Les femmes dans la société française
Publié le 20/05/2024
Extrait du document
«
Les femmes dans la société française au XIXème siècle : de la
dépendance à l’émancipation
Introduction:
Le XIX éme siècle en France est un siècle de changements
politiques et sociaux.
Dans une société en mutation, il y a
pourtant une chose qui semble ne pas avoir changé : le statut
de la femme.
En effet, les femmes ne bénéficient pas du
principe d'égalité proclamé par la Déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789.
Des revendications en faveur
des droits des femmes apparaissent alors dans les sociétés
françaises.
Elles sont portées par des femmes emblématiques
qui militent pour une réelle égalité.
Les femmes sont donc en
quête de reconnaissance.
Nous allons répondre à la problématique suivante : Le rôle
croissant des femmes dans la société française est-il
pleinement reconnu ?
Nous y répondrons en 3 grandes parties :
I- Des droits inexistants
a) Une exclusion par la loi
En 1804, le Code civil ou « Code Napoléon » inscrit dans la loi
l’incapacité juridique des femmes.
Elles sont condamnées à
rester mineures toute leur vie, passant de la tutelle de leur
père à celle de leur mari.
On leur demande d’obéir à leur mari
comme le dit l’article 213: « Le mari doit protection à sa
femme et la femme doit obéissance à son mari ».
En d’autres
termes, les hommes de la famille s’occupent des femmes car
elles sont jugées inapte à le faire elles-mêmes.
Les femmes sont également exclues de la sphère politique en
1848 avec le suffrage universel masculin.
Elles n’ont donc pas
le droit de voter au motif qu’elles ne peuvent pas comprendre
les enjeux politiques, qu’elles sont guidées par leurs émotions,
qu’elles sont sous l’influence du clergé et qu’elles ne sont pas
faites, de façon générale, pour le combat politique.
Tout
simplement, elles sont privées d’expression politique.
A cette
époque-ci, la démocratisation française se construit donc sans
les femmes.
b) Une infériorité face aux hommes
Traditionnellement, l’activité des femmes s’inscrit au près de
son foyer.
Ce modèle vaut surtout pour la bourgeoisie.
Leur
quotidien reste limité aux tâches ménagères domestiques et à
l’éducation de leurs enfants.
Pourtant les femmes ont toujours travaillé.
Pour s’en
convaincre, il suffit de se rappeler qu’avant l’exode rural
massif, la société française est aux 3/4 rurale et que la femme
est avant tout une paysanne.
Les paysanne participent
activement aux travaux agricoles.
Elles travaillent dans les
champs courbées et font des gestes répétitifs à longueur de
journée comme le montre le tableau de Jean-François Millet ,
Les Glaneuses, où on les voit en train de glaner les grains qui
donneront le blé.
D’ailleurs, la plupart du temps les exploitations appartiennent à
leur mari.
Ce qui signifie la gestion de la ferme lui revient et
c’est lui, chef de famille qui décide de quoi faire des revenus de
la ferme.
Car dans ce système patriarcal où l’ordre social
dépend du rôle paternel, la femme est dépourvu de droits.
Elle
n'a de droits ni en ce qui concerne l'éducation des enfants, ni
en ce qui concerne les biens du ménage ou leurs propres biens.
II- La féminisation du travail
L’émancipation de la femme passe en partie par son accès au
travail.
A.La hausse de l’activité des femmes
Dans le contexte de la révolution industrielle, de nouvelles
activités font appel à la main-d'œuvre féminine.
Elles entrent
majoritairement dans les usines de textile.
Le nombre de
femmes ouvrières augmente sensiblement et les romans
populaires illustrés, destinés aux ouvriers, apparaissent.
On
voit ici une affiche publicitaire pour le roman feuilleton Jenny
l’ouvrière, publié chaque semaine de 1890 à 1891 par Jules
Cardoze.
L’affiche promet donc aux travailleuses de l’émotion
(voir Jenny et son enfant), de l’action et du frisson
(rebondissements et scènes d’angoisse comme celle de
l’enlèvement), mais vécus par une femme « comme elles »,
une « ouvrière » qui fait face aux difficultés de la vie avec
courage.
Cela suggère une certaine vision du monde ouvrier.
L'essor des grands magasins et l'apparition de nouveaux
métiers à la fin du XIXe siècle (institutrice, infirmière, avocate)
offrent aux femmes des emplois salariés.
En 1906, elles
représentent 38 % de la population active.
Cependant, leurs
salaires sont inférieurs à ceux des hommes qui occupent un
travail égal.
A.Les progrès de l’éducation
L’émancipation des femmes passe aussi par leur accès à
l’instruction.
Jusque là c’était loin d’être une priorité car c’était surtout les
mères qui s’occuper de l’éducation des filles.
Mais en 1850, la
loi Falloux impose aux communes d’ouvrir une école de filles.
Et environ 2/3 des filles sont scolarisées.
La loi Camille Sée
permet la création des premiers collèges....
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