Les facteurs de la vie sociale
Publié le 01/07/2020
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« L'actualité d'une telle réflexion, qui invite chacun d'entre nous à se définir comme « citoyen de l'univers », peut être illustrée par des événements récents : contre le racisme et la xénophobie, qui tendent à enfermer chaque individu dans les étroites limites d'un égoïsme borné, le mouvement « S.O.S. racisme-"Touche pas à mon pote" » marque le sursaut de l'irréductible générosité humaine ; cette générosité n'a rien d'une qualité contingente, puisqu'elle n'est pas autre chose qu'un des fondements, devenu conscient de lui-même, de la condition humaine : la nécessaire solidarité de tous les hommes dans la conquête de la justice et la mise en place des conditions du bonheur. En personnalisant une telle exigence (mon pote), ce mot d'ordre invite chacun d'entre nous à se sentir concerné, et impliqué, dans toutes les occasions singulières où la solidarité serait bafouée ou compromise. Il y a là un bel exemple de la façon dont l'universel peut se médiatiser dans le particulier : nous sommes au cur de la vie, et de la philosophie. ...»
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Les facteurs de la vie sociale
■ LA SOCIÉTÉ.
REPÈRES PORTÉE
GÉNÉRALE D'UNE RÉFLEXION
PHILOSOPHIQUE SUR LA NOTION DE SO
CIÉTÉ.
• Remarques générales.
La notion
de société �;bd; assez floue et ambiguë si on la
définit en deho�b de tout contexte théorique p�y4Db Dans un sens
large, elle désigne toute forme d'o�?0WDb0dDXW collective pa� laquelle
s·accomplit le processus cultu�;N (cf.
plus haut la �g2ique nature et
culture).
Dans un sens plus �;bdeint et spécifié, elle �;4Xgje une
forme d'organisation particulière, historiquement définie (on pa�O;
alors de « la société féodale » ou de « la société capitaliste ».
etc.l.
L'idée d'aborder le phénomène social dans le cadre d'une op
position p�DV4DZD;KK; état de natu�;$ état de société appartient su�dXgd
à la philosophie politique du xvm• siècle, même si les sou�4;b intel
lectuelles en sont plus anciennes.
La portée peut en êt�; t�xb diverse
selon les problématiques du pouvoi� qui l'investissent (cf.
plus loin :
le pouvoir).
Avec Jean-Jacques Rousseau, ce n'est pas la société
« en soi » qui est évaluée, mais un ce�d0DV devenir social, que la
norme théorique de l'état de natu�; pe�Q;d de problématise� Ce
deveni� est en effet affecté d'un double signe : si, pou� répond�; aux
besoins vitaux des hommes dans une nature hostile, la division du
t�0j0DK avec l'évolution qu'elle entraîne, est admise comme une né
cessité, le développement de �0ZZX^db sociaux inégalitaires, généra
teurs de cor�gZdDXW et d'injustice, ne peut être t�0Ddy que comme une
décadence.
L'évolution sociale est donc à la fois progrès et déca
dence, et la société p�yb;Wd; produit de cette évolution, doit êt�;
dénoncée en tant que lieu des servitudes et des privilèges.
Aucune
dépendance d'homme à homme ne peut se justifie� pas plus en
�y.
»
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