Les Faux-monnayeurs, André Gide - Genèse et modernité
Publié le 22/05/2020
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Les FauxMonnayeurs, André Gide
I LA GENESE
Les mod
èles du roman d'aventure serait à trouver en Grande Bretagne avec STEVENSON
et Joseph CONRAD. Serait des romans marqu
és par un rythme tr ès rapide. Et la pratique
du roman d'aventure permet au romancier du d
ébut du si ècle, de s' écarter des formes
romanesques qui dominaient en France au XIX
° si ècle: naturalisme, symbolisme et roman
psychologique. Traits caract
éristiques: la n écessit é de narrer au pr ésent, mettre en sc ène
un h
éros à l'avenir incertain mais aussi le roman d'aventure devait permettre d'abandonner
les analyses et les commentaires d'auteurs.
Les fauxmonnayeurs peut se rattacher au
roman d'aventure, mais plus largement il faut le consid
érer comme un roman somme dans
lequel Andr
é GIDE transpose tout ce qu'il vit, per çoit et imagine.
Une technique qui va
enrichir son roman est la mise en abyme.
En employant cette technique Les faux
monnayeurs devient un roman sur le roman.
Evidemment Edouard n'est pas un double
stricte de GIDE, il y a des points communs et des diff
érences: GIDE à Roger MARTIN DU
GARD: "Rien de ce qu'
écrit Edouard n'est à mes yeux parfaitement juste, parfaitement
exact. Il entre dans chacune de ses r
éflexions ce l éger biais qui fait que c'est Edouard qui
la pense et non moi." Et donc, tout les textes ant
érieurs de GIDE lui permettent de r éfléchir
sur la notion de roman et sur la technique qu'il adoptera pour son seul et unique texte
romanesque.
Double foyer + d
éconcentration mais également une variation ou un jeu autour de la figure
du narrateur omniscient. Pourquoi un jeu? Car GIDE s'amuse autour de la m
étaphore du
narrateur omniscient: le narrateur dieu.
Et ce qui fait l'originalit
é des Fauxmonnayeurs
c'est de substituer
à un narrateur Dieu un narrateur Diable. Ce qu'il faut remarquer c'est
qu'on a un narrateur parfois pernicieux qui tant
ôt se moque du lecteur, tant ôt se pla ît à
jouer des attentes du lecteur. C'est un narrateur qui observe, infl
échi et gauchie les points
de vue: estce que ce que nous dit le narrateur est fiable? Et
à ce titre on pourra ît rappeler
une phrase de GIDE, pendant une conf
érence sur Dosto ïevski: "Il n'est point de v éritable
oeuvre d'art o
ù n'entre la collaboration du d émon." Et dans les Fauxmonnayeurs, le
Diable devient un des ressorts majeur du texte puisqu'il est une sorte d'agent de la
curiosit
é des personnages, il est celui qui lance ou relance l'action et qui explique au
moins en partie la notion morale et psychologique de fausse monnaie. Et il y a chez GIDE.
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