Les figures de style
Publié le 01/05/2022
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Les figures de style
1) Les figures de personnalisation
la personnification : attribue des caractéristiques humaines à une abstraction, un animal ou une chose.
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
(Baudelaire, “A une passante”).
l’allégorie : figurer une abstraction (par exemple : l’Amour, la Mort) par une image, un tableau, souvent
par un être vivant.
La Liberté guidant le peuple, tableau de Delacroix.
l’apostrophe : on s’adresse à un interlocuteur présent ou fictif (une entité, un être absent ou mort).
Cas
particulier de l’allocution lyrique : on s’adresse à soi-même.
Que fais-je ? Où ma raison va-t-elle s’égarer ? (Racine, Phèdre).
la prosopopée : faire parler un mort, un absent ou une entité.
Et nous les os, devenons cendre et poudre.
(Villon, “Testament”)
2) Les figures à caractère quantitatif
l’hyperbole : l’ensemble des procédés d’exagération qui touchent la syntaxe et le lexique
(accumulation, intensifs, superlatifs, comparatifs).
L’hyperbole cherche à laisser une impression forte chez le
lecteur.
Elle peut également servir à persuader ou à amuser, ou encore être utilisée dans un contexte ironique.
Dire “un géant” pour un homme d’une très grande taille, ou “à mourir de rire”.
J’entends Théodecte de l’antichambre ; il grossit sa voix à mesure qu’il s’approche.
Le voilà entré : il rit, il
crie, il éclate ; on bouche ses oreilles, c’est un tonnerre.
(La Bruyère, Les Caractères, Théodecte).
l’euphémisme : remplacer une expression littérale (idée désagréable, triste) par une forme atténuée,
adoucie.
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine.
(La jeune Tarentine, André Chénier)
la litote : dire moins pour suggérer davantage.
Elle se distingue de l’euphémisme par sa forme négative.
Va, je ne te hais point.
(Le Cid, Corneille, acte III, scène 4)
la prétérition : on affirme passer sous silence quelque chose dont on parle néanmoins.
Sans vouloir vous décourager, votre style manque d'élégance.
Claire, pour ne pas la nommer,...
Pour expliquer combien ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant, rongé, manchot, borgne, invalide,
expirant, il faudrait en faire une description qui retarderait trop l'intérêt de cette histoire, et que les gens
pressés ne pardonneraient pas.
(Balzac, Le Père Goriot).
l’ironie : consiste à exprimer une idée par son contraire.
L’ironie repose souvent sur l’antiphrase.
Ainsi,
la phrase « Tes résultats au bac sont vraiment exceptionnels ! » dans le sens de « Tes résultats au bac sont
vraiment catastrophiques.
».
»
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