Les DOM-TOM
Publié le 18/05/2020
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Acronyme servant à désigner les départements et les territoires d'outre-mer de la République française. Les départements d'outre-mer (DOM), ainsi nommés depuis 1946, et qui comprennent aujourd'hui la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion (v. ces noms), ont été élevés au rang de régions monodépartementales d'outre-mer par la loi du 31 déc. 1982. Au référendum du 7 déc. 2003, la Guadeloupe et la Martinique ont préféré garder ce statut, en rejetant la possibilité de fondre le Conseil général et le Conseil régional en une collectivité territoriale unique. Les territoires d'outre-mer (TOM) sont aujourd'hui : la Polynésie française, les Terres australes et antarctiques françaises, Wallis-et-Futuna (v. ces noms). Saint-Pierre-et-Miquelon (v.), TOM à partir de 1946, puis DOM à partir de 1976, est, depuis 1985, une collectivité territoriale (ainsi que Mayotte (v.), depuis 1976). La Nouvelle-Calédonie (v.) bénéficie d'un statut original issu des accords de Nouméa de 1988, qui prévoient des transferts progressifs de compétences de l'État français vers cet ancien TOM.
«
DES
CONFETTIS SUR
QUATRE CONTINENTS
• La France est le seul pays avec
les États-Unis à compter des parties
de son territoire national sur plusieurs
continents.
Une particularité
qui résulte de son histoire coloniale.
• Après une évolution séculaire,
certains territoires ont un statut
équivalent à ceux des départements
de la métropole, ce sont les
départements d'outre-mer ou DOM
(Guadeloupe, Martinique, Guyane
et la Réunion), d'autres sont régis
sous une forme transitoire,
les territoires d'outre-mer ou TOM
(Wallis-et-Futuna, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Terres australes
et antarctiques) ou sous la forme
d'une collectivité territoriale
(Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte).
• Ces territoires connaissent
une situation ambiguë: traversés
par des désirs d'Indépendance,
ils jouissent pour la plupart d'une
situation économique et sociale plus
favorable que celle de leurs voisins
indépendants -quoique en retard
sur les départements métropolitains.
i!·ldlf.HU!.piQI
· Chef-lieu: Basse-Terre.
• Population: 435 750 hab.
• Superficie: 1 704 km'.
• Densité: 255 hab./km'-
STATUT POUTIQUE
• 1946 : statut de DOM.
• 1982 : statut de région.
• Représentation nationale:
4 députés, 2 sénateurs.
SITUATION
• Dans l'Atlantique, au sein
de l'archipel des Petites Antilles,
entre le passage de la Guadeloupe
et le passage de la Dominique.
• Îles proches rattachées :
-L a Dèsirade: 27 km'; 1 700 hab.
;
-M arie-Galante: 158 km';
15000 hab.;
- Les Saintes: 13 km'; 3 400 hab.
• Îles rattachées situées plus au nord.
� �-
- .
'
1 • •
- Saint-Barthélemy: 21 km';
5 043 hab.; chef-lieu, Gusttlvill ;
-S aint-Martin: 52 km'; 17 000 hab.;
partagée avec les Pays-Bas.
RELIEF
• La Guadeloupe est formée de deux
nes très différentes, séparées par un
étroit bras de mer, la rivière Salée.
• Située à l'ouest Basse-Terre
est la plus grande et la plus élevée
(1 467 mau volcan de la Soufrière).
Massif
volcanique orienté nord-sud
qui tombe dans la mer à l'ouest
Volcanisme dans le sud de l'ile.
�Oj seconde ne, Grande-Terre, terre
calcaire, ne culmine qu'à 236 m,
aux Grands Fonds.
Reliefs orientés
sud-ouest-nord-est peu accidentés.
Sa partie occidentale est occupée
par des plaines (plaine des Abymes)
et la mangrove.
CLIMAT
• Toutes les iles des Antilles sont
soumises au même climat tropical
dit" d'alizé».
• Forte humidité et chaleur constante
sur toute l'année (de 24 •c à 27 •c
de moyenne).
