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Les fleurs du mal (dossier élève)

Publié le 23/01/2022

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D/ Le contexte littéraire et culturel Le XIXe est le début du monde moderne que nous connaissons. Ce siècle a été bouleversé politiquement puisqu'un nouvel ordre se mettait en place après des siècles de monarchie. De grands changements s'opèrent et ils sont de tout ordre : politiques, économiques, techniques, culturels et artistiques. Cette instabilité politique et sociale a beaucoup influencé les artistes et leur a permis par là de jouer un rôle plus grand dans la société mais paradoxalement, l'art n'a jamais été aussi méprisé qu'à cette époque, La société bourgeoise étant surtout portée sur les valeurs matérielles et financières. Ce siècle est marqué par de nombreux courants qui traduisent les mutations de cette nouvelle société en construction. La première moitié du siècle est majoritairement traversée par le mouvement romantique. Ce mouvement artistique et culturel prend ses sources en Allemagne au siècle précédent. En réaction au classicisme, le romantisme bouleverse toutes les règles (poésie, théâtre, roman) et s'intéresse à l'individu en tant que tel (ce qui est nouveau). Victor Hugo en est un auteur emblématique : il est le chef de file de ce mouvement (cénacle romantique). Théophile Gautier fera partie des jeunes romantiques dans ses débuts. Le courant réaliste lui succède aux alentours des années 1840-50. L'objectif est de rendre compte du réel le plus fidèlement possible. On représente principalement la classe sociale majoritaire : la bourgeoisie. Le réalisme permettra au roman de devenir un genre majeur. De grands auteurs font figure de proue mais le maître incontesté sera Flaubert. Il connaîtra, d'ailleurs la même année que Baudelaire, une condamnation de son roman Madame Bovary par la justice et ce pour les mêmes griefs. Le mouvement naturaliste porté par Zola succédera au réalisme. Parallèlement, aux alentours des années 1850, Théophile Gautier (ami de Baudelaire qui lui dédie son recueil) romantique de la première heure lance un nouveau mouvement : le Parnasse. Le but poursuivi est de travailler la forme, de créer simplement pour l'art à la recherche du beau. Les émotions passent après la forme. Le symbolisme porté par Paul Verlaine verra le jour autour des années 1870-1885. Il s'agit pour ces poètes de privilégier la suggestion, l'impression et l'harmonie donc en opposition au romantisme et au réalisme. A cette époque on redécouvre l’œuvre de Baudelaire avec laquelle on trouve des accointances esthétiques. Et Baudelaire dans tout cela ? Il n'est pas possible de faire entrer Baudelaire exclusivement dans une catégorie. On peut dire qu'il est inclassable car à la croisée de tous les chemins. Cours de Français – Séquence Les Fleurs du Mal 2 Il a connu la déception politique de 1848 comme de nombreux romantiques et en garde trace, il peut se rapprocher des parnassiens dans l'idéal de recherche de la beauté de l'art mais aussi des symbolistes dans sa recherche de la correspondance des sens et par ses inspirations des autres arts (peinture, musique). Baudelaire par son originalité esthétique ouvre la voie à la modernité poétique, il en est le précurseur. E/ L’ŒUVRE Le recueil se situe à la croisée de plusieurs mouvements ou courants. Baudelaire est un grand admirateur d'artistes romantiques tels que Hugo ou Gautier (dans sa jeunesse) mais on ne peut pas dire que son œuvre se rattache à ce mouvement qui s'étiole depuis vingt ans lorsqu'il publie. Le mouvement parnassien mené par Théophile Gautier ne permet pas non plus de rattacher l’œuvre de Baudelaire à cette tendance même s'il lui dédicace son œuvre. 1/ Le titre Baudelaire a beaucoup hésité avant de choisir son titre définitif. En 1845, il annonce la parution d'un recueil intitulé « Les Lesbiennes » puis en 1848 il lui préfère « Les Limbes ». Il choisira finalement le titre que nous connaissons aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, les trois titres renvoient largement au féminin et plus précisément à l'origine du Mal et de la Création. Le terme « lesbiennes » à l'époque où le poète compose a le sens « d'homosexuelles », réprouvé par la religion. Pour Baudelaire, ces « amazones » modernes incarnent une forme d'altérité qui alimente l'érotisme et suscite le désir de Baudelaire. Il abandonne cette idée car le titre, certes provocateur, ne permet pas de rendre compte en intégralité de l'ensemble de l’œuvre. Le choix du titre « Les Limbes » renvoie à la religion catholique puisque qu'il s'agit d'un lieu réservé aux âmes qui sont en attente de purification. L’humanité est souillée par le mal depuis la transgression d'Adam qui a mordu dans le fruit. Ce terme peut aussi être mis en relation avec le contexte politique et social (1848) qui signe une grande désillusion pour Baudelaire et plonge la société dans un univers incertain. Mais là encore, cette référence ne permet pas suffisamment la distinction entre le Bien et le Mal induite par la référence au péché originel. Enfin, le titre retenu Les Fleurs du mal regroupe les diverses influences et références puisque le motif floral est aussi symbole de la transgression de l'interdit depuis la Genèse.

