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Les fables vous paraissent-elles être un genre mineur

Publié le 22/12/2021

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« Les fables vous paraissent–elles être un genre mineur ? « genre mineur » > catégorisation plutôt péjorative. Apologues : genre littéraire.

Discours narratif démonstratif, à visée argumentative et didactique, très souvent allégorique, rédigé en vers ou en prose, qui renferme des enseignements, dont on tire une morale pratique. Fable : sous-catégorie d’apologue.

Récit en vers ou en prose qui comporte une morale. Les fables appartiennent au monde de l’enfance, tout élève a déjà appris au moins une fable et l’a récitée en classe. La fable est-elle pour autant un genre mineur ? I- Un genre a priori mineur, voire enfantin ? La Fontaine lui-même évoque la futilité de son entreprise : « Je suis chose légère et je vole à tout sujet.

Je vais de fleur en fleur et d’objet en objet », (dans une lettre à Madame de la Sablière). A- Un genre destiné aux enfants • La Fontaine adresse ses fables à un enfant, Louis de France, dit plus tard le Grand Dauphin, qui a alors 7 ans. • « Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons » : à la grande joie des plus petits, les fables font parler des animaux.

Mise en scène du monde animal : le lion, la belette, le singe, tous parlent, certains sont habillés et ils ressemblent aux hommes : univers de l’enfant. B- Un récit très agréable à lire • La Fontaine : importance accordée au récit.

(VS Ésope, pour qui le récit n’a qu’une fonction secondaire, d’illustration).

Chez La Fontaine, le récit (animé, vivant et pittoresque par la variété des temps employés) se développe considérablement par rapport à la morale, qui, loin de rester la seule finalité de la fable, en devient plutôt le prétexte. • La Fontaine : ses fables sont de véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour.

Jouant sur l’alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d’assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.

Ex : « Le chêne et le roseau » : les plantes parlent et tous les éléments naturels parlent aux enfants. Cf.

« Le chêne un jour dit au roseau :. »

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