• Faible amplitude des températures,
sauf en altitude.
En Martinique,
la température moyenne sur
la montagne Pelée est de 16 •c.
• Les précipi�tions sont abondantes.
Toutefois, moins une ne est élevée,
moins elle est pluvieuse.
Le versant
des montagnes exposé aux alizés
ascendants reçoit plus de pluie.
• Cyclones périodiques : cinq ou
six par an (vents de 300 km/h pour
le cyclone Hugo, Guadeloupe, 1989).
FAUNE ET FLORE
• Les espèces animales terrestres
remarquables sont l'iguane antillais
(les Saintes) -espèce très rare -
et le raton-laveur (montagnes
de Guadeloupe).
De nombreuses
espèces d'oiseaux peuplent les forêts
(colibri madère en Guadeloupe).
• La barrière corallienne (côtes
de Saint-Martin, Saint-Barthélemy,
à Basse-Terre au Grand Cul-de-Sac
Marin et au sud de la Martinique)
abrite une faune très riche :
poissons-anges, poissons-papillons
près des côtes, thazards et barracudas
(Saint-Martin) plus au large.
Formations
végétales
typiques du
climat tropical :
au niveau
de la mer,
lam11ngrovr
regroupe des
plantes pauvres
en oxygène et adaptées à la salinité
du milieu.
On y trouve aussi
des arbres de la forêt sèche (gaïac,
acacia, gommier rouge) et de la
forêt humide (châtaigniers grandes
feuilles, palétuviers).
Nombreuses
espèces introduites comme le
cocotier (au xv• siècle), l'arbre du
voyageur (Madagascar, XVIII' siècle),
bougainvillée (BrèsiQ.
Réserves
naturelles et parc national
de la Guadeloupe.
PRINCIPALES VILLES
• Les Abymes (65 000 hab.),
Pointe-à-Pitre (26000 hab.),
Le Gosier (22 000 hab.),
Basse-Terre (15000 hab.).
•
Cultures fruitières et surtou�
depuis les années 1950, la bt1n11ne.
Ancienne production principale,
la canne à sucre {37 000 tonnes
exportées) est en régression.
La production de rhum demeure
importante.
Plus récemmen�
culture de l'aubergine et du melon.
La pêche ne couvre pas les besoins.
• Chef-lieu: Fort-de-France.
• Population: 389 000 hab.
�&;F;uj 1 102 km'.
• Densité: 353 hab.jkm'.
STATUT POLITIQUE
• Identique à celui de la Guadeloupe.
SrruATION
• L'une des plus grandes nes
des petites Antilles.
Au nord,
elle est séparée de l'ile de Dominique
par le canal de la Dominique et,
au sud, de 111e de Sainte-Lucie
par le canal du même nom.
FAUNE
ET FLORE
• La faune et la flore sont identiques
à celles de la Guadeloupe
(sauf espèces indigènes, comme
le solitaire siffleur de Martinique),
• Le parc naturel régional couvre
plus de la moitié de 111e.
• Fort-de-Fr11nce {101 000 hab.),
Schœlcher (20 000 hab.),
Le Lamentin {31 000 hab.),
Saint-Pierre (28 000 hab.).
RESSOURCES
• Les ressources agricoles ne
suffisent pas à nourrir la population.
A cela s'ajoute une forte croissance
démographique, qui explique la
forte émigration vers la métropole.
• L'économie repose sur la banane
et le rhum.
La filière de la banane
connaît une crise du fait du coût
de production plus élevé qu'en
Amérique latine.
Développement
timide de l'aquaculture (élevage
de crustacés et de loups cara'1bes).
•
1946 : statut de DOM.
• 1982 : statut de région.
• Représentation nationale:
2 députés, 1 sénateur.
SITUATION
• La Guyane forme un quadrilatère
qui pénètre sur plus de 500 km
à l'intérieur des terres, dans le nord
du continent sud-américain, en
bordure de l'océan Atlantique.
Sa
plus grande largeur avoisine 300 km.
