Les Épîtres de Clément MAROT (Résumé & Analyse)

« Né en 1496, Marot était issu d'une grande famille ; son père, Jean Marot, était l'un des poètes en vogue au XVesiècle.En 1519, Marot devient le secrétaire personnel de Marguerite de Navarre, soeur de François Ier et auteur del'Heptaméron. Un recueil de transition entre la poésie du Moyen Age et celle de la Renaissance. Pour saluer la RenaissanceLes Épîtres constituent un ensemble de dix longs poèmes, composés par Marot de 1519 à 1531 environ et adresséstour à tour à Marguerite de Navarre, à François Ier ou à ses amis.

L'épître, forme littéraire héritée de l'Antiquité, estune lettre en vers traitant de différents sujets : politique, morale, littérature, etc.

Adressée à un haut personnage,elle peut avoir pour fonction de convaincre, de flatter ou de demander une faveur.

Si Marot semble se conformer àcette tradition, le protégé de François Ier renouvelle toutefois le genre dans son Épître du Dépourvu : à unethématique parfois austère, il substitue un vocabulaire badin et gai, cet esprit léger qui le caractérise aux yeux detous.

Ainsi publie-t-il une Épître des jarretières blanches sur un ton franchement coquin qui l'affranchit des règlesparfois pesantes de la poésie du Moyen Age.

De même utilise-t-il la raillerie ou l'ironie dans l'Épître pour le capitaineBourgeone ou l'Épître faite pour le capitaine Raisin.

Ce registre bouffon fait de Clément Marot, plein d'une confianceet d'une bonne humeur nouvelles, l'annonciateur de la première Renaissance. Du recueil politique au drame personnelLe ton bon enfant ne doit pas pour autant masquer le côté sérieux de ces textes.

Dans l'Épître du Camp d'Atigny,sorte de compte rendu daté de 1521 et adressé à la soeur du roi, par exemple', Marot se fait le chroniqueur officieldes combats menés par le duc d'Alençon en Hainaut.

De même, dans son Épître au roi, Marot remercie ce dernierpour la place de secrétaire qu'il a obtenue par son entremise.

Les Épîtres sont donc un instrument politique dont saittrès bien user le poète.

Ainsi, tombé en disgrâce après avoir été soupçonné de sympathie pour le protestantisme etincarcéré à deux reprises en 1526 et en 14,34, Marot composera deux Épîtres, l'une à son accusateur, MonsieurBouchart, très influent docteur en théologie, et l'autre à son ami, Léon Jamet.

Grâce à ces lettres, Marot a purecouvrer la liberté, et ses lecteurs découvrir le drame personnel de l'auteur.. »