« 2DOSSIER ELEVE – LES FLEURS DU MAL, Charles Baudelaire, 1861 Parcours associé : L’Alchimie poétique : la boue et l’or A/ L’Alchimie : Définition, Etymologie Pratique de recherche en vogue notamment au Moyen Âge, ayant pour objet principal la composition d'élixir de longue vie et de la panacée universelle, et la découverte de la pierre philosophale en vue de la transmutation des métaux vils en métaux précieux .

https://www.cnrtl.fr du latin médiéval alchimia, de l'arabe al-kīmiyā', du grec khumeia, mixtion Art de purifier l'impur en imitant et en accélérant les opérations de la nature afin de parfaire la matière.

https://www.larousse.fr/ B) Historique L'alchimie prend ses sources en Égypte au IXe s.

av-J.-C .

(al-kimiya signifie « pierre philosophale ») qui permet de changer les métaux en or .

Le terme alchimie étant d’ailleurs dérivé du mot grec Kmi ou du copte Keme , désignant les boues limoneuses des rivages du Nil. C'est une science que l'on peut donc qualifier de mystique .

C'est par la traduction des textes arabes que l'alchimie arrive en Europe.

De nombreux savants appelés initiés, souffleurs ou philosophes hermétiques - autres noms pour désigner les alchimistes au Moyen-Age - s'adonnent à cette science occulte.

L'alchimie était par ailleurs associée à une autre science en vogue à cette époque-là : l'astrologie .

Ainsi chaque métal était associé à une planète (on en connaissait 7 à l'époque.) La philosophie hermétique avait pour but de trouver la pierre philosophale permettant de changer les métaux en o r, de préserver la santé et de prolonger la vie .

Le processus de la réalisation de la pierre philosophale était appelé le Grand Œuvre (la pierre prend 3 couleurs successives : l’œuvre au noir, l’œuvre au blanc, l’œuvre au rouge ).

Ainsi, plusieurs savants ont eu la réputation de l'avoir trouvée tels Lulle (1235-1315).

On l'a surnommé "le Docteur illuminé".

Il cherchait à convertir à la religion catholique le plus grand nombre possible d'infidèles.

Il a écrit un très grand nombre d'ouvrages, en particulier traitant de la pierre philosophale ou Flamel .

On pouvait distinguer deux sortes d'alchimistes.

D'une part le savant qui par des procédés secrets mais scientifiques essayait de trouver la pierre philosophale.

D'autre part, les escrocs , communément appelés « souffleurs », qui faisaient des expériences hasardeuses pour leurrer les gens. Souvent associée à la magie et à la sorcellerie au XVIIIe siècle, l'alchimie s'essouffle et laisse place à la chimie.

En fait, cette science occulte a ouvert la porte aux sciences telles que nous les connaissons (médecine, chimie, etc.) https://www.cairn.info C/ L’Alchimie : une image de la création littéraire Pour de nombreux artistes du XIXe, la poésie serait la pierre philosophale capable de sublimer la matière.

Ainsi on retrouve ce thème explicite ou implicite dans de nombreux poèmes : « L'alchimiste » d'A.

Bertrand, « El desdichado » de G.

de Nerval, « La Nuit de Mai » d'A.

De Musset... Si l'alchimie au sens propre du terme est une transformation du plomb en or grâce à la pierre philosophale alors au sens métaphorique, il s'agit d'une métamorphose de la réalité par un langage particulier .

La banalité, la laideur, la souffrance et tout ce qui peut être négatif est alors sublimé (transposé en quelque chose de pur, d'idéal). Cours de Français – Séquence Les Fleurs du Mal. »

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