• Délimitée à l'ouest par le Surinam
(ex-Guyane néerlandaise) et au sud
et à l'est par le Brèsil.
Des fleuves
constituent la frontière avec ses deux
voisins: à l'ouest ltany puis Maroni
{680 km), à l'est l'Oyapock (500 km).
RELIEF
• Plus de la moitié des terres
se trouve à une altitude inférieure
à 100 m.
Plus on s'éloigne de la mer,
plus le relief s'élève.
Le massif
Guyanais, dans le sud du territoire,
culmine à 830 m (mont Tabulaire).
Il s'agit de hautes collines arasées,
d'où le nom de « tabulaire ».
CLIMAT • Climat équatorial, chaud toute
l'année et très pluvieux (supérieur
à 2 000 mm).
La saison sèche
s'étend de fin août à novembre.
• Ces dernières années,
FAUNE ET FLORE
le batiment et le tourisme ont subi �Ajforêt est constituée d'espèces
les contrecoups du ralentissement végétales
tropicales courantes.
RELIEF de la croissance mondiale.
Le long du littoral, des palétuviers
• lie presque entièrement volcanique f-----------� peuplent les vasières.
où n'affleurent que de rares plateaux
LA TERRIBLE COLÈRE •
Faune composée de jaguars, ocelots,
calcaires, dans le sud-est.
DE LA MONTAGNE PELÉE tapirs,
paresseux, loutres géantes
• La partie nord est dominée
par les massifs volcaniques de
la mont11gnt Pelée (1397 m)
et des pitons du Carbet (1 196 m).
• La partie méridionale est beaucoup
moins élevée: la montagne
du Vaudin {504 m) et le morne
Larcher (477 m) dominent
la plaine du Lamentin et la baie
de Fort-de-France.
• Les plaines littorales sont plus
larges au sud qu'au nord.
À l'es�
la côte, très découpée, est marquée
par la presqu'ile de la Caravelle.
Au sud de celle-ci, des chapelets
d'ilets ponctuent la côte (ilets
du Robert et nets du François).
CLIMAT
• Même régime climatique que
la Guadeloupe, mais 111e est mieux
protégée des cyclones.
Le dernier
cyclone très destructeur, Dog.
date de novembre 1951.
et
de nombreuses espèces de singes
· C'est la plus grande catastrophe
(capucins, tamarins, atèles),
naturelle qu'ait connu un territoire
d'oiseaux (toucan, urubu, colibr�.
français.
Le 8 mai 1902, le volcan de rep tiles �guane, caïman, anaconda, de la montagne Pelée, qui gronde
boa) et de batraciens (dendrobates).
depuis le début de l'année
au point d'inquiéter toute
la population, explose et dégage
une gigantesque nuée ardente,
mélange de gaz et de cendres
incandescentes.
En quelques
heures, la ville de Saint-Pierre,
surnommée " le Petit Paris
des Antilles », capitale culturelle
et mondaine de l'ile, disparaît
dans un gigantesque incendie
avec ses 28 000 habitants.
Seules deux personnes surviven�
dont un prisonnier.
Il faudra un
siècle à Saint-Pierre pour retrouver
le même nombre d'habitants.
GUYANE FRANCAISE
• Chef-lieu: Cayenne.
• Population: 157 000 hab.
• Superficie: 90 000 km'.
• Densité: 1,7 hab.jkm'.
STATUT POLITIQUE
• 1930 : division de la colonie
en deux territoires, Guyane et Inini.
PRINCIPALES
VILLES
Cayenne (45000 hab.), Kourou
(14 000 hab.), Saint-Laurent-du
Maroni (15 000 hab.), Rémire
Montjoly (13000 hab.).
• La quasi-totalité de la population
habite sur la façade maritime.
RESSOURCES
• Jusqu'en 1946, colonie pénitentiaire
(bagne de Cayenne, réservé
aux condamnés à perpétuité).
• En 1965, construction de la base
spatiale de Kourou, au nord-ouest
de Cayenne.
Inauguré en 1971,
le centre a généré de nombreuses
infrastructures (routes, port.
aéroport)..
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