Les états généraux d'OrléansUne tentative de réorganisation.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 Les états généraux d'Orléans
Une tentative de réorganisation 1560
Les états généraux que François ll avait
décidé de réunir à Meaux s'assem
blent à Orléans, en décembre 1560, par lettres patentes de la reine ré
gente.
C'est un événement attendu: les états n'ont pas siégé depuis un demi siècle, malgré les déclarations de Philip pe Pot en 1484.
Avec les progrès de
l'absolutisme, la monarchie s'est engagée dans la voie fatale qui la conduira à
sa perte: ne faire appel aux états géné
raux que dans les moments de détresse
au lieu de les convoquer régulièrement.
Le découpage électoral a été, pour le clergé, fort composite: bailliage, diocèse,
gouvernement...
Chez les laïcs, on a
choisi le bailliage, la sénéchaussée ou
l'état provincial là où il existe.
L'assemblée est diversement composée:
des officiers du roi, de justice ou de finance représentent les paysans; les consuls ou les échevins, les gens des vil les; le protestantisme a une large place;
malgré les efforts des Guise, des parti
sans de la Réforme ont été élus dans
l'Ouest et le Midi, comme en Guyenne
gouvernée par le roi de Navarre.
Michel de L'Hospital, chancelier dési gné par Catherine de Médicis, définit la
politique royale: condamnation de la
division religieuse, nécessité d'«un libre
et saint concile», refus de la violence en matière spirituelle, «le couteau vaut peu
contre l'esprit».
Les trois ordres définissent leur posi
tion: le clergé rappelle les services qu'il a
rendus au royaume, défend ses biens,
condamne toute atteinte aux dogmes et
toute relation avec Genève; la noblesse affirme
ses privilèges et exige la liberté
de culte pour ses membres; le tiers état,
dans des cahiers de doléances d'une
grande élévation de pensée, indique les réformes à opérer dans le gouvernement
et dans l'administration; il demande
notamment qu'on assemble les états gé néraux au moins tous les cinq ans.
Les trois ordres sont unanimes à refuser
tous subsides, c'est pourtant pour cela
qu'on
les a convoqués.
La séance de clôture a lieu le 31 janvier
1561.
L'ordonnance d'Orléans -la
première
-, promulguée le même jour,
reprend quelques-uns des vœux formu
lés, promet des économies, la suppres
sion
de la vénalité des offices, celle des «épices», entame la réforme ecclésias
tique sans toucher au concordat de
1516 et arrête momentanément
les per
sécutions.
Halte salutaire mais combien précaire:
la monarchie n'a
ni la volonté ni les moyens de se faire obéir pour une poli
tique d'apaisement.
En effet, catholiques
et protestants
ne pensent qu'à fourbir
leurs armes politiques et religieuses.
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