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Les Fleurs du Mal « Spleen et Idéal »

Publié le 15/05/2024

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« Qui est Charles Baudelaire ? Né en 1821, Charles Baudelaire est un enfant difficile qui ne supporte pas le nouvel époux de sa mère, le commandant Aupick. Une fois le baccalauréat en poche, le jeune Baudelaire mène une vie dissipée dans le quartier latin (Paris). Pour l’éloigner de cette vie de débauche, sa famille l’oblige à faire un voyage aux Indes en paquebot, mais Baudelaire rentre à Paris au bout de dix mois. Il devient critique d’art et critique littéraire.

Ses rencontres amoureuses sont déterminantes et influencent son oeuvre : il s’éprend de la mûlatresse (femme métisse) Jeanne Duval, de l’actrice Marie Daubrun de de Mme Sabatier qui tient un salon parisien. Les Fleurs du Mal publié en 1857 fait l’objet d’un procès : Baudelaire est condamné en correctionnelle pour « immoralité » (voir ma vidéo sur Le procès des Fleurs du Mal). Atteint de la syphilis, Charles Baudelaire s’isole et meurt en 1867 à l’âge de 46 ans. Comment résumer Les Fleurs du Mal ? Les six sections des Fleurs du Mal retracent l‘itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable descente aux enfers. Dès le premier poème de l’œuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer.

Tout au long du recueil, il explore cet enfer : 1 – Dans « Spleen et Idéal », il décrit son tiraillement entre le spleen, qui est une profonde angoisse existentielle, et l'Idéal. 2 – Dans « Tableaux parisiens », il tente de se rapprocher de l’autre dans la ville, mais cette tentative de rapprochement aboutit à un échec.

Baudelaire met en avant le sentiment de solitude dans la grande ville. 3 – Dans « Le Vin », il se tourne vers les « paradis artificiels » : l’alcool et les drogues. 4 – Dans « Fleurs du Mal », il décrit le vice et la débauche qui mènent au dégoût de soi. 5 – La section « Révolte » exalte Satan, mais Baudelaire nous montre que pactiser avec le diable est inutile. 6 – Dans « La Mort », Baudelaire dépeint son aspiration à mourir.

La mort est présentée comme l’ultime remède, le secours suprême (Voir par exemple « Recueillement » ou « La mort des amants » ). Quels sont les thèmes importants dans Les Fleurs du Mal ? Le spleen et l’Idéal Le spleen, mot emprunté à l’anglais et qui signifie humeur noire, est le mal-être baudelairien. Il s’agit d’un dégoût de tout, d’un état dépressif et morbide ressenti par le poète. A ce spleen, Baudelaire oppose l’Idéal, un monde invisible fait de douceur et de volupté. Pour comprendre ce qu’est l’idéal chez Baudelaire, il faut faire un petit détour par la philosophie.

Il existe en effet un courant philosophique (celui de Platon) qu’on appelle le courant idéaliste. Selon cette philosophie, le monde qui nous entoure n’est qu’un vulgaire reflet d’un monde idéal, d’un monde des idées.

Baudelaire s’inscrit dans ce courant idéaliste.

Il considère que le monde dans lequel nous vivons est un chaos au-delà duquel existe une unité, un sens, un monde d’ordre et de beauté : l’Idéal.

Cet Idéal prend de multiples visages : l’enfance, l’ailleurs exotique, le voyage, les femmes, l’ivresse. La femme La femme aimée est une inspiratrice pour Baudelaire, une muse aux multiples visages : mère, amante, déesse, diablesse. On retrouve dans Les Fleurs du Mal l’influence des trois rencontres amoureuses de Baudelaire : - Jeanne Duval, une mûlatresse (une femme métisse) qui représente la sensualité et l’exotisme. - Madame Sabatier, qui tenait un salon littéraire et qui inspira à Charles Baudelaire une passion spirituelle. - Marie Daubrun qui joua pour Baudelaire le rôle de sœur et d’amante. La femme incarne souvent l’Idéal, la douceur, la sensualité, l’exotisme mais aussi la souffrance et la trahison, prenant même parfois les traits d’un bourreau, comme dans « Le Vampire ». La ville Baudelaire est fasciné par la ville, et s’inscrit donc à contre-courant du mouvement romantique qui puise son inspiration dans la nature. Dans la ville, il s’intéresse aux plus démunis : les vieillards et vieilles femmes, les aveugles, les prostituées et les mendiants dont il révèle la beauté, cachée derrière la détresse. La ville est aussi le lieu de la solitude : celle des plus démunis, qui sont laissés pour compte par la société, et celle du poète exilé dans la ville, qui fait l’expérience de la solitude dans la multitude. Quelles sont les caractéristiques de l’écriture.... »

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