Les échanges d'animaux entre les zoos:une manière d'améliorer la qualité des groupes d'élevage.

« 1 / 2 Les échanges d'animaux entre les zoos: une manière d'améliorer la qualité des groupes d'élevage La capture d'un animal et son exclusion du milieu naturel ne devraient jamais être effectuées de manière abusive.

L'individu capturé ne devrait pas être perdu pour l'espèce et son prélèvement devrait être compensé, surtout lorsqu'il s'agit d'une espèce rare.

Cette compensation peut s'effectuer par exemple par la mise en liberté d'individus nés et élevés en capti­ vité.

Par l'élevage, il est au surplus pos­ sible d'éviter la capture de nouveaux individus sauvages ainsi que les impor­ tantes pertes qu'elle peut entraîner.

' Au fur et à mesure des connaissances acquises, de nombreuses espèces, long­ temps considérées comme incapables de se reproduire en captivité, parviennent à le faire de manière régulière.

D'autre part, les animaux nés dans ces condi­ tions se reproduisent eux-mêmes sou­ vent mieux que les individus capturés à l'état sauvage.

La formation de groupes d'élevage est donc très importante et de nombreux jardins zoologiques coopè­ rent sur une échelle internationale, en vue d'obtenir une reproduction maxi­ male de certaines espèces.

La plus gran­ de partie des animaux nés en captivité sont échangés, prêtés, donnés ou vendus de zoo à zoo, soit en vue de compléter les groupes reproducteurs, soit de rem­ placer les animaux atteints par la limite d'âge, la maladie, etc.

Par ce moyen, les conservateurs parviennent à remplacer rapidement, par exemple, des animaux morts au début d'une saison de repro­ duction, en faisant venir par avion les spécimens dont ils ont besoin et prove­ nant de l'un ou l'autre des groupes d'élevage disséminés dans le monde.

Des échanges d'animaux reproducteurs s'effectuent aussi régulièrement afin de prévenir une trop forte consanguinité et pour maintenir une descendance solide et bien portante.

Cet apport de sang nouveau dans les groupes d'élevage s'effectue par le rempla.cement des mâ­ les, échangés avec des exemplaires pro­ venant de souches différentes.

Dans cer­ tains cas, les échanges entre zoos ont pris une si grande importance que, pour des espèces rares, la population totale des animaux captifs a même dépassé celle des troupeaux à l'état sauvage.

Illustration: L'âne de Somalie, aux pattes finement rayées, est l'une de ces espèces rares dont les zoos s'appliquent à multiplier les groupes reproducteurs, par le biais des échanges.

© 1980, Editions Rencontre S.A., Lausanne Photo et texte F.

Muller Imprimé en Italie 16 187 190-12 2 / 2. »