Les fauves

« LES FAUVES • La parole prophétique Van Gogh Celui-ci eut une intuition géniale en écrivant en 1888 à son frère Théo: 1 "La peinture comme elle est maintenant promet de devenir plus subtile- plus musique et moins sculpture- enfin elle promet la couleur".

• Les maîtres Trois noms s'imposent : pour ses couleurs, Van Gogh, dont Vlaminck disait, au sortir d'une exposition :"J'aime mieux Van Gogh que mon père!", mais aussi Gauguin, pour son retour à une forme de primitivisme, et enfin Cézanne, pour son traitement des formes, des espaces et des volumes.

• L'origine du nom La couleur utilisée par ces artistes a une telle vivacité et une telle vio­ lence qu'elle évoque un "rugissement" pour le critique d'art Louis Vauxcelles.

C'est ainsi qu'à l'occasion du Salon d'Automne de 1905 il va leur attribuer le nom sous lequel ils entreront dans l'histoire.

Cet art agressif fera scandale.

C'est un "pot de peinture jeté à la face du public" selon Mauclair.

• Les dates Le mouvement fauve a été aussi fulgurant qu'éphémère: sa pleine pé­ riode ne couvre que la période 1905-1908.

Mais les premières œuvres fauves de Matisse remontent aux années 1896.

Et certains artistes comme Matisse ou Van Dongen continueront ensuite d'explorer ses voies ; toute­ fois la grande majorité des artistes adopte brusquement des couleurs plus sourdes et se tourne vers des constructions rigides et géométriques : ainsi s'annonce le cubisme.

Les Fauves étaient allés aussi loin que possible dans leur démarche, avaient exploré tout ce que pouvait donner la débauche de couleurs, et, après avoir fait la preuve de leur liberté, aspiraient à revenir à plus d'austé­ rité, de structure et de rigueur.

Il leur semblait avoir épuisé les ressources de la spontanéité.

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