les femmes et la ville

« LES FEMMES ET LA VILLE 2 octobre 2022 I – Introduction et problématique En France au 1 janvier 2019 selon l’Insee, les femmes représentent 51,6% de la population en France (34,7 millions).

Elles sont majoritaires avec 2,2 millions de plus que les hommes. Mais quelle place occupent-elles dans l’espace publique urbain ? Sont-elles présentent de la même façon dans tous les espaces publiques ou au contraire y-at’il des différences dans l’usage des lieux publics selon le sexe.

Ce sont des réponses à ces questions que nous avons cherché a apporter à travers cette enquête de terrain. Quelle est la place des femmes dans l’espace publique ? Comment sont-elles représentées dans l’espace publique ? Pour cela, nous sommes allées observer directement dans la rue, les magasins, les cafés, les boulangeries, les parcs…etc la place qu’occupent les femmes. II – Périmètre d’enquête Paris et ses 20 arrondissements Pour réaliser cette enquête, notre choix s’est porté sur un quartier du Nord-Est de la capitale : le quartier de Belleville situé à la limite du 11 ème et 20ème arrondissement. Nous avons observé plus précisément les îlots situés entre la Rue du Faubourg du Temple, le Boulevard Belleville et la rue Jean-Pierre Timbaud, délimité en rouge sur la carte. Le quartier d’étude : Belleville C’est un quartier cosmopolite, accueillant de nombreuses nationalités.

Il se compose d’une population jeune, à faible revenu, comprenant un tiers d’immigrés, généralement originaires d’Asie ou d’Afrique. Le tissu urbain est composé d’un mélange d’immeubles anciens, datant d’avant 1949 et de plus récents, construits après 1975. Nous sommes rendues à deux reprises et à des heures et jours différents pour observer la place des femmes dans les différents espaces publics. Nous avons condensé toutes les informations dans un tableau (autre fichier). III – Le questionnaire d’enquête et d’observation La grille d’observation que nous avons utilisée visait à recueillir les données suivantes : le sexe des personnes, le groupe d’âge d’appartenance (18-25 ans ; 25-49 ans ; 50 ans ou plus), la présence ou non d’enfant. Les heures et temps d’observation : l’observation s’est déroulée sur deux temps : le dimanche 20/02 à partir de 11h00 et le vendredi 4/03 à partir de 15h30. Après avoir défini les éléments à observer et les données à collecter, nous avons identifié précisément les différents lieux d’observation. Les boutiques de vêtements : boutique pour femmes 113 rue du faubourg du Temple, boutique pour homme rue du faubourg du temple, La boulangerie 121 rue du faubourg du temple, La brasserie la Veilleuse 130 rue de Belleville, Le square Jules Verne IV – Le résumé des articles 2% des rues françaises portent le nom d’une femme.

Quasi invisible dans les dénominations, les femmes le sont également de certains espaces publics démontrant ainsi l’inégalité des genres dans l’espace public. La place des femmes dans l’espace public serait définie dès le plus jeune selon la géographe Edith Maruéjouls qui analyse l’usage genré des cours de récréation où la place faite aux garçons est centrale, toute occupée par le terrain de foot. Les filles, quant à elles, sont reléguées sur les côtés.

Même constat pour les espaces de loisirs urbains qui sont fréquentés par une très large majorité de garçons (skate-parks, city stades…).

La différence d’usage des espaces selon le genre et la présence masculine plus marquée dans l’espace public tend à réduire à l’inverse celle des filles et à les cantonner dans la sphère privée et scolaire. Au-delà ou derrière ces usages inégalitaires de l’espace public, une autre préoccupation a émergé de la part des professionnels de l’aménagement (urbanistes, géographes, socio-ethnographes…) et des élus concernant la sécurité des femmes dans l’espace public à la suite de différents incidents (l’affaire de Cologne, en Allemagne où des femmes avaient été agressées lors de la Nuit du nouvel ans 2015 et celle d’un café de Sevran prétendument interdit aux femmes…) et diverses études réalisées dont celle du haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, instance consultative placée auprès du premier ministre, publié en 2015 et qui a contribué à éveiller les consciences. Ces études ont mis en lumière que dans toutes les villes, les femmes développent des stratégies d’évitement (préférence pour le vélo ou la voiture, port du pantalon, évitement de certaines stations de métro…) pour faire face au sentiment d’insécurité. Face à ces constats, plusieurs collectivités locales ont lancé une réflexion et des travaux d’études sur l’usage des espaces publics afin de faire émerger des idées permettant de construire une ville plus accueillante, plus égalitaire.

Certains ont déjà abouti à une série de propositions pour faciliter l’accès des femmes aux espaces publics et ainsi leur permettre de sentir plus à l’aise.

Parmi les propositions déjà évoquées ou mises en œuvre, certaines prônent davantage de bancs pour les femmes plus âgés, de jardins partagés fréquentés plus souvent par les femmes, d’espaces sportifs pas totalement calés sur des activités à dominante masculine, des aménagements évitant les impasses, les détournements… Bibliographie : Jully EL-CHBIB : mieux-accueillir-les-femmes-dans-l-espace-public-le-casse-tete-des-urbanistes-et-deschercheurs_5151391_3224.html Après l’affaire de Cologne, en Allemagne, où des femmes avaient été agressées lors de la Nuit du nouvel ans 2015 et celle d’un café de Sevran prétendument interdit aux femmes, l’épisode de là chapelles a relancé le débat des femmes et leur sécurité dans l’espace public. Depuis quelques années, des géographes, des urbanistes, des élus et des habitants réfléchissent à la manière d’aménager l’espace pour que le s femmes s’y sentent plus à l’aise. Mais par quoi cela passe-t-il concrètement ? VOICI LES PRINCIPALES IDÉES: 1.

Plus de banc En effet, En France, plusieurs villes ont lancé une réflexion sur les équipements publics et la manière de construire une ville plus accueillante, plus égalitaire.

L’utilisation des squares, des bancs, des vélos, des équipements sportifs est décortiquée, analysée. 2.

Des skateparks réservés aux filles demander aux enfants quels équipements ils aimeraient pour jouer. le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes consacrait déjà une partie à ces espaces où se croisent les mères de famille, les grands-mères et les nourrices.

Pour les rendre plus égalitaires, les auteurs proposaient d’y installer en été des « cafés mobiles » avec terrasses 3.

Impasses, recoins et rénovation urbaine Il faut aussi partir des usages, autrement dit, observer la manière dont les femmes se comportent dans l’espace public, où elles aiment flâner, dans quelle position, pour trouver l’inspiration et dénicher de bonnes idées. En effet cet article du journal « Le Monde » permet de.... »