacune : trois doigts vers l'avant et un doigt vers l 'arrière.

lis possèdent des ongles très robustes.

le bec est fort et crochu.

Il est constitué de deux mandibules, revêtues d'une gaine cornée, très dure , la rhamphothèque , qui est sécrétée par l'épiderme .

lis PllNCIJlllUI OIGANES l'appareil respiratoire (trachée, bronches, poumons) n'est pas un système dos.

Il se prolonge jusque dans les os, creux.

par des sacs aériens (abdominaux.

cervicaux.

huméraux.

pré- et post-thoraciques), raccordés aux bronchioles .

la bourse de Fabricius est une vésicule, reliée au cloaque , qui participerait à la fonnation des lymphocytes (cellules de l'immunité) .

Il s'agit de l'équivalent du thymus chez les mammifères .

les gallinacés volent généralement peu et mal.

Seules les cailles et les perdrix et.

dans une moindre mesure, les dindes sont capables de voler sur des distances appréciables.

En revanche, tous les gallinacés sont d'excellents oiseaux marcheurs et ils Numida meleagris) .

S'Iis n'ont pas fui en courant à l'approche du danger, ils se couchent souvent par terre et y demeurent cois.

Si la fuite devient indispensable, ils battent des ailes mais leur poids et leurs battements presses, de faible amplitude et bruyants ne pennettent à ces oiseaux que de voler sur une courte distance, de préférence en descendant ; ils peuvent tout de même s'élever de quelques mètres au'ilessus du sol, ce qui suffit parfois à leur fuite (de nombreux gallinacés sont arboricoles) .

male, veillent à garder une aération et une humidité suffisantes pour le processus.

Une espèce de mégapode utilise même des cendres volcaniques chaudes pour bâtir son AllllE~=~=~-~~~~- tumulus.

le régime alimentaire des gaRinacés les poussins sont nidifuges (c'est-à- comprend des graines.

des fruits, dire qu'ils quittent le nid dès des bulbes, des racines, des insectes, l'éclosion).

lis sortent de l'œuf non des vers et des mollusques.

Ils seulement emplumés (avec du picorent en grattant le sol ou en duvet), mais capables de courir et.

coupant du bec des fragments de éventuellement.

de nager.

Ils plantes .

demeurent toutefois quelque temps le besoin d'eau est variable mais sous la dépendance de leur mère, peu élevé en général.

Pour boire, qui les protège et les aide à se l'animal se contente de petites nourrir .

gorgées en prenant l'eau dans son les males sont souvent polygames bec et e11 redressant la tête pour (polygynie) et la femelle s'occupe l'absorber .

alors seule de l'incubation, puis de les aliments n e sont pas triturés dans le bec mais avalés entiers.

le jfl/Jol .

extensible, est une poche tonnée par un élargissement de l'œsophage (on voit ici le renflement qu'il forme en avant du cou chez une dinde).

lors de leur séjour dans cet organe (qui peut durer des heures), l'eau bue et des sécrétions digestives ramollissent les graines et les font gonfler .

Elles sont ensuite régurgitées ou évacuées dans le gésier .

Celui-ci broie les aliments entre ses parois musculeuses ; de petits graviers avalés avec la nourriture contribuent à ce broyage digestif.

les tétraonidés (coqs de bruyère) , dont le régime alimentaire est plus herbivore, sont mieux adaptés que les autres gallinacés à la digestion de la cellulose, grâce à leur Cil!Cllm (partie initiale du gros intestin) très développé .

les gallinacés, comme tous les oiseaux.

sont ovipares (lis pondent desœufs) et construisent des IMs, généralement rudimentaires : il s 'agit souvent d'une simple excavation dans le sol, pouvant être garnie d'herbes et de brindilles.

les gallinacés arboricoles font leur nid soit au sol, soit à faible hauteur dans les art>res .

les mégapodes sont les seuls oiseaux qui ne couvent pas leurs œufs : ils les enfouissent dans des tumulus de matiéres végétales qu'ils ont amassées.

la fennentation des plantes dégage assez de chaleur pour l'incubation (l'el)SOleillement y contribue) .

les parents.

parfois le l'élevage des jeunes.

Chez de nombreuses espèces, des confrontations et des combats impressionnants ont lieu entre males en période de reproduction, contrastant avec l'attitude habituellement craintive de ces animaux.

'" .

-" ..

Cette agressivité est utilisée par les hommes, qui organisent des a.hfs • C09J domestiques spécialement sélectionnés et entrainés, parfois même armés de pointes de fer aux ergots.

les combats de coq.

autrefois prisés en Europe, déchaînent encore les passions en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud.

le male est souvent plus grand et coloré que la femelle, avec parfois (paon, faisan ...

) des attributs de parade spectaculaires.

les différences sont telles que le male et la femelle des espèces les plus domestiquées portent des noms différents (coq et poule domestique, dinde et dindon ...

) les partenaires de sexes opposés interagissent en période de reproduction, mais vivent la plupart du temps séparés le reste de l'année (sauf chez les espèces monogames) .

l'initiative de la parade revient le plus souvent au male, qui étale son plumage, mais se fait aussi entendre avec ses chants.

De nombreuses espèces vivent dans les forêts.

d'autres préfèrent les étendues à végétation basse.

Certains gallinacés, comme les grands tétras et les lagopèdes.

vivent en montagne .

la plupart des gallinacés sont sédentaires et se déplacent peu.

Seule la ca~le des blés (Columix cotumix) a un comportement migrateur bien marqué